Des nouvelles.
Après avoir longtemps mis ce récit gratuitement à disposition sur le net, j’ai eu la surprise et la joie de voir qu’entre 2008 et 2013, il avait été lu par plus de 11 000 personnes, dont 1200 l’ont lu en entier ou dans sa plus grande partie. Puis, j’ai appris que la loi n’autorise pas à relater des faits réels, si une personne dont il est question dans le récit se reconnait et se trouve présentée sous un jour qui ne lui convient pas. Mon ex épouse étant dans le même temps en train de m’intenter un procès à propos de cette adoption, j’ai pensé qu’elle pourrait se servir de mes écrits pour chercher à me nuire, et j’ai retiré mon livre de mon site.
Et puis, aujourd'hui, sur France Inter, j’ai entendu, raconté, le cas d’un écrivain, qui avait perdu son enfant, qui l’avait écrit dans son livre, et dont la femme l’avait attaqué pour l’avoir publié. Le juge avait conclu que l’écrivain n’était pas en tort, puisque la perte de l’enfant les avait fait souffrir tous les deux, que c’était leur histoire commune, et que donc, puisque c’était aussi son histoire (et non celle de son ex femme seule), nul ne pouvait l’empêcher, lui, de la raconter. Voici donc à nouveau ces pages, puisque là aussi, c’est une histoire commune, donc la mienne également, une histoire dont nous avons souffert elle et moi, et que personne ne peut m’empêcher de relater.
nouvel epilogue du livre :
Depuis que j’ai écrit le dernier mot de ce livre, beaucoup de choses ont changé.
Maryse m’a attaqué en justice pour demander plus de pension alimentaire, alors que j’en versais déjà une, conséquente. Mais entre temps, j’avais fait un héritage de ma famille, alors, le moment était bien choisi pour essayer d’en profiter.
Lucas, dégouté par la façon d’agir de sa maman adoptive, a demandé à être officiellement avec moi, et le juge l’a accordé. Depuis six mois, à l’heure où j’écris ces lignes, il est avec moi, pour ma plus grande joie. Je suis enfin pleinement papa. Et c’est une sensation très nouvelle, pour moi qui en avais été privé de ma paternité.
Théo, lui, n’a rien demandé de la sorte, et depuis quelques mois, il s’est tout à fait éloigné de moi. J’ai appris que c’était courant chez les jumeaux, surtout lorsqu’ils ne sont pas fusionnels, ce qui est le cas de mes enfants. Parce que dans l’adolescence, (l’âge où les enfants veulent s’affirmer), quand l’un des jumeaux agit d’une façon, l’autre agit dans le sens contraire, bien souvent. Pour devenir quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui n’est pas comparable a son jumeau. Je le comprends bien comme ça, et j’attends le jour où il souhaitera que je sois son papa. Lui seul peut décider de m’adopter ou non.
En attendant, avec Lucas, nous sommes en train de planifier un voyage à deux au Vietnam pour l’été 2014, car il voudrait rencontrer ses parents d’origine. Et je suis heureux de pouvoir lui offrir cette aventure, que je lui souhaite merveilleuse.