Alors Cyclamed n'existe plus depuis un an :)
Cécile Fargue a écrit:Le système Cyclamed de recyclage humanitaire des médicaments non utilisés a été officiellement abandonné, le 11 janvier dernier [2007], par les députés français, un abandon souhaité de longue date par de nombreux organismes et associations.
Mis en place depuis 93, ce dispositif visait entre autre à collecter dans les pharmacies les médicaments non utilisés pour les redistribuer aux pays en développement. Désormais, ce réseau aura pour seule mission de détruire les déchets. Pour ce qui est des particuliers, le système reste par contre inchangé : ramener les médicaments et emballages dans les pharmacies, le réseau Cyclamed se chargeant de leur traitement.
Si l’idée de base de Cyclamed était bonne, dans les faits la pratique a démontré de nombreuses faiblesses. En effet, moins de 5 % des médicaments non utilisés collectés étaient redistribués à des fins humanitaires et, selon l’IGAS (l’Inspection générale des affaires sociale), ces derniers correspondaient peu au besoin des populations destinataires. Les médicaments 'occidentaux' étant très éloignés des maladies sévissant dans les pays pauvres : psychotropes, traitement du vieillissement, etc. D’autre part, beaucoup de ces médicaments étaient inutilisables sur place car inconnus des professionnels de santé du pays, ou encore périmés, parfois même dégradés. Cela étant les ONG ont un délai de 18 mois pour faire face à cette nouvelle situation et trouver de nouvelles sources d’approvisionnement.
La plate-forme TULIPE, traditionnellement habilitée à distribuer des produits pharmaceutiques en situation d’urgence, pourrait ainsi voir ses compétences étendues, et être chargée de soutenir l’aide humanitaire internationale de façon constante, via son propre réseau de distribution.
Selon le Leem (1) 80 000 tonnes de déchets d’emballages médicamenteux sont à traiter par an, ce qui représente un investissement annuel de 10 à 15 millions d’euros. Devant ces chiffres, plusieurs questions se posent : pourquoi tant de médicaments inutilisés ? Pourquoi le nombre et le conditionnement des médicaments sont si mal adaptés aux prescriptions ? Pourquoi ne pas adopter un système similaire à la Grande-Bretagne, où les pharmaciens ne délivrent que la quantité exacte de médicaments correspondants à l’ordonnance, ce qui évite tout gaspillage ?
Aujourd’hui le seul intérêt à laisser perdurer le système actuel est d’augmenter artificiellement la production des laboratoires et donc leurs chiffres d’affaires.
1 - Le Leem regroupe les entreprises du médicament en France
source
Les génériques c'est bien la même molécule que l'original à partir du moment où elle est tombée dans le domaine public avec les mêmes excipients tout pareil donc. Ce qui peut changer c'est l'emballage autour.
Audrey a écrit:
Les médicaments génériques
La France est l'un des plus importants consommateurs de médicaments puisque les Français consacrent 100 milliards de francs par an aux dépenses de pharmacie. Pourtant, la part de marché des médicaments génériques en France est de loin inférieure à celle de nos voisins européens (50 % au Danemark, 40 % en Grande Bretagne et 28 % en Allemagne).
Définition officielle
Selon le Code français de la santé publique, les médicaments génériques ont « la même composition qualitative et quantitative en principe actif, la même forme pharmaceutique et [leur] bioéquivalence avec la spécialité de référence est démontrée par des études de biodisponibilité appropriées ».
Cela signifie que le médicament de référence doit exister, doit avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché et doit être ou avoir été commercialisée en France. Son principe actif doit correspondre à un groupe du Répertoire des génériques et le médicament générique doit en être l’équivalent.
Différences entre générique et princeps
Les médicaments génériques sont donc identiques ou équivalents à un médicament de marque que l’on appelle « médicament princeps ». Leur nom est différent car ils sont produits et vendus sous le nom chimique de la molécule active.
La posologie, les indications et contre-indications, les effets secondaires et les garanties de sécurité des génériques sont les mêmes que ceux du princeps. Seuls les excipients (l’enrobage) peuvent varier, ce qui peut entraîner de nouveaux effets secondaires ou certaines contre-indications, comme les allergies.
La différence majeure est qu’un médicament générique est vendu à un prix moindre, mais sa fabrication répond aux mêmes normes d'exigence que tous les autres médicaments, du point de vue des contrôles effectués par l’Agence française de sécurité Sanitaire des Produits de Santé, de la délivrance d'une autorisation de mise sur le marché et des engagements des laboratoires sur la qualité du produit.
Production des médicaments génériques
Les médicaments génériques peuvent être produits lorsque le brevet tombe dans le domaine public ou en l'absence de brevet.
En effet, pendant 20 ans, la composition chimique d’un médicament est protégée par un brevet attribuant l’invention du médicament à une société qui a seule le droit de l’exploiter. Ce monopole temporaire permet de rembourser les frais de recherche occasionnés par la création du médicament.
Les génériques sont produits soit par des sociétés spécialisées, appelées « génériqueurs » (on en trouve dans les pays en développement comme l’Inde ou le Brésil) soit par de grandes sociétés pharmaceutiques qui souhaitent défendre leurs produits tombés dans le domaine public.
Intérêt des médicaments génériques
Les médicaments génériques étant de 20 à 80% moins chers que les médicaments princeps, ils permettent de réduire les dépenses des systèmes de santé. On évalue l’économie qu’ils permettent de réaliser à 13 milliards d’euros par an en Europe.
La législation française
Conformément au décret du 12 juin 1999, les pharmaciens disposent d’un droit de substitution qui leur permet de proposer des médicaments génériques à leurs clients en remplacement des médicaments prescrits. Ils doivent indiquer sur l'ordonnance le nom du médicament délivré et la posologie proposée, mais le médecin prescripteur peut refuser la substitution (il peut inscrire « NS » pour « non substituable » sur l'ordonnance).
Pour inciter les pharmaciens à utiliser leur droit de substitution, et pour compenser la diminution de leur marge bénéficiaire, la loi prévoit une rémunération sur leurs ventes.
Depuis le 1er juin 2001, le système de remboursement de référence encourage la prescription de médicaments moins coûteux. Dans le système de remboursement de référence, la base de remboursement d’un médicament original pour lequel il existe un médicament générique est diminuée.
Depuis le 1er juillet 2005, cette diminution s'élève à 30%. Le patient paie souvent un ticket modérateur plus élevé lorsque le médicament le plus coûteux lui est prescrit et délivré.
Lorsqu'un médicament est accessible en automédication, l'usager peut choisir librement entre princeps et générique.
Marché des génériques en France
Favorisés par les politiques de réduction des coûts de santé, les médicaments génériques sont en progression en France : ils représentent 25.2 % du marché (et 17.2 % en valeur) en 2005 contre 13.7 % (et 9.2% en valeur) en 1999.
A terme, près de 4 milliards de francs pourront ainsi être économisés chaque année par l’assurance maladie.
Date de création : 17/02/2007
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