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MacDo France communique

46 ans barcelona 5852
Bon moi je vais être très clair :

j'habite dans une de ces villes de banlieue Parisienne ou pour manger dehors chaud sans voiture, (par exemple le midi si tu bosse,  
ou le soir) tu as 3 choix à moins de 10 euros : macdo, le grec du coin, le café cradingue.

Alors oui, escusez ma malpensance, mais j'ai tendance à croire qu'un acteur comme macdo pourrait changer beaucoup de choses dans l'alimentation des gens en sacrifiant quelques points de rentabilité. Et que ce n'est pas de lui même qu'il le fera.

C'est bien gentillet de taxer de José Bovisme ou d'assistanat toute critique envers des puissances, mais si on poursuit votre raisonnement alors :

- A quoi çà sert de parler des régimes et de vouloir faire avancer les choses, les gens sont libres de ne pas en acheter, même si on les voit partout !
- A quoi çà sert de se plaindre de la manière dont la femme est représenté dans la télé et les magazines, vous n'avez qu'à pas acheter de magazines, et ne plus regarder qu'Arte ou prendre le cable !

Vous plaignez pas de la malbouffe, vous n'avez qu'à en acheter de la bonne !
F
50 ans Neverland 1830
david a écrit:

C'est bien gentillet de taxer de José Bovisme ou d'assistanat toute critique envers des puissances, mais si on poursuit votre raisonnement alors :

- A quoi çà sert de parler des régimes et de vouloir faire avancer les choses, les gens sont libres de ne pas en acheter, même si on les voit partout !
- A quoi çà sert de se plaindre de la manière dont la femme est représenté dans la télé et les magazines, vous n'avez qu'à pas acheter de magazines, et ne plus regarder qu'Arte ou prendre le cable !

Vous plaignez pas de la malbouffe, vous n'avez qu'à en acheter de la bonne !


J'aimerais rebondir là dessus. Un des grands mensonges du libéralisme est, je crois, de réussir à faire croire que la publicité et le marketing sont des instruments de liberté ("démocratie juste fondée sur le vote omnipotent du citoyen-consommateur") alors que ces disciplines font appel à de redoutables experts de la manipulation de masses. Je suis peut être fou mais au regard de l'évolution du marché de consommation et les succès de la publicité, j'ai de moins en moins envie de considerer la publicité comme un moyen loyal de promouvoir un produit.

Finalement, dire aujourd'hui que les "gens" savent et ne "reagissent pas" en denonçant parallelement les abus des alters "qui font rien qu'à raler", ca ressemble un peu à dire que tous les américains sont bushistes en disant que Moore est un menteur opportuniste qui veut vendre ses reportages anti-bush à la moitié du pays: ca semble profondément illogique.
41 ans Nancy Vannes 3418
Surtout que dire "les gens ont qu'à pas y aller", c'est un peu beaucoup facile quand on voit leur méthode de vente: ils s'attaquent aux enfants, et il y a des parents quin'ont parfois pas la force (la fatigue du boulot, ça existe) ou la volonté de ne pas leur céder. Aujourd'hui, être un gamion, c'est être soumis à la loi des marques, et n'importe quel parent normalement constitué le dira: plus ça va, plus ils en demande, ils l'obtiennent pas toujours, leur T-Shirt Nike, mais ils le demandent beaucoup.
On proteste contre Nesquick et je sais plus qui qui visent directement les enfants pour faire céder les parents, mais MacDo fait quoi, au juste?
7404
david,

que mac do pourrait faire un effort est une chose que je conçois aisément et effectivement ce serait sans nul doute bénéfique à tous....mais si, même en faisant cet effort, certains continuent à ne prendre de la carte que le plus grans et le moins équilibré, faudrait pas leur permettre ensuite d'aller en justice...voilà le sens de mon propos. Je ne suis ni pour ni contre, simplement je trouve qu'on est assez responsables de nos actes pour ne pas devoir aller devant les tribunaux pour porter la faute commise sur d'autres...

quant à Moore, oui, je suis désolée, pour moi, c'est un opportuniste primaire, mais ce n'est pas très "politiquement correct" de le dire, sans doute...

lythys,

je suis désolée mais être parent c'est aussi savoir dire non et apprendre aux gosses à le faire aussi sans quoi où est la limite? tout est permis sous prétexte de fatigue ou autre???

