MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

pas faite pour ce monde

J
39 ans Montpellier 253
Salut,
Je poste ce message ici parce que je ne sais pas où le mettre ailleurs, mais je ne suis pas dépressive. Et j'écris ici parce que je ne sais  
pas à qui d'autre parler.
Avez-vous déjà eu l'impression de ne pas être fait pour ce monde, tel qu'il est fait?
Je ne suis pas heureuse, je ne trouve ma place nulle part.
Pourtant j'ai une famille qui m'aime, des amis (peu, loin, mais des bons) et je suis suivie par un psychiatre et deux psychologues.
J'ai vraiment essayé, mais j'ai l'impression de voir ma vie, loin, défiler sous mes yeux. Je suis incapable de faire quoi que ce soit de bon.
Je me donne comme raison pour ne pas me suicider que ma famille serait malheureuse. Mais je ne sais plus si c'est une vrai raison.
J'ai déjà essayé deux fois il y a longtemps, et comme vous l'avez tous deviné, ça a raté les deux fois.
Je ne veux pas revivre ça. Si je recommence il faudra que j'ai trouvé une méthode infaillible, et qui ne me laissera pas de séquelles si quelque chose survenait.
Je ne peux pas parler de ça à mes psys. Je ne veux pas retourner à l'hopital.
Mais je ne veux pas non plus arriver à la fin de ma vie et ne pouvoir la résumer qu'en disant que ne n'ai fait que regarder la télé. Seule. Dans un corps énorme.
Ca m'est imporssible à envisager.
Cela vous est-il déjà arrivé?
Que feriez-vous à ma place?
49 ans Paris 405
C'est très difficile de répondre à ton message. Il est tellement triste :(

Mais comme tu demandes des opinions je t'en donnerais une, la mienne, personnelle.

Je pense que tu es effectivement dépressive, en tout cas, ce que t a écris dans ce post sonne comme ça. En plus, si tu ne dis pas ce que tu pense aux médecins qui te suivent, ils ne pourront pas t'aider. Tu n'es pas d'accord avec moi? Je pense que cacher certains symptômes devant le médecin c'est lui rendre son travail plus difficile et en plus je pense que cela peut fausser le diagnostic. Donc il ne peut pas te soigner comme tu en a besoin.

Et puis comment veux tu qu'il t'aide dans ces circonstances? Je ne comprends pas.
Essaye de leur faire un peu confiance. Peut-être, si tu expliques que tu ne veux pas aller à l'hôpital, tu ne seras pas obligé. Je ne sais pas comment ça se passe, mais ce n'est pas obligé que tu y ailles.

Mais je comprends que ça doit être difficile pour toi. J'ai moi-même eu des périodes comme ça dans la vie. Il y a par contre une chose dont je suis sure : la vie vaut la peine d'être vecue. Même si parfois, il semble qu'elle est vide, mais c'est juste une impression. Parfois, on a l'impression d'être seule et isolé, mais c'est faut. Il y a beaucoup de gens qui valent la peine d'être recontrés et qui sont prets nous connaître, c'est juste que parfois on est tellement concentré sur notre souffrance que on ne les voit pas. Alors, un autre conseil, regarde autour de toi, souris au gens, et tu verras combien d'eux vont répondre.

Mais surtout surtout, confir toi sincérement à ton médecin.

Tu ne dois pas rester dans cet état là. Bisous
50 ans albertville 1799
Je ne te répondrai pas sur les moyens fiables de mettre fin à ses jours. Le seul conseil que je puisse te donner c'est "expose toi".

Mets toi en avant, oblige toi à sortir à entreprendre des choses, quelles qu'elles soient.
Tu vivras par ce biais là des moments probablement douloureux, on se moquera peut-être de toi, on te rejètera peut-être... mais tu vivras aussi des moments inoubliables (dans le bon sens du terme) avec de nouvelles rencontres, de nouveaux sentiments agréables.
Tu auras enfin, par ces nouvelles sensations positives et négatives, cette sensation de vivre et de trouver ta place.

Je ne sais pas si mon message est clair ca je suis si peu pédagogue que j'ai parfois du mal à me faire comprendre.

