- Tendre, autant du côté de mon père que de ma mère.

- Stricte (beaucoup de règles, punitions)/ Relâchée : ni l'un ni l'autre (ou les deux). Stricte juste ce qu'il faut, juste assez relâchée pour me responsabiliser.

- "Classique" (fondée sur des principes religieux, conservateurs, punition pour un gros mot par exemple)(C'est pas ce que j'aurai appelé "classique", mais plutôt "traditionnaliste", mais bon...)/ "Progressiste" (voir plus loin que les codes établis, ouverture à la tolérance sur des comportements marginaux par exemple). aucun de mes parents n'est religieux alors pas de soucis à ce niveau. Ils m'ont appris à savoir faire mes propres choix tout en restant intégrée à la société.

- Protégée (peu de tâches ménagères à la maison par exemple)/ incitatrice à l'autonomie. Les deux, mon capitaine... ils étaient présents,mais en me laissant une relative liberté. Par exemple, j'ai eu rapidement le droit de sortir, à partir du moment où ils savaient où et avec qui j'étais. Ils préféraient venir me chercher à 4h du matin à la sortie d'une boîte de nuit plutôt que de me laisser rentrer avec n'importe qui ou de m'obliger à rester à la maison. A condition bien sûr de ne pas en abuser. Du coup, je ne sortais pas très souvent, mais je savais que quand je voulais aller quelque part, il n'y aurai pas de soucis. De même, tout en nous conseillant et en nous aidant, ils nous ont toujours laissées totalement libres de faire nos choix dans la vie.

- Différente d'un enfant à l'autre (les aînés ne sont CLAIREMENT pas élevés de la même manière que les cadets, marques de préférence...)/ relativement similaire d'un enfant à l'autre. Ma soeur et moi (je suis l'ainée) avons des caractères très différents, alors il y a forcément eu des différences.

- Différente d'un parent à l'autre (le père et la mère ne présentent pas un front uni sur les questions d'éducation)/ similaire d'un parent à l'autre. Dans l'ensemble, ils étaient d'accord sur les principes de base concernant notre éducation.

Je n'ai pas eu des parents parfaits, je n'ai pas eu une éducation parfaite parce que eux et moi avons nos propres défauts. Mais ils ont toujours fait (et font toujours) tout ce qu'ils peuvent pour nous. On se voit peu car ils vivent à l'étranger, on ne passe notre temps à se parler au téléphone., on peut même s'engueuler régulièrement parce qu'on est loin d'être d'accord pour tout. Mais on sait qu'on est là les uns pour les autres.

Et je ne les remercierai jamais assez pour ça.

C'est difficile à dire pour moi. Ma mère étant atteinte d'une psychose a eu très peu d'autorité sur moi. Elle était plutôt dans la tendresse, la discussion et la compréhension. Malgré tout, quand j'allais trop loin elle savait "subitement" s'imposer et me faire obéir. Ce qui était dommage ( pour elle ) c'est que le reste du temps ( c'est à dire quand je ne faisais pas de bêtises trop grosses ), c'est moi qui menait ma barque comme je le voulais et qui menait par la même occasion ma mère à la baguette. J'obtenais ( et j'obtiens toujours si je m'y mets ) absolument tout ce que je veux de ma mère. Dans la mesure du possible bien entendu...

Les rôles se sont très vites inversés aussi avec ma mère. Très vite, c'est moi qui suis devenue sa mère. C'est moi qui m'occupait d'elle ( je m'en occupe toujours d'ailleurs ), à 11 ans c'est moi qui faisait le ménage, c'est moi qui me faisait à manger toute seule, c'est moi qui disait à ma mère de payer ses factures, qui la mettait dans la douche pour qu'elle se lave. Elle a des périodes de "crises" et des périodes où ça va un peu mieux. Mais globalement, si c'est moi qui dirige et si elle a eu très peu d'autorité sur moi, c'est parce dès que j'ai été en âge de comprendre suffisamment ce qui se passait, c'est moi qui ait pris soin d'elle. Et je vois que maintenant elle essaie petit à petit de reprendre sa place de mère au près de moi, mais ce n'est pas évident, parce que moi j'ai beaucoup d'autorité sur elle.