Dernière modif par le 7212j; modifié 1 fois
1891
mac do je trouve que c cher, en plus au bout d'une heure re faim !! ca boure au debut puis pfft plus rien!!!
je prefere le grec du coin !!! ou un petite brasserie ! c sur que si on une etrée plat resistance dessert café.... ca revient cher, mais mac do c le meme prix !

quand j'etais en bretagne dans la ville ou j'etais , personne ne voulait du mc do : je passe les critiques !! mais qui sont ceux qu'on retrouve la bas c'est ceux qui critique ! l
a mal bouffe, des fois je prefere les steack des hamburger que d'acheter un steak genre valtero ou charal on les voit pas!

Je trouve qu'ils ont diversifer leur menu, on trouve des salade (moi perso je ne prend que salade et un hamburger, j'aime pas leur frite)

bien sur faut pas en abuser du mac do comme tout de toute facon !!!
quand on prend un grec, la sauce blanche c bon mais c gras !

pour ce qui est de leur zone de jeu, pourquoi pas !! ca fait marcher le commerce !!
45 ans France 5623
flying_saucisse a écrit:
Un des grands mensonges du libéralisme est, je crois, de réussir à faire croire que la publicité et le marketing sont des instruments de liberté ("démocratie juste fondée sur le vote omnipotent du citoyen-consommateur") alors que ces disciplines font appel à de redoutables experts de la manipulation de masses


perso je n'ai jamais cru qu'en mettant la crème trucmuche sur ma gueule j'aurais la tête de celle qui passe à la tv dans la pub, j'ai jamais cru que si je mettais le jeans marque chose tous les gars allaient tomber raides, ni que si je mange le yaourt colargol je vais bien digérer les pastèques bleues, etc...

JE VEUX ENCORE CROIRE que les êtres humains que nous sommes ont encore un cerveau valide et font fonctionner leur esprit critique en ne gobant pas , comme des pauvres lobotomisés, les promesses des pub, et sont capables de faire la part des choses, de choisir intelligemment, etc

on sait tous que la pub est une vaste fumisterie, un papier cadeau rose brillant pour nous vendre un caillou marron qui pu...ça fait partie du jeu.

et je n'ai jamais dit qu'il ne fallait pas critiquer le système. On peut le faire. Mais arrêtons aussi de nous poser toujours en victime "de la société de consommation".... c'ets tout... voilà... je me tais :(
46 ans barcelona 5852
flying_saucisse a écrit:
Finalement, dire aujourd'hui que les "gens" savent et ne "reagissent pas" en denonçant parallelement les abus des alters "qui font rien qu'à raler", ca ressemble un peu à dire que tous les américains sont bushistes en disant que Moore est un menteur opportuniste qui veut vendre ses reportages anti-bush à la moitié du pays: ca semble profondément illogique.


Oui ici ce qui est peut être étrange, c'est qu à peine ouvert la bouche, on se fait catégoriser/caricaturer "alter", ou "révolutionnaire du dimanche", "maquisard en pantoufles", "victime de la société" et autres "libérateur d'Abdel Chemoul"...Demandez vous peut être d'ou vient cette image d'épinal qui imprime vos rétines ? :roll:

Pourtant personne n'a dit qu'il voulait "tout casser".
Personne n'a parlé d'idéologie, personne n'a affiché d'appartenance politique ni écolo, communiste, socialiste, ou libéraliste, extrême droite...

On voulait juste avoir une discussion sur les arguments du dirigeant français d'une entreprise extrêmement puissante, macdonald.
A croire que c'est devenu tabou. :shock:

:idea: Je vais tenter de poser la question différement :
Il existe pas mal d'endroits- peut être loin de chez vous- ou pour manger dehors chaud tu as 3 choix dont un qui est partout : macdo.

