Il y a 3 semaines j'ai consultéun médecin-psy conseillé par le GROS. A la fin de l'entretien il m'a dit qu'il me proposerait bien des anti-dépresseurs, mais qu'il voyait que j'y étais hostile. Ce qui risquait de provoquer des effets secondaires ++.

J'en ai déjà pris, à des périodes noires de ma vie (décès, séparation). Une fois, prescrits par une endocrino, ça a tourné à la cata : zombie, pleurs permanents et aucune énergie pour rien.

Là, je suis tombée des nues. Je me sens bien en difficulté ++ par-rapport à l'hyperphagie, mais si c'était effectivement l'arbre qui cache la forêt ?

Je suis pas chaude pour les anti-dépresseurs. A quoi rime tout le travail de RA si je me camoufle avec de la chimie ?
Mais faut savoir ce que je veux : pourquoi refuser une aide si ça peut m'aider à dépasser les compulsions ?

Pfff.... Je sais plus où j'en suis. La dernière crise, qui date d'il y a 24 h... m'a rendue littéralement malade. J'ai fini à 3 h du mat dans la cuvette des WC (et c'était pas volontaire ! )
Excusez les détails, mais c'est pour dire jusqu'où je peux aller. Alors voilà : soit je tiens trop à mon symptôme pour accepter de voir la réalité en face soit il est possible de s'en sortir autrement, ou de continuer un tavail sous anti-dépresseurs (en sachant que j'ai beaucoup d'années d'analyse derrière moi, ce qui m'a sans aucun doute sauvé la vie mais n'a pas évacué le symptôme...)

Est-ce que certains d'entre vous en ont pris ? Ou refusé ? Et ça a donné quoi ?

Merci pour vos réponses. Rien que d'en parler ici je me sens déjà plus claire dans mes contradictions :lol:
"Le même qui, honteux d’être un sans-coeur trop occupé de soi, aimerait s’oublier comme, quelque part, on oublie son parapluie."
Michel Leiris
Je peux pas trop t'aider pour les médocs parce qu'on m'en a jamais proposé (je pense pas non plus en avoir besoin).

Mais bon juste pour te dire que je trouve ton discours assez lucide si ça peut te rassurer... c'est déjà pas si mal non ? :lol:

Je te souhaite bon courage pour la suite en tout cas :kiss:
Je rentre pas dans le moule, il est trop petit !
Tu dis à un moment pourquoi refuser une aide si ça peut m'aider pour les compulsions. Mais le truc c'est est-ce que vraiment ça va t'aider?

Tes compulsions sont sûrement provoquées par quelque chose (désolé je ne sais pas si j'ai déjà lu ton histoire). Moi je verrais l'anti-dépresseur s'il peut plutôt agir sur la cause de tes compulsions car les compulsions ne restent qu'un symptôme or si je ne me trompe pas pour se soigner il faut s'occuper de la maladie pour se débarasser des symptômes.
De plus un anti-dépresseur prit seul sans thérapie à côté, ça ne va pas faire partir les compulsions. Si un jour tu arrêtes les médicaments à condition bien sûr que cela ait agi sur les compulsions, ne vont elles pas revenir au triple galop?

En même temps, je comprends que tu aies besoin aussi de souffler un peu. Est ce que c'est compliqué pour arrêter un traitement?
Zut
Kikou,

bein moi je suis sous anti-dépresseurs depuis plus d'un an (suite à une grave dépression) et ça ne m'a pas empêché en effet de faire des crises. Tout dépend de chacune, mais normalement ça devrait atténuer les crises, dixit mon docteur.

Comme le dit Yubaba, les compulsions restent des symptomes et il faut aller chercher le pourquoi de ces compulsions et les anti-dépresseurs sans aucune thérapie à côté, je ne pense pas que ça fonctionne...
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Mon petit bébé éprouvette c'est mon miracle !

ma BAV : http://www.vivelesrondes.com/forum/bav_ ... _29546.htm
Pomdereinette a écrit :Il y a 3 semaines j'ai consultéun médecin-psy conseillé par le GROS. A la fin de l'entretien il m'a dit qu'il me proposerait bien des anti-dépresseurs, mais qu'il voyait que j'y étais hostile. Ce qui risquait de provoquer des effets secondaires ++.

J'en ai déjà pris, à des périodes noires de ma vie (décès, séparation). Une fois, prescrits par une endocrino, ça a tourné à la cata : zombie, pleurs permanents et aucune énergie pour rien.

Là, je suis tombée des nues. Je me sens bien en difficulté ++ par-rapport à l'hyperphagie, mais si c'était effectivement l'arbre qui cache la forêt ?

Je suis pas chaude pour les anti-dépresseurs. A quoi rime tout le travail de RA si je me camoufle avec de la chimie ?
Mais faut savoir ce que je veux : pourquoi refuser une aide si ça peut m'aider à dépasser les compulsions ?

Pfff.... Je sais plus où j'en suis. La dernière crise, qui date d'il y a 24 h... m'a rendue littéralement malade. J'ai fini à 3 h du mat dans la cuvette des WC (et c'était pas volontaire ! )
Excusez les détails, mais c'est pour dire jusqu'où je peux aller. Alors voilà : soit je tiens trop à mon symptôme pour accepter de voir la réalité en face soit il est possible de s'en sortir autrement, ou de continuer un tavail sous anti-dépresseurs (en sachant que j'ai beaucoup d'années d'analyse derrière moi, ce qui m'a sans aucun doute sauvé la vie mais n'a pas évacué le symptôme...)