Ca me fait mal d'écrire ça, parce que je viens de me dire qu'elle doit probablement en souffrir, et je me culpabilise. Mais les choses se sont installées comme ça depuis que je suis enfant, c'est difficile pour moi de lui laisser sa place du coup.

Tu vas arriver à un âge où tu arriveras plus facilement à au moins faire semblant de lui laisser sa place.

J'espère, parce que je pense qu'elle en souffre beaucoup. Avec moi, les rôles se sont inversés, c'est moi qui a été sa mère. Et avec ma petite soeur, elle n'a pas vraiment pu jouer son rôle de mère à plein temps, vu qu'au divorce de mes parents, ils ont convenu que c'est mon père qui aurait la garde de la petite. J'avais 7 ans, donc elle devait avoir 5 ans.

C'est quelque d'extrêmement doux, de très patient, elle a tendance à se laisser marcher dessus et moi j'ai un caractère à l'opposé; Nerveux, impulsif, impatient, Leadeur, autoritaire... Inconsciemment je crois que je lui fais dans l'ombre dans son rôle.

Il n'y a quand même rien d'anormal puisque tu as eu son rôle pendant son enfance. Peut-être que vous seriez gagnante toutes les deux si tu te forçais à lui laisser des tâches (de maman) précises au début puis de plus en plus nombreuses ?

trashrap a écrit :Il n'y a quand même rien d'anormal puisque tu as eu son rôle pendant son enfance. Peut-être que vous seriez gagnante toutes les deux si tu te forçais à lui laisser des tâches (de maman) précises au début puis de plus en plus nombreuses ?

Ben disons que si je ne suis pas là pour la " rappeler à l'ordre", elle ne fait rien. Donc je suis quelque part "obligée" de la fliquer et de la materner un peu. C'est compliqué pour moi de lui laisser une place, qui lui revient oui, mais pour la quelle elle n'a pas les épaules.

Honnêtement ça me soulagerait, parce que c'est super lourd à porter pour moi et du coup je deviens, par moment, tyrannique avec elle. Mais c'est une personne, que si on la secoue pas, ne fait rien. Laisse tout aller. D'ailleurs j'ai mis la plupart de ses factures en ordre permanent à la banque, comme ça on est sûr que c'est payé.

Éducation stricte. Très grande famille, incitation à l'autonomie, au partage, aux jeux.. Pas de mauvais souvenirs à part les raclées phénoménales qu'on pouvait se ramasser de temps en temps.
Du coup je pense que je " reproduis " un peu ( les coups en moins, je ne supporte pas.) avec les enfants: pas de télé, de la musique, des jeux de société, les études très importantes, l'ouverture au monde et aux autres, le respect de soi même et du voisin, le vouvoiement obligatoire pour tout adulte hors famille..
En même temps je suis partie après mon bac, que j'ai eu à 16 ans, comme tous ceux de ma famille ( parents pro-sautage de classe), donc pas trop eu le temps de faire ma crise d'ado ( je suis partie pour moi, pas contre eux) .

C'est un sujet trés interessant. J'ai été confronté à la difference d'education de mes parents avec mes copines au primaire puis avec mon mari, encore plus depuis que l'on a une petite fille.
Mes parents etaient froid. A la maison chacun vivait sa vie et il n y avait pas beaucoup d'interactions. Souvent j'etais seule à faire la conversation pendant le repas du soir. On se faisait pas d'activités ou de jeux ensemble. On cohabitait ce qui me frustrait beaucoup. Du coup je squattais chez mes copines le plus possible. Je crois qu'a partir du primaire je ne passais pratiquement plus un we entier chez mes parents.
J'ai eu une education tres relachée, je faisais un peu ce que je voulais. J'etais seule le soir et les mercredis apres midi, absolument pas fliquée. Je me souviens que je choisissez mes activités sans commentaires de leur part. J'avais des facilités à l ecole mais je ne faisait que le stricte minimum. Il ne surveillait pas mes devoirs. Je me souviens meme que mon pere s'etait servi d'un de mes bulletin comme brouillon c'est dire l'interet qu'il y portait.
Progressiste oui c'est la seule chose positive que j'en retiens. J'etais tres surprise de rencontrer la premiere personne raciste à 19 ans. Je pensais qu'en France dans les années 2000 ca n'existait plus ! (quelle grande naïve j'etais)
Poussée à l autonomie : clairement. C'est moi qui est fait les demarches pour m inscrire au lycée par exemple. Plus grande je faisais les courses. Mais mes parents avaient une femme de menage et ma mere s occuper du linge et des repas.
j'ai l impression que mon frere n 'as pas eu de traitement different. Par contre par mes grands meres oui c etait le chouchou car c'etait un garcon (no comment)
Different d un parent à l autre : un peu ma mere avait des rapports conflictuels et mon pere plutot absent.