Dans ces conditions çà vous semble pas un peu tiré par les cheveux de ne vouloir entendre parler de rien d'autre que du libre arbitre des consommateurs ?
41 ans Nancy Vannes 3418
Bien sûr que non Eve mais rappelles-toi ... Tu ne faisais pas partie de ces mamans nombreuses et ô justement scandalisées par le fait que certains publicitaires visaient directement les enfants dans leurs pubs? Leur offrant des références scandalisantes, culpabilisatrices, et conditionnant nos têtes blondes à un certain comportement mauvais pour leur santé. MacDo fait pareil. Et en plus vicieux encore, je trouve. Car les aires de jeu, c'est super, le sport c'est génial!! Et la bouffe à côté? Euh .... on passe.
1891
POur en revenir a ce que david disait ( g toujour du mal pou reprendre les citation)
certe meme dans la plus petite ville on trouve un mc do ! alors c'est sur que c restraint, mais on peut peu manger chaud ailleur que chez mc do, je vis a 7km de la porte d'italie !

Maintenant le directeur de mc do vend c produit, il va pas dire venez chez moi, je vend de la m... !!

De toute facon contre des multi nationale y'a pas grand chose a faire, malgres les nutritionniste on reussi a imposer que le repas soit un peu plus equilibré, qui chez lui n'a jamais fait des frites? des hamburgers maison?

ce sont les consommateurs qui font les produit, si mc do c implanté ici, c'est qu'il y avait la demande !!

mais apres mac do a mis ca a son avantage, en mettant leur resto partout, ici a thiais, y'en a partout a belle epine, vers villejuif, y'en a un orly et a choisy!! apres a pu trop le choix !
il se sont implanté dans tout ville de plus de 10 000 hab!

et faut dire que c la facilité ! quasi pas a attendre ! sur c plus long dans un resto !
58 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
euh vous savez pourquoi ils l'ont demonté le macdo de Millau la confederation paysanne???

quand au pouvoir de la publicité et de la manipulation des masses celles qui disent qu'on peut choisir de pas aller a macdo ou pas la prochaine fois que vous allez faire vos courses regardez ce que vous mettez dans le chariot et chaque fois que c'est une marque demandez vous vos motivations pour l'acheter
et surtout oubliez pas de regarder a coté si il n'y a pas un produit equivalent qui ne fait pas de pub et qui serait moins cher

on vit dans une société dominée par la publicité, meme ceux qui n'ont pas la télé n'y echappe pas dans la rue ou dans les magasins
les emballages sont etudiés pour nous manipuler
tout est etudié dans l'agro-alimentaire pour manipuler le consommateur que nous sommes

alors oui on peut echapper aux marques
on peut echapper a macdo mais a quel prix???

aux prix de quels efforts et de combien d'engueulade avec les enfants pour leur expliquer???
46 ans barcelona 5852
laurene51 a écrit:
certe meme dans la plus petite ville on trouve un mc do ! alors c'est sur que c restraint, mais on peut peu manger chaud ailleur que chez mc do, je vis a 7km de la porte d'italie !


C'est peut être difficile à concevoir pour des habitants de villes relativement actives, mais il y a pas mal d'endroits ou le choix est pratiquement inexistant.
laurene51 a écrit:
il se sont implanté dans tout ville de plus de 10 000 hab!

Et justement, les villes de plus de 10 000 habitants n'ont pas toutes de nombreux autres lieus de restauration.

Citation:
ce sont les consommateurs qui font les produit, si mc do c implanté ici, c'est qu'il y avait la demande !!

Sincèrement, croyez vous que çà se résume à çà, quand on parle d'acteurs qui ont un pouvoir comparable, parfois supérieur aux institutions, école y compris ?
52 ans Bordeaux 190
C'est evident qu'il y a l'effet pub pour attirer les enfants, le succès Bonux c'était déjà ça.
Maintenant t'achètes des céréales à ton gosse il s'en tape de ce qu'il va manger au petit dej il veut le dvd de Scoubidoo ou je sais pas quoi qui est fourni avec... Après tout je m'en tape c'est lui qui les mange et se tape ses dessins animés...
Mon gamin jamais une fois je ne l'ai emmené au Mc Do (mais il connait bien avec sa maman, elle même pense que la bouffe pousse dans les boîtes :evil: ) pour lui faire passer la pillule on a essayé le Pizza Paï et là génial y a une formule enfant où on met une toque au petit et on lui apporte sa pizz nue et les ingrédients à part et c'est lui qui fait (à la maison sa marche top aussi ;) ).
Avec le buffet il a ses crudités et son repas c'est nickel (au fait je bosse pas chez eux :D ) succès garanti au resto et maison et pas d'enguelades!
Je me suis égaré je m'en excuse :oops: :arrow:
1891
Citation:
Sincèrement, croyez vous que çà se résume à çà, quand on parle d'acteurs qui ont un pouvoir comparable, parfois supérieur aux institutions, école y compris ?


chu pas sur que la citation est marché !! (promis un jour j'esserai )

bref , pour ma part je pense (j'espere avoir bien compris ou tu voulais en venir ! ) que oui s'y les mc do et compagnie sont arrivé ici c qu'il y avai une demande !

g vecu en breatgne dans d petit bourg ou y'a toujours au moins un petit resto, meme dans le petit village de creuse ou vit ma grand mere y'a un resto! sur il y en a moins, mais on arrive a en trouver !

POur l'ecole, s'il ya eu reforme et changement, c bien qu'il y a eu une demande, (mai 68) c'etait les etudiants, recemment ils ont bien dit qu'il n'etait pas d'accord avec la reforme du bac !

au final c toujours les consommateurs que l'on ecoute, a pprt qq exception !

maintenant c mon avis mais je pense qu'on s'eloigne du sujet !!
N
49 ans Domaine réservé. 540
david a écrit:
Bon moi je vais être très clair :

j'habite dans une de ces villes de banlieue Parisienne ou pour manger dehors chaud sans voiture, (par exemple le midi si tu bosse, ou le soir) tu as 3 choix à moins de 10 euros : macdo, le grec du coin, le café cradingue.

Alors oui, escusez ma malpensance, mais j'ai tendance à croire qu'un acteur comme macdo pourrait changer beaucoup de choses dans l'alimentation des gens en sacrifiant quelques points de rentabilité. Et que ce n'est pas de lui même qu'il le fera.

C'est bien gentillet de taxer de José Bovisme ou d'assistanat toute critique envers des puissances, mais si on poursuit votre raisonnement alors :

- A quoi çà sert de parler des régimes et de vouloir faire avancer les choses, les gens sont libres de ne pas en acheter, même si on les voit partout !
- A quoi çà sert de se plaindre de la manière dont la femme est représenté dans la télé et les magazines, vous n'avez qu'à pas acheter de magazines, et ne plus regarder qu'Arte ou prendre le cable !

Vous plaignez pas de la malbouffe, vous n'avez qu'à en acheter de la bonne !


Hooop! Je met le pied à l'étrier (et j'espère que je vais pas trop détourner ton discours et ta reflexion)

Il y a plusieurs questions que tu soulèves :

1/ -Les inégalités socio-géographiques :

Certains quartiers (im-)populaires sont assez peu (pour pas dire très mal) désservis en terme de services (public, commerciaux, de loisirs, de transports, etc.) : les gens y vivent comme ils peuvent, avec la qualité des services qu'il y trouvent, ou qu'ils n'y trouvent pas.

De toute façon, là, le choix devient nécessaire, et très peu diversifié. Ces services de "qualité" n'existent pas dans ces endroits pour une raison tout à fait compréhensible : y'a pas le standing social pour soutenir le marché. Les gens n'auraient pas les moyens de se payer des services de qualité, même s'ils étaient géographiquement accessibles...

(Ca me rapelle je ne sais quelle marque prestigieuse de lunette, il y a quelques années, qui avait voulu faire fermer une de ses enseigne en franchise, sous pretexte que l'exploitant opticien s'était installé dans un quartier populaire de Marseille, et que cela nuisait, de part la situation géographique, à l'image de marque de notre cher fabriquant).

En sociologie on appelle ça "la distinction" :

Au lieu de penser que les gouts et les couleurs sont des notions individuelles qui ne se discutent pas et ressortent du libre arbitre, on en vient à essayer de comprendre pourquoi certaines catégories de la population font tels choix plutot que tels autres.