Courage.
P
48 ans corse 36
Je ne sais pas quel type de psychologue te suivent.
As-tu essayé les approches modernes de la psychanalyse ?
je pense à l'Analyse transactionnelle et à la Gestalt thérapie.
Vu ce que tu décris je tenterais la Gestalt dans un premier temps ( les deux sont très complémentaires, mais la transactionnelle travaille plus de façon intellectuelle, la Gestalt, travaille sur le ressenti). Il faut encore tomber sur quelqu'un de costaud, par contre, c'est une pratique vraiment très différente, peut être que tu y trouverais quelque chose ?

sinon as-tu fait un bilan hormonal ?
je sais que ça parait idiot mais un fort déséquilibre dans les hormones ou une grosse carence en vitamine D ou B peut nous faire complètement dérailler, et jouer sur notre poids.
Peut être aussi qu'un naturopathe te donnerai un autre point de vue ?

Est-ce qu'on t'a diagnostiqué cyclothymique ?
Ce que tu décris correspond à ce que l'on qualifie de symptômes de la dépression. Ce qui signifie que beaucoup d'autre personne ressentent la même chose que toi.

En tout cas, ce sur quoi je peux te répondre, c'est que les gens qui mettent fins à leur jour laisse leur famille et leurs amis vraiment désemparés, anéantis. L'impuissance à retenir quelqu'un qui sombre sans entendre les voix qui tentent de le retenir, est insupportable.
Cependant, pour se construire une envie de vivre, tu as raison, il te faut quelque chose qui te motive pour toi même.

Je crois aussi qu'aucun de nous ne se sens forcément vraiment à sa place dans ce monde, ou en tout cas pas tout le temps : il est parfois vertigineux, plein de codes contradictoire, injustes, cruel et inhumain.
Cependant, il y a de belles choses quand même, le bonheur c'est souvent des tout petits moment moment d'émerveillement. Ne les ressens-tu jamais ? C'est comme ça qu'on se fait notre place, on se la fait soi même, à coté de ceux à qui on tient. Avec pour objectif de voir plus de ces petites choses, et parfois d'y contribuer.

Ce que je ferais à ta place ?
Je crois que j'essayerais par faire de toutes petites choses, mais qui me rendent fière. faire des choses un peu plus grande après. Peut être en essayer tout plein (des arts, photo, sculpture, peinture ? du jardinage, des apprentissages ? ce qui pourrais me faire envie ? )
Est-ce qu'il y a des choses qui te font rêver ou envie, que tu as envie d'essayer ou d'accomplir ?? Peut tu te fixer des petits objectifs que tu parviendrais à atteindre vite ? D'autre un peu plus gros, sans jamais être insurmontable, pour te donner envie d'aller plus loin ?
J'essayerai de collectionner les moments ou je ressent de belles émotions. C'est à dire, de travailler à les garder et d'apprendre à raviver les plus belles. ( un carnet, des collages? des films, de photos, une collection de ticket et coquillages ? fabriquer des madeleines...)
Tu dis que tu que tu as l'impression que ta vie défile sous tes yeux, et en même temps que tu sembles refuser ton corps "énorme" : cependant ton corps est le moyen d'appartenir au monde et de le ressentir. Je crois donc que je travaillerais sur mes sensations, pour ressentir tous mon corps, et en prendre possession. En fait, je crois même que c'est par là que tout passe et que tout commence.
C'est pareil, ça passe par de toute petite chose, par exemple, en se faisant belle, en prenant un bain, en passant une crème, apprendre à ressentir son corps jusqu'au bout de ses doigts, du bout des pieds jusqu'à la racine des cheveux. Est-ce que tu as conscience de ton corps de cette façon là ??
Peut-être peux tu essayer la sophrologie ?

voilà
Peut être... accroche toi à tes petites envies, même les plus infimes, laisse les te porter plus loin.
Pink
57 ans Out of Africa... 4355
Normalement, si tu es dans une relation de confiance avec un psy justement tu peux lui en parler sans finir à l'hosto. Tu peux même parler d'éventuelle envie de meurtre sans finir en prison (fanstasmer ne tue personne) :D
Mais il faut un psy suffisamment solide qui ne va pas projeter sa peur sur toi.
"L'envie de mourir n'est qu'une envie de vivre déçue". Ce n'est pas de moi, mais je trouve cette phrase très pertinente. J'ai connu aussi des envies profondes de mourir. Parce que j'étais sous l'emprise d'une mère perverse, parce qu'il m'avait fallu taire mes besoins vitaux, parce que j'étais engluée dans la vision déformée et négative de ma mère sur la vie, l'amour etc.. Parce que je n'avais jamais eu le droit d'être simplement à ma place : celle d'une petite fille qui avait besoin d'une maman aimante et d'un papa aimant (mort). Par contre, au grè de ses perversions j'ai été son thérapeute, sa mère, son mari (pour l'argent).... bonjour la confusion arrivé à l'âge adulte et cette impression lancinante de ne pas trouver MA place...
Enfin, aujourd'hui c'est derrière.... Souffles sur ton envie de vivre et n'hésites pas à changer de psy s'il le faut. Comme dans tout corps de métier, il y en a des bons et... des moins bons !
Courage !
44 ans Angers 1764
Je me retrouve dans l'impression de ne pas être faite pour ce monde, dans l'incapacité de mener à bien ou d'entreprendre quelque chose, dans le sentiment que si je ne me suicide pas, c'est pour ne pas peiner les miens..

