Je n'ai jamais caché mes convictions, je suis de gauche.
Mais pourtant je comprends tout à fait le point de vue de Tryskellia, même s'il peut sembler un peu "brut", parce que la gauche a tendance à ne voir que les aspects "sociaux" de la crise, en occultant totalement les aspects économiques. La gauche aimerait traiter les conséquences, en oubliant de traiter la cause... En même temps, les meilleurs économistes ne sont pas vraiment de gauche... ;)
Dire que si le gouvernement trouve de l'argent pour les banques, il peut bien en trouver pour les particuliers, c'est un non sens, car ça n'a rien à voir.
En fait le gouvernement ne va pas faire des cadeaux aux banques, mais leur assurer les moyens de fonctionner au cas où la crise s'aggraverait.
Parce que si du jour au lendemain les banques cessent de financer les crédits aux entreprises et aux particuliers, que va-t-il se passer ?
Si vous n'avez plus de crédits, vous n'achèterez plus.
Si vous n'achetez plus, les entreprises devront licencier.
Si beaucoup de gens sont licenciés, y compris ceux qui auraient pu emprunter, ils n'auront plus droit au crédit et n'achèteront plus.
Si les entreprises n'ont plus de crédits, elles ne pourront pas faire face à certaines dépenses (par exemple dans la fonction publique on paie à 45 jours nos fournisseurs, quand tout va bien ! Mais nos fournisseurs doivent payer chaque mois leurs salariés. Comment feront-ils s'ils n'ont pas une garantie bancaire derrière ? Accepterez-vous de ne toucher qu'une paye tous les deux ou trois mois, quand l'entreprise aura suffisamment de trésorerie ?)
Donc s'il n'y a pas de soutien des banques, c'est le particulier qui va être en première ligne pour subir les conséquences.
Et pour être tout à fait perverse et faire douter chacun de mes convictions :lol: , je serais quand même bien curieuse de savoir quelles mesures la gauche aurait prises si elle avait été au pouvoir... J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, j'en arrive toujours à la même conclusion : pour éviter certaines conséquences, il faut traiter la cause. Là c'est trop tard, on ne peut plus la traiter. Alors il faut empêcher au maximum que les conséquences soient plus graves. Et pour ça il faut traiter là où le problème risque de se poser avec le plus de risques pour chacun.
Et là j'ai vraiment schématisé, c'est bien plus complexe que ça... ;)
Mais je crois quand même que les dirigeants de gauche sont tout à fait conscients du problème et ne peuvent qu'approuver les mesures mises en place. Mais comme d'habitude à gauche, la communication pèche et le citoyen lambda ne voit qu'une chose : on va donner aux riches (les banques) au détriment des pauvres (les gens en difficulté). Schéma un peu simpliste, mais a-t-on toujours les infos qui permettent de bien comprendre ?