Par exemple, cela revient à comprendre que les classes populaires mangent et s'habillent avec des marques emblématiques (mais accessibles) de la société de consommation, par souci d'intégration ( : "je veux ressembler au modèle de société qu'on me présente au quotidien, histoire de sentir que j'en fais partie") ;
que les classes moyennes vont manger bio et s'habiller "surtout sans vetements de marque", pour le confort et la qualité de vie (en fait surtout pour ne pas trop ressembler aux classes populaires, et pour essayer un peu de ressembler aux riches) ;
que les classes de riches vont s'habiller Vuiton/Versace et manger à la Tour d'argent ou remplir le frigo chez le traiteur (parce que c'est raffiné, et surtout "ouf", c'est pas accessible aux rustres des autres classes sociales, donc on leur ressemble pas).
Ah oui, reste les Bobos, les bourgeois-bohèmes : ils mettent des jeans crads et vont manger chez Marcel (25 euros "seulement" le plat du jour), histoire, encore une fois, de pas (trop) ressembler aux fils et filles à papa qu'ils sont malgré tout.

Tout ça pour dire que nos choix culturels sont loin d'être purement individuels, alors tant qu'à faire, traitons les comme des projets et des choix de société, collectifs, et sur lesquels, oui, il faut parfois savoir agir collectivement.
Le problème, c'est que la question collective est compliquée : elle supporte déjà implicitement la trame des hiérachisations sociales, et il faut savoir vers quel projet de société on veut aller quand on engage une action collective.

2/ -L'idée de lutte en association,

qui périclite sous certaines formes, mais renait sous d'autres formes... avec entre les deux, une conception tellement individualiste de notre existence sociale, que l'on en vient à considérer que beaucoup de domaines n'ont pas à ressortir du domaine politique (quand à moi, j'en suis plutot à considérer que la moindre des choses qui concerne l'humain est déjà, au fondement, une question politique -politique au sens antique : "cela concerne et agit sur la vie de la cité"- )

Par exemple, quand je souris à mon boulanger le matin, je sais que je fais un geste politique. (Je suis sérieux, je le pense VRAIMENT).

Bref, on est dans une crise des représentations et des sentiments d'appartenances sociales (en fait, plus ou moins : les riches savent très bien qu'ils sont riches, et les pauvres savent très bien qu'ils sont pauvres, les premiers savent très bien que la malbouffe ne les concerne pas quand ils vont faire emplettes chez le traiteur, les seconds se doutent bien que la malbouffe n'est pas une question qui les concerne sachant que leur premier souci est d'arriver à remplir leur caddie chez ED histoire d'avoir quelque chose à bouffer jusqu'au dernier jour du mois).

On pourrait comparer le "lobby anti-malbouffe" et ses détracteurs à la crise de la syndicalisation :

pourquoi se syndique t'on beaucoup moins qu'avant? Y'a quand même certains connards qui en arrivent à dire que c'est parce que le syndicalisme n'est pas pertinent, et qu'il constitue une force regressive pour le sacro-saint travail, et que les gens s'en sont bien rendu compte. Alors qu'en fait, si les gens se syndicalisent moins, c'est pour deux raisons : précarité de l'emploi, sous-traitance... Difficile de se syndiquer quand on navigue de CDD en alloc' chomage, ou que notre emploi ne dépend pas de notre petit patron, mais de l'entreprise pour laquelle il sous-traite...

En bref, plus moyen d'avoir ne serait-ce qu'une conscience collectif des enjeux, des engrenages, dans lesquels on est pris.

La question de la mal-bouffe, c'est du même ordre : en amont il y a du collectif (les industries agro-alimentaires), il n'y a pas de raison qu'en aval (nous), il n'y en ai pas. Penser le contraire, penser qu'on est un être libre de ses choix qui ne doit rendre compte que de ses responsabilités individuelles, et réduire ces responsabilités à du "quant à soi" en croyant que cela ne concerne que notre individualité, c'est se mettre le doigt dans l'oeil bien profond (pour pas dire que c'est se faire b... bien profond)

Et je pense carrément qu'il faut arriver à faire réémerger des pensées et luttes en association, à la façon dont ça se passe déjà depuis quelques années.

Les anciennes représentations collectives sont devenues obsolètes? Pourtant elles n'écrasaient pas l'individu, elles l'accompagnaient, le supportaient, le défendaient et le tiraient vers le haut, elles l'aidaient à exister comme un être civique, où se rejoignent les interêts collectifs et individuels. Et bien permettons-nous d'en inventer d'autres, qui soient pertinentes, efficaces, agissantes.

Le choix de vie de tout un chacun, ça se porte aussi comme projet de société.
45 ans France 5623
(...l'a coupé la chique à tout le monde Nootship :D ) ;)
B I U