Mon témoignage pour toi Couettecouette :
La première rencontre est toujours un peu angoissante, et c'est normal puisqu'on s'engage dans une démarche active très personnelle.
Moi j'ai vu plusieurs psy(chologues) dans ma vie, à chaque fois pour un truc du même genre que toi : besoin de parler d'un problème spécifique, de mieux comprendre comment je fonctionne ou de surmonter une difficulté passagère. J'ai toujours trouvé mes psys dans les pages jaunes à la rubrique "psychologues psychothérapeutes" et j'ai choisi au feeling. Si tu veux une méthode plus rationnelle, tu peux utiliser le bouche à oreille, demander à la pharmacie par exemple, ou demander sur VLR en fonction de ta région qu'on te conseille par mp une bonne adresse ?
En prenant rdv au téléphone, déjà soit ça passe soit ça casse.
Personnellement je n'ai jamais pris le risque de me rendre à un rendez-vous que je ne "sentais" pas, et procédant ainsi je n'ai jamais eu de mauvaise surprise.
Je me suis toujours dit que c'est super important d'être en confiance avec la personne en face de moi, puisque je la paye pour une écoute active et efficace + neutre.
Sinon je peux parler avec mes proches, mais ils ne sont pas du tout neutres, c'est pourquoi j'ai eu parfois besoin de voir un psy = une personne dont c'est le métier, qui en a entendu d'autres bien pires que moi, avec qui je peux me lâcher, geindre, pleurer... et remonter la pente.
Dans mon cas je n'ai jamais vu de psychiatre, car cela ne correspond pas à ma demande : je ne considérais pas que j'avais besoin de voir un médecin ni de prendre des médicaments, mais juste de pouvoir m'exprimer tout à fait librement - et accessoirement de recevoir un avis plein de bon sens et sans parti pris.
Si tu penses que tu es atteinte d'une pathologie plus sérieuse ou d'une dépression par exemple, il vaut peut-être mieux consulter un psychiatre qu'un psychologue.
Pour le titre de psychothérapeute, attention car n'importe qui peut se targuer d'en être, poser une telle plaque dorée devant sa porte, etc. Ce n'est pas réglementé comme pour les psychiatres (médecins) et les psychologues (DESS ou Master II). Il existe de très bons psychothérapeutes sans pour autant être psychiatres ou psychologues, mais personnellement j'ai toujours privilégié une formation académique et un diplôme ad hoc. Question de prudence.
Pour le prix c'est un budget certain à calculer, mais à un moment pour moi c'était devenu une priorité pour moi de pouvoir me faire aider, et je suis toujours tombée sur des psys qui demandaient un prix correct (la dernière il y a quatre ans, 35 euros pour 40 minutes par semaine, j'y suis allée pendant un an). Aujourd'hui j'accepterais de payer jusqu'à 50 euros pour la même chose, mais pas plus.
A savoir également que tu peux demander à un psychologue exerçant en libéral une réévaluation de son tarif en fonction de ton salaire, de ta situation (chômage, étudiante, femme au foyer), bref de ce qu'il est possible pour toi de payer.
Chez un psychiatre ou dans un CMP, tes consultations seront prises en charge mais je ne sais pas si tu te sentiras aussi libre dans ta démarche que lorsque tu es dans une relation de personne à personne sur un pied d'égalité, puisque tu payes un professionnel pour un service précis que tu peux personnaliser. Ce que je veux dire par là, et c'est important, c'est qu'au cours du premier rendez-vous, si tu le peux il serait bon d'expliciter le but de ta démarche, ainsi tu sauras déterminer le moment où tu pourras cesser de travailler le truc chez un psy.
Exemple : lorsque je me suis mariée avec mon chéri qui était un divorcé avec des enfants, j'ai eu beaucoup de difficultés à assumer mon nouveau statut de belle-mère. Je culpabilisais beaucoup et cela me renvoyait à ma propre enfance de façon douloureuse. J'ai vu une psy pendant un an, pour pouvoir parler de cela sans me censurer (car je ne me sentais pas libre de confier ma détresse et mes doutes à des proches, j'avais peur qu'ils s'inquiètent pour moi alors que j'étais au fond très heureuse de ce que je vivais sur le plan amoureux) et cela m'a aidée à me construire dans ma nouvelle vie, à me faire confiance dans mes nouvelles fonctions d'épouse et de belle-mère. Comme j'avais délimité mon problème au début de la thérapie, ainsi j'ai su un jour que j'avais passé le cap difficile et que je pouvais poursuivre ma route toute seule, que mon travail chez la psy était terminé - pour cette étape de ma vie.
J'espère que mon témoignage t'aura été utile. Bonne continuation et bon courage pour prendre un rendez-vous bien vite !