Mon mari a eu une education a l'opposé, trés couvé et tres ferme sur les valeurs. Du coup parfois on a un peu de difficulté a apprehender le modele de l'autre pour trouver le juste milieu pour l'education de notre fille.

Personnellement, je trouve que mes parents sont merveilleux et j'espère pouvoir donner à ma fille (et aux autres enfants à venir... :sifl: ) une éducation aussi équilibrée.

Mes parents ont toujours été très tendres et très valorisants. Ils ont été stricts sur certains points pour établir des règles (politesse, respect entre frères et soeurs etc), mais ne m'ont jamais "fliquée". Ils ont très tôt essayer de me responsabiliser sur des sujets en fonction de mon âge. Ils sont religieux et pratiquants et nous ont appris leur culture religieuse, mais nous ont laissé choisir très tôt de pratiquer ou non, et nous ont toujours enseigné d'abord et avant tout la tolérance et le respect. J'ai appris les bases pour savoir me débrouiller seule (cuisine, taches ménagères, gestion d'un budget etc), mais je pense pouvoir dire que j'ai été protégée parce que je n'ai jamais ressenti ça comme des corvées.
Quant aux différences entre les enfants, je pense qu'elles sont inévitables, même si l'éducation générale reste la même pour tous. J'imagine qu'on aime ses enfants différemment, pas plus ou moins, mais en fonction du caractère et de l'histoire de chacun.

Bref, même s'il y a des choses qui auraient pu être fait différemment, je trouve que mes parents s'en sont très bien sortis. Et que je suis très chanceuse d'être née dans ma famille !

alors de mon coté une éducation tendre par ma mère assez froide par mon père

une éducation beaucoup basé sur la confiance mais je savais les limites à pas dépasser (la politesse et le respect étant 2 points important )

on m'a appris l'autonomie assez tot

pour la différence entre les enfants étant fille unique je peux pas répondre

N'ayant pas d'enfants, j'ai le temps de mettre dans la peau d'une maman. Mais je sais que j'apprécierais éduquer mon ou mes enfants tel que ma Maman l'a fait.

- Stricte: Mes enfants n'auront pas tout ce qu'ils désirent...tout simplement parce que la vie n'est pas aussi simple qu'ils puissent le penser. Je les chérirais, mais non dans la démesure sinon ils n'ont pas de limites. LIMITES, un mot que j'imposerais, parce que les enfants en ont besoin et ceux tout le temps.

- Sécurité: Portable le plus tard possible. Internet, au mieux tu éviteras mieux se sera. Ils seront dans de bonnes écoles. Je les mettrais à l'écart des disputes de couple ou tout en rapport. Dans tous les cas, la sécurité très importante.

- Amour et patience: Je les aimerais plus que ma propre vie. Leur apprendrais toutes les bonnes comme mauvaises choses de la vie. Je les suivrais dans leurs décisions, les conseillerais, les épaulerais. Je serais leur mère, leur confidente, leur meilleure amie.

Mes enfants, ma vie, leur bonheur et leur sourire seront mes seules motivations.

oboo a écrit :Je serais leur mère, leur confidente, leur meilleure amie.

J'ai du mal à m'imaginer comment on peut cumuler ces trois rôles, tu peux préciser?

Moi je trouve qu'il y a des gens qui regardent trop la télé...

Je sors

Sibell a écrit :Moi je trouve qu'il y a des gens qui regardent trop la télé...

Je sors

Pourquoi tu dis ça?

Raiponce