Grosse vache
Broché: 237 pages
Editeur : Scali (4 janvier 2007)
ISBN : 2350120511
Jessica est une ado comme tant d’autres : elle ne s’entend pas avec ses parents. Sa mère est dans un délire de persécution, adore se faire plaindre et ne se nourrit que de salade et de cachetons (pour rire, pleurer, dormir, etc…). Son père, quant à lui, est inexistant : il passe ses journées à boire du rouge sur le canapé et à jouer son RMI au tiercé. Elle va dans un lycée où elle dénote par son style punk et se fait traiter de grosse vache.
Jessica partage ses secrets et ses attaques de bouffe avec sa meilleure amie, qui est la seule personne capable de manger comme elle.
Ses problèmes commencent par un régime, qu’elle fait pour être « comme les autres ».
Jessica s’enferme et se referme pour ne pas craquer et se punira pour » marquer au fer rouge les mots blessants des autres » et pour ne pas pleurer.
L’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie vont faire leur apparition à cause d’un homme, renforçant son mal de vivre.
Peu à peu, Jessica va partir à la dérive…
Réussira-t-elle à vaincre ses démons ? Et surtout à quel prix ?
J’ai découvert ce bouquin totalement par hasard (par Myspace en surfant sur les Amis d’un Ami). Il a été écrit par Nina Roberts, actrice de films pour grands garcons (tiens, elle écrit ?) et parle d’un mal (trop) courant. Basé sur une histoire vraie, c’est tout à fait le genre de livre que j’apprécie.
J’ai dévoré ce bouquin (sans mauvais jeu de mot, bien sûr) et je l’ai aimé au point même de culpabiliser d’avoir apprécié de lire les dérives d’une personne, tellement ce livre est bien écrit.
Les mots sont crus, en langage parlé et ça apporte énormément en authenticité à l’histoire.
Ce livre devient même dérangeant tellement il est facile de s’identifier à l’héroïne de l’histoire : quand elle souffre, on souffre avec elle, on partage aussi ses joies et c’est en cela que ça peut être dérangeant.
Aucun repère temporel, la numérotation des chapitres correspond au poids de Jessica.
Je le conseillerais vraiment car on se prend une grande claque en le lisant : je me suis d’ailleurs reconnue dans la dernière partie, mais mon « mal » n’est pas le même que celui dont souffre l’héroïne et je pense que beaucoup d’entre nous se reconnaîtront dans le personnage principal et les autre (notamment la mère, ça m’a tellement parlé que je m’en suis même posé des questions).
Ce bouquin me touche d’autant plus qu’une personne tres proche de moi est en train de basculer dans l’anorexie et ce livre me permet de mieux connaître les comments du pourquoi et ainsi de mieux les comprendre pour peut-être pouvoir l’aider, si je peux.
Je tiens également à souligner la préface qui en est poignante au point de m’avoir fait verser quelques larmes.
Roman dont l’héroine ressemble étrangement à l’auteur, «Grosse vache» raconte avec une violence extrême le combat d’une jeune femme contre l’anorexie-boulimie. Oeuvre de fiction extraordinairement intime, ce livre présente l’originalité d’évoquer sans complaisance un mal moderne très répandu.
Nina Roberts a reçu un accueil très enthousiaste (Max, Marie-Claire, Les Inrockuptibles, Rock & Folk) pour son premier roman « J’assume
Nina Robert sur Myspace
Lire un extrait de « Grosse vache » de Nina Robert sur le site des Editions Scali
14 commentaires
Merci Athy pour cette chronique.
La numérotation des chapitres qui correspond au poids, c’est vraiment une trouvaille.
Merci Athy… ça m’a donné envie de le lire, d’ailleurs si tu peux me le prêter quand on se verra…. ^^
il est deja mis de coté pour toi :)
Ton ressenti vis à vis de ce livre, plus cette vidéo qui est si simple pour décrire tant de complexité, m’a d’abord emmenée sur l’extrait du bouquin… Chute vertigineuse dans la bouffe qui régente la vie, qui sert de monnaie d’échange et de justification au chantage affectif… Cet auteur si proche de son héroïne, si particuliere, aux expériences de boulimie de sexe… Film ou reflet de sa réalité ?
Je n’en ai pas eu assez, j’en veux encore. Je veux savoir si elle a trouvé son autre moi…
Merci Athy !!!!
J’ai hâte de lire ce livre… enfin des mots pour exprimer le mal-être d’une fille en pleine crise d’ado confrontée en plus de ça à la standardisation, à la diffèrence subit, au manque d’amour! Merci…
Bonjour tout le monde!
Quelle surprise en decouvrant ton message Athy. Tout d abord je voudrais te remercier pour cette chronique et aussi pour m avoir fait decouvrir ce forum.
Je trouve ca extraordinaire l idee d avoir cree un tel forum!
Patty a raison lorsqu elle dit que je suis proche de mon heroine, il est vrai que je souffre d anorexie-boulimie depuis mon adolescence. Je suis nee « costaud » puis je suis devenue ronde puis j ai fini obese avant de sombrer dans cette maladie pour devenir comme les autres.
J ai cru en une image qui n existe pas. J ai ecris Grosse Vache dans le but de prevenir. Et je suis contente de savoir que vous, les filles, vous etes plus fortes que moi. Si a l epoque internet avait existe, peut-etre aurais-je trouve le soutien necessaire.
Continuez a vous battre, a ne pas vous laissez formater, la plus belle des beautes est celle de l ame, c est d ailleurs le prochain theme de mon expo photo, en hommage aux filles rondes qui s assument.
Un grand merci a toutes et tout particulierement a toi, Athy.
PS: Desolee pour les accents, mais je vous ecris de Londres et j ai pas de clavier francais!
mais de rien, ton bouquin est genial, poignant et tu nous fait partager dans un sens ce que tu as vecu et si ce livre peux en aider certaines, c’est tout a fait logique de le faire mieux connaitre
Je n’ai qu’on mot Bouleversant !
C’est un livre qu’une fois commencé, on ne peut plus poser.
A la fin, je n’arrivais pas à m’endormir…
Je recommande vivement !
Je l’ai commandé, suite aux commentaires d’Athy et je l’attends… depuis 10 jours !!! grrrrrr
En tout cas, c’est super gentil de la part de Nina Roberts d’avoir écrit ce petit mot :)))
PS : Athy, tu peux être fière :)
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hj’ai vécu les deux extrêmes . Je sais le calvaire que c’est ….Calvaire qui dure et perdure…
je trouve cete histoire vraiment bien meme si j’ai 12 moi je sui grosse tou sle monde m’insulte mai c la vie et il faut s’accepter comme on n’est
pardont je voulai dire 12 ans