L’impédancemétrie : analyse nécessaire pour savoir si l’on est en surpoids
L’impédancemétrie est une technique essentielle lorsqu’il s’agit de mesurer précisément le taux de masse graisseuse d’un individu. Il s’agit d’un procédé médical qui mesure la résistance du corps au passage d’un faible courant électrique -l’impédance électrique-, qui n’a aucune incidence sur l’organisme. En partant du principe que l’électricité se propage moins bien au contact de la graisse, cette technique permet de savoir comment est répartie la masse graisseuse dans le corps d’une personne. Se servir d’un impédancemètre permet également d’obtenir un suivi médical détaillé de la masse de muscles et du taux d’hydratation, ce qui est notamment important dans le cadre d’un traitement amaigrissant avec forte perte de poids, ou grossissant. Les professionnels du secteur médical ont également recours à cette analyse dans le cadre du suivi des sportifs, notamment en kinésithérapie afin de s’assurer que la masse graisseuse est correctement répartie et ne pèse pas sur la musculature de façon problématique. En effet, avoir recours à un matériel simple, comme des balances traditionnelles, ne permet pas de poser un diagnostic efficace.
Le terme impédancemétrie désigne également une analyse de l’oreille et la sphère ORL grâce à la tympanométrie, qui consiste à faire varier la pression dans le conduit auditif externe de l’oreille.
De quoi se compose la masse corporelle ?
L’impédancemétrie permet de savoir de quelle manière se compose le corps d’un individu, en fonction de chaque métrie analysée. En effet, le corps humain est fait d’éléments de nature et d’intensité différentes. Chaque élément pèse un poids précis dans l’organisme, qu’une balance seule ne peut mesurer :
- L’eau (60 à 70 %).
- La graisse.
- Les protéines (les muscles et les viscères).
- Les os (minéraux).
L’impédance électrique, qui permet de mesurer précisément la répartition de ces éléments dans le corps, est une analyse permettant de détecter des pathologies telles que l’obésité, la dénutrition ou les oedèmes.
Chez une femme, la masse graisseuse représente environ 23 % de la masse corporelle. Chez l’homme, ce taux équivaut à 15 % de la masse corporelle.
L’impédancemétrie joue un rôle essentiel dans le cadre d’un régime avec perte de poids, car un organisme peut supporter une diminution de plus de 50 % de sa masse graisseuse, sans prendre de risque. Par contre, la masse de protéines ne doit pas être diminuée de moitié, car cela entraîne irrémédiablement une forte baisse des défenses immunitaires et donc une augmentation de la mortalité. L’eau, qui pèse également un certain poids de la masse corporelle d’une personne, est indispensable à une bonne santé.
Il faut également savoir que la graisse demeure une source d’énergie vitale pour un humain. Ainsi, une femme possédant moins de 10 % de masse graisseuse et un homme moins de 5%, se mettent en danger. À l’inverse, posséder un surplus de masse grasse entraîne sur le long terme des troubles cardio-vasculaires, respiratoires, des maladies telles que le diabète, des symptômes comme les reflux gastro-œsophagiens répétés (rgo) et même certains cancers.
Pourquoi avoir recours à l’impédancemétrie ?
L’intérêt de l’impédance électrique réside dans le fait que cette technique permet de mesurer précisément combien pèse la quantité de masse grasse dans le corps d’un individu, celle de masse maigre -laquelle comprend l’eau et les protéines-, de masse musculaire et enfin combien pèse le contenu minéral osseux. Des mesures qui ne peuvent être révélées en se servant d’appareils comme de simples balances.
L’impédancemétrie permet donc de suivre précisément le métabolisme d’une personne qui cherche à perdre, ou prendre, du poids. En effet, une simple pesée à l’aide d’une balance ou autres appareils simples ne révèle pas la répartition exacte des différents éléments composant un corps, mais simplement le poids de ce dernier. Avoir recours à l’impédancemétrie permet de ne perdre que de la masse graisseuse et non de la masse maigre, de l’eau ou de la masse musculaire, cette dernière se composant de protéines et d’acides animés indispensables pour l’organisme.
Cette technique révèle donc tout son potentiel dans le cadre de régimes amincissants, puisqu’elle permet aux professionnels du secteur médical de s’assurer que leurs patients ne mettent pas leur santé en danger en perdant de la masse musculaire ou minérale, ou bien un taux trop important de masse graisseuse.
L’impédancemétrie est donc une mesure complémentaire et indispensable à l’IMC, Indice de Masse Corporelle, qui bien que reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ne se suffit pas à lui seul. En effet, l’IMC qui se calcule de la manière suivante : IMC = poids (kg) / taille (m2), tient compte du poids global de la personne, et non de la répartition de ce poids dans les différents éléments composant le corps.
Comment se pratique l’impédancemétrie ?
Cet examen, réalisé par un professionnel, doit être pratiqué en tenant compte de certaines recommandations :
- Ne pas avoir fait d’effort physique intense dans les 48 heures suivant l’examen ;
- Ne pas prendre de médicaments susceptibles d’entraîner une modification du comportement physiologique ;
- Ne pas trop boire de liquide avant la mesure ;
- Ne pas se trouver en phase de digestion ;
- Ne pas avoir consommé de thé, de café, d’alcool ou de tabac avant la mesure ;
- L’examen est interdit aux femmes enceintes et aux porteurs de prothèses métalliques ou pace maker.
Les mesures sont effectuées couché ou bien debout. Des électrodes, qui sont reliées à un impédancemètre, sont posées sur la peau de la personne et diffusent un courant de faible intensité dans son organisme. Ce courant est mesuré via les bornes d’autres électrodes afin de transmettre pour chaque nouvelle métrie un résultat fiable. Le logiciel d’exploitation relié à l’impédancemètre permet de fournir des valeurs de résistances et de réactances au courant, lesquelles sont interprétées en tenant compte de l’âge, du poids, de la taille et du sexe du sujet. Il en résulte une définition précise de la composition de la masse corporelle de l’individu, en fonction de chaque métrie analysée.
Avoir recours à l’impédancemétrie, lorsque l’on est en surpoids ou en situation d’obésité, permet donc aux personnes de suivre précisément l’évolution de leur masse graisseuse problématique, ainsi que leurs taux de masse musculaire et minérale. Il est ainsi possible d’adapter les traitements minceur de manière à tenir compte du métabolisme de la personne en question. Les professionnels du secteur médical peuvent s’appuyer sur ces mesures pour adapter le régime de leur patient, afin d’augmenter ou diminuer différents nutriments, tout en contrôlant la fréquence de la pratique sportive. L’impédancemétrie est donc indispensable lorsque l’on souhaite perdre du poids de manière efficace, sans mettre sa santé en danger et sans perde de muscles en consommant suffisamment de protéines et d’acides animés.
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