Petite fille, Barbie nous a guidé dans le monde de la mode. Avec une ligne toujours parfaite qui nous laissé songeuse, Barbie nous a fait rêvé à une vie d’adulte où nous serions nous aussi un peu Barbie : Belle, grande, avec des tonnes de vêtements signés par les plus grand couturiers, avec des formes, une vie parfaite, et mince bien sûr !
Pour poursuivre se « rêve » plastique et irréaliste, les créateurs de tout poil et même les médecins ont usés d’ingéniosité !
La chirurgie esthétique a crée : Des êtres « hybrides » tel que Lolo Ferrari, des faux seins, et même des faux pectoraux pour ressembler à Ken ou Big Jim bien sur, etc.
Plus accessible que la chirurgie, moins coûteux et surtout moins dangereux : Avec les wonderbras, les gaines, et dernièrement les faux culs , les industriels du textile ont inventé des sous vêtements pour resculpter notre corps.
En mars dernier, c’est la célèbre marque de maquillage professionnel M.A.C. qui s’y colle en lancant sa collection Barbies Loves M.A.C..
Un look plastique, des lèvres fluo luisantes, des fards à paupières roses évidemment, du blush, du vernis et un teint lumineux tout cela dans des écrins (plastique encore) très girly.
C’est quand même un jolie coup de pub qui redore le blason fashion de Barbie. Au moment où les poupées Bratz montraient une mode plus actuelle, Barbie devenaient presque « nian nian ».
Dolce & Gabanna lance au même moment une campagne publicitaire avec des photos de Steven Klein.
On y voit des poupées plastiques (s’agit-il encore de mannequin en chair ?) poser en tenues métalliques (comme les robes de Barbie en papier allu et papier de bonbons que certaines fabriquaient petites), la peau brillante, posant devant un ken d’opérette, caméra au poing, et slip kangourou … hum … débordant.
On se demande d’ailleurs pourquoi une des « poupées » à la tête juste sous ce slip ?
La campagne marche si bien qu’on croise des Lunettes ciglés D&G (pas toujours authentique) sur le nez de nombreux passants.
Comme l’envie de ressembler à une poupée touche presque toutes les femmes qui imaginent depuis des années qu’elles arriveront cette année à maigrir d’où elles veulent, le magazine Isa en rajoute une couche dans sa parution d’avril 2007.
Leur article beauté titre : « Néo Barbies : Même à la trentaine il y a qui rêvent encore d’être des poupées. Ben quoi ? On a bien le droit de jouer aux filles, non ?«
On peut admirer le maquillage de Barbie space, ou encore Barbie Miami…
Et à quelques pages de là, si vous voyez un article de mode proposant des exemples de look qui ressemblent étrangement à un mix entre le look Barbie et celui de D&G ce n’est sans doute pas un hasard.
Avec leurs mensurations inhumaines, les ravages que les Barbies ont entraînés sur l’image de soi ne se comptent plus.
Si Barbie existaient ces jambes ne pourraient humaines lui permettrent de marcher ou de rester debout.
Entre la mode de l’anorexie, et la mode Barbie qui arrivent sur le devant de la scène fashion, les modèles culpabilisants semblent avoir encore de beaux jourx devant eux.
Alors pour pallier un peu à ce modèle unique, pour celles qui sont tombées sous le charme du maquillage Barbie, c’est toujours bon de se souvenir qu’il existe aussi une poupée ronde à l’effigie de la première mannequin grande taille Emme Aronson. Et on peut aussi l’offrir à nos filles, nièces …
Ouf ça va mieux !
Alors le look Barbie, c’est pour les rondes finalement ou pas ?