Très franchement, pour tes idées noires, parles en aux psys qui te suivent, ils sont là pour ça.. Si tu ne leurs fais pas confiance, va en voir d'autres.. Ils sont là pour ça, pour entendre ce que tu as à dire, ce que tu ressens, c'est comme ça que tu avanceras, que tu arriveras à reprendre le dessus, qui te donnera envie de vivre non pas pour ne pas peiner ta famille mais juste parce que tu as des choses à faire, à découvrir, du bonheur à donner et à recevoir.. Ils sont là pour t'aider, pas t'enfoncer.
J
39 ans Montpellier 253
Salut!
je ne sais pas si quelqu'un suit toujours cette conversation, mais ça me fais du bien de donner des nouvelles.
J'ai finalement fait ma tentative de suicide.
Je me suis ratée de peu mais c'est la mailleure chose qui me soit jamais arrivée (attention, je ne conseille ça à personne).
En effet, à l'hopital psy, je suis tombée sur un psy qui m'a enfin diagnostiquée : je suis borderline ou bipolaire.
Bref, avec des médocs et une psychothérapie, ça va beaucoup mieux.
Ce n'est pas toujours la panacée, mais j'ai un emploi, je dors la nuit et j'ai un petit copain que j'ai rencontré à l'hopital.
Ces médicaments m'ont changé la vie. Vive les régulateurs d'humeur, même s'ils font prendre du poids.


Voilà, la preuve qu'on peut aller mieux même lorsqu'on a été au bord du gouffre.
54 ans ardennes 13
et oui janis,il y a quelqu'un qui a lu ton post ce jour,normaal je suis inscrite depuis peu et je découvre le forum!ton post m'a touché car moi aussi j'ai eu des envies de suicides ,je me sens mal dans mon corps, je ne trouve pas ma place malgré ma vie de famille mais helas je ne suis pas bipolaire et ce n'est pas des medocs qui vont m'aider!heureuse pour toi que tu ailles mieux et que tu ais un ami!etre aimée c 'est la seule chose de positif dasn ce monde et sans cette certitude,je sais que je serais passé a l'acte depuis longtemps mais mon conjoint, qui est entre la vie et la mort en ce moment et mes enfants je ne peux pas faire ca!!!je ne peux pas leur faire du mal!merci en tout cas de nous donner de tes nouvelles!
bisous
Janis a écrit:
Salut!
je ne sais pas si quelqu'un suit toujours cette conversation, mais ça me fais du bien de donner des nouvelles.
J'ai finalement fait ma tentative de suicide.
Je me suis ratée de peu mais c'est la mailleure chose qui me soit jamais arrivée (attention, je ne conseille ça à personne).
En effet, à l'hopital psy, je suis tombée sur un psy qui m'a enfin diagnostiquée : je suis borderline ou bipolaire.
Bref, avec des médocs et une psychothérapie, ça va beaucoup mieux.
Ce n'est pas toujours la panacée, mais j'ai un emploi, je dors la nuit et j'ai un petit copain que j'ai rencontré à l'hopital.
Ces médicaments m'ont changé la vie. Vive les régulateurs d'humeur, même s'ils font prendre du poids.


Voilà, la preuve qu'on peut aller mieux même lorsqu'on a été au bord du gouffre.
J
39 ans Montpellier 253
Mes pensées vont vers toi pour la guérison de ton conjoint.
J'espère que tout ira bientôt mieux pour toi.
54 ans ardennes 13
Janis a écrit:
Mes pensées vont vers toi pour la guérison de ton conjoint.
J'espère que tout ira bientôt mieux pour toi.
B I U