Est-ce que certains d'entre vous en ont pris ? Ou refusé ? Et ça a donné quoi ?

Merci pour vos réponses. Rien que d'en parler ici je me sens déjà plus claire dans mes contradictions :lol:


Je vous déconseille cette indication. Il existe des molécules réputées efficaces sur les compulsions, mais à des doses doube ou triple des prescriptions "classiques".

Si réellement vous vous faite vomir au point que votre vie soit en danger, c'est autre chose. Disons que c'est une indication discutable et... extrême. Je ne dis pas que ce n'est pas une aide, mais ce n'est pas une "réponse".

Bien cordialement
Merci pour vos réponses. Grâce à cela j'y vois de plus en plus clair.

Ploufplouf, déjà c'est pour moi c'est une indication de savoir qu'il ne t'en a pas été proposé.

J'ai déjà effectué un très long travail d'analyse, et il est vrai qu'en allant voir un médecin-psy je voulais sortir de cette option-là. Il semble que pour moi cene soit pas la bonne optique. Peut-être me faut-il accepter que j'ai encore besoin de cheminer par là, avec quelqu'un d'autre.

En tous cas, dans la mesure où accepter les anti-dépresseurs ne serait pour moi que dans le but de réduire les compulsions, et que ça n'est visiblement pas efficace, à quoi bon ?
Si le symptôme n'est que l'arbre qui cache la forêt, ben je vais repartir en randonnée...

Non Etolie, je ne me fais pas vaumir volontairement. Je crois juste avoir tellement accumulé de crises, au cours de mon existence, que mon foie déclare forfait. Un toubib m'a dit un jour que j'avais un foie d'alcoolique. Et je ne bois pas une goutte d'alcool :cry:

Quoi qu'il en soit, merci de me confirmer dans mon impression première.
"Le même qui, honteux d’être un sans-coeur trop occupé de soi, aimerait s’oublier comme, quelque part, on oublie son parapluie."
Michel Leiris
Et pour ce qui est de la randonnée as tu trouvé quelque qui te convient pour t'accompagner?
Zut
Encore une fois je précise que je ne connais pas du tout les anti-dépresseurs mais je pense que ce n'est pas fait pour réduire les compulsions, ça me parait évident (qu'est ce qu'il t'a dit le psy là dessus ?). En revanche ça peut peut-être t'aider à te "recadrer", enfin je veux dire à t'aider à être un peu plus calme afin de pouvoir réfléchir de façon plus posée... tu as peut-être l'esprit trop occupé par tes problèmes pour pouvoir prendre du recul dessus et les résoudre ?

Enfin de toute façon si tu ne veux pas d'anti-dépresseurs le psy ne pourra pas te forcer à les prendre. A ta place je lui demanderais déjà pourquoi exactement il voudrait t'en prescrire (ben oui, moi j'en ai pas eu alors qu'à toi il t'en propose, il doit bien y avoir une raison, qu'est ce qui fait qu'il en prescrit à certaines personnes et pas à d'autres ?) puis je laisserais passer quelques consultations pour voir si son avis reste le même.

Au final je ferais ce qu'il me conseille, je sais bien que ça te parait pas évident puisque tu ne l'as vu qu'une fois, tu lui fais pas forcément confiance...
Je rentre pas dans le moule, il est trop petit !
Un an après le début de mes TCA j'ai été mise sous anti-dépresseurs. Ben franchement... c'est peut-être un souvenir "fabriqué", mais ça a pas changé grand-chose. Ah si, je faisais toujours des crises, mais sans me faire vomir cette fois! Et puis comme tu disais pomdereinette, zombification et anesthésie permanente, mais sans me sentir mieux pour autant...

Il faut préciser que je ne faisais pas de thérapie en parallèle. Peut-être que c'est là que ça a pêché... mais aujourd'hui si on me le proposait à nouveau, je dirais non. Je préfère essayer d'avancer avec une thérapie, qui je pense sera plus efficace qu'une modification de la chimie de mon cerveau...
Sans doute les anti-dépresseurs m'étaient proposés par-rapport à un état d'ensemble. Je pense qu'il s'agit d'un RV manqué, d'emblée. Et que je ne parviens pas à dépasser l'impression première.

C'est trop difficile, une telle démarche, pour que j'ai le courage d'aller au-delà, à savoir laisser le temps que la confiance s'installe.

J'ai fait ce que j'aurais sans doute dû faire d'emblée, j'ai revu ma psy. Elle propose un RV de loin en loin, une fois par trimestre, et l'adresse d'une nutri avec laquelle elle travaille. Sans être référencée par le GROS j'ai espoir qu'elle y soit sensibilisée, vu que j'ai bien expliqué ma démarche à ma psy.
J'ai tél, j'ai un RV le... 13 Juin. A mon avis, nutri est un métier d'avenir. Ils sont visiblement tous surbookés.

Merci pour toutes vos réponses. ça m'a vraiment aidée à y voir plus clait quant à mon désir profond. Même si, putain que la route est longue et la côte difficile !
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Michel Leiris
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