david a écrit:Bon c'est sur, mais regarde mère Thérésa et Lady Diana.
Faut quand même s'attendre à tout.
Bon c'est vrai que mère Thérésa il y avait pas de mystère entourant sa mort.
sur le mode déconne :
Et puis mère Teresa était moins médiatisée à la base que Lady Di. Alors que Jean-Paul est quand même largement plus médiatique que Rainier Parce que bon Rainier, aux yeux des autres continents, c'était plutôt le mari de Grâce Kelly que Son Altesse Sérenissime, alors qu'à Monaco même, c'était plutôt elle la femme de son mari. Par exemple, je doute qu'en Pologne ou en Italie, les journalistes se posent la question de savoir avec qui on va faire la une. Bien sûr, l'Italie et la Pologne ne sont pas sur un autre continent. Mais Mère Teresa oui. Bien sûr à la base elle était portuguaise mais elle avait un look largement moins classe pour VSD quand elle caressait la tête des enfants pauvres. Ceci dit, Rainier n'a pas beaucoup caressé la tête des enfants pauvres, alors que Jean Paul qui était le versant mystique de Solidarnosc, avec un coté largement conservateur, a pourtant esssuyé une tentative d'assassinat. Ce qui est un signe de grandeur pour un homme politique. Mais je m'égare : Chirac a essuyé une tentative d'assassinat, Delanoé un coup de couteau, et pourtant ce n'etaient pas des assassinats politiques, à moins que la folie soit une affaire politique. Toute affaire est politique, certes, et je suis le premier à le dire.
sur le mode sérieux, mais un peu à l'arrach' :
La mort et la succession des rois, des papes, est une affaire politique, une affaire publique. Je tiens à dire ça parce qu'il y a eu des réactions indignés sur la médiatisation de ces grands qui meurent. Et pourtant, pourtant leur vie entière est une représentation, leur vie comme leur mort, comme l'image de leur mort. Ils ne sont que représentation, jusque dans leur mort. Protocole multi-séculaire, dignité des fastes du sang, de son l'anoblissement ou sa succession. Et bien sûr au delà, les rituels du Pouvoir qui se reconduit.
Plip-plop. Rien d'odieux là dedans. Que de dignité, que de dignité... A moins bien sûr, d'être anti-régalien. Et de trouver odieux ces rituels de représentation personnifiée du Pouvoir, rituels qui impliquent que leurs éminences soit supérieures aux autres en déniant donc notre principe d'égalité. On est sujets ou citoyens. Pas les deux. Donc à vie publique, mort publique, faut être un peu cohérent. On accepte le spectacle de la représentation dans tous ses tenants, ou bien on le rejette en bloc.
Plip-plop, priorité à qui ou quoi? A l'oeuvre ou à la représentation? Sachant que les deux s'entremèlent souvent de façon indémélable... :?
Marylin Monroe par exemple, c'est un mythe. On n'aime pas sa vie et son oeuvre, on aime l'image de sa vie et son oeuvre, c'est la représentation qui nous interesse.
Et finalement, notre mère Teresa, en "humble" (je met des guillemets parce qu'à mes yeux, dieu sais, si je puis-dire, si son combat contre l'avortement était ambiguë), a tout a fait collé à la représentation de
l'effacement de soi dans le don aux autres. Jusque dans l'image, ou l'absence d'image de sa mort.
Plip-plop. Autre pouvoir régalien en question dans ta remarque : Et la représentation sans éminences? Le média comme évènement en tant que tel. :roll:
:lol: