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Quand savoir si on doit consulter ?

53 ans Belgique 3287
Ben Exquise-Marquise quand je suis rentrées de vacances à la mi-novembre complètement fatiguée et déprimée, alors que tout va plus ou moins bien dans ma vie et en tout cas  
beaucoup moins mal qu'à certaines périodes, j'ai fini par accepter à contre coeur et à reculons de prendre un antidep' ... (prescrit par mon endocrino avec l'accord de la psychologue du service).

Je suis contre, j'y croyais pas et je sais qu'en principe il faut attendre pour avoir des résultats mais là dès le début de la prise la tristesse incompréhensible qui m'accablait est partie se faire voir ailleurs... et je n'ai rien d'une zombie ! (Bon vu mes soucis de santé et tant que je n'aurai pas réglé mes autres problèmes je ne serai jamais un modèle de dynamisme, mais j'arrive à vivre mon quotidien sans avoir l'impression de me trainer comme un boulet).

Alors vas y, consulte, les médecins et autres thérapeutes ne sont pas là pour te juger mais te comprendre et te soigner. J'y croyais pas mais je dois bien admettre là qu'une petite aide chimique c'est parfois bien utile...
57 ans Out of Africa... 4355
Eveange a écrit:
dès le début de la prise la tristesse incompréhensible qui m'accablait est partie se faire voir ailleurs... ..


Mais est-ce que tu sais aujourd'hui ce que te racontait ta tristesse ? Est-ce que tu travaille dessus ?

Moi c'est ce qui justement m'a posé problème avec les médicaments ! Je ne ressentais plus de tristesse, certes, mais du coup je me sentais aussi frustrée puisque je ne savais toujours pas ce qui causait cette tritesse. Et comme je ne la ressentais plus, difficile de travailler dessus.

Sans médicaments et avec un bon thérapeute j'ai pu enfin comprendre ce qu'elle me disait et pourquoi elle était là. J'ai revécu ma solitude d'enfant, telle que je la ressentais vraiment mais en étant adulte et j'ai pu enfin faire quelque chose pour moi. J'ai le sentiment d'être allée au fond de moi-même et aujourd'hui je ne n'ai plus cette impression d'être étrangère à moi-même ! Je me sens entière et je me connais enfin ! (enchantée Câline :D )
Et surtout je n'ai plus d'épisodes de dépressions : quand je me sens mal je sais que c'est parce que je ne réponds pas à mes besoins (les miens à moi !! :D )
Pareil quand j'ai mal quelque part physiquement c'est que j'ai une émotion bloquée : colère retenue = lumbago, ça loupe pas ! Mal au niveau des trapèzes = je m'oblige à faire des choses que je n'aime pas. Bien sur ça ne résoud pas mes problèmes d'un coup de baguette magique et il faut bien que je continues à aller bosser pour gagner ma vie, mais je commence à me dire tout doucement que je vais pouvoir (= j'ai les capacités) exercer un métier que j'aime (après tout je gagne bien ma vie avec un métier que je n'aime pas, pourquoi pas avec un métier que j'aime hein...). Tout comme je peux cesser de voir les personnes avec qui je suis obligée de réprimer mes véritables sentiments.

Voilà où ma thérapie et mes lectures m'ont emmenées. Je n'en espérais pas tant. J'ai même découvert la sérénité, la confiance en soi, l'impression d'être en sécurité quoi qu'il arrive...

Bonne route à toutes. :kiss:
45 ans 04 5576
Câline a écrit:
Eveange a écrit:
dès le début de la prise la tristesse incompréhensible qui m'accablait est partie se faire voir ailleurs... ..


Mais est-ce que tu sais aujourd'hui ce que te racontait ta tristesse ? Est-ce que tu travaille dessus ?

Moi c'est ce qui justement m'a posé problème avec les médicaments ! Je ne ressentais plus de tristesse, certes, mais du coup je me sentais aussi frustrée puisque je ne savais toujours pas ce qui causait cette tritesse. Et comme je ne la ressentais plus, difficile de travailler dessus.


J'ai une expérience similaire à celle D'Eveange. Loin de me "légumiser", les medocs m'ont permis de passer quelques jours sans pleurer, à e reposer, à ne pas être atteinte par ce qui me blessait. Je ne les ai pas pris plus d'une semaine, juste le temps qu'il fallait pour retrouver mes forces et faire le point sur ma situation, sans dramatiser, de loin, quoi. Le prozac ne m'a pas du tout transformée en zombie, il m'a permis, pendant une semaine, de regarder ma vie comme une spectatrice et de rationaliser les choses. Je n'y suis pas restée accro, mais même quand j'ai arrêté, je savais pour l'avoir vécu une semaine que ma dépression / déprime noircicssait beaucoup le tableau, bien plus que ne l'était la situation en réalité.

Bref une bouffée d'oxygène.

Exquise MArquise, je ne prône pas l'utilisation de medicaments à tout prix, ni le contraire, n'étant pas médecin et puis sur le net.. bof bof. A toi et ton médecin de voir.

Cela dit, je rejoins Caline sur un point : ça ne coûte rien de consulter un spécialiste surtout à partir du moment où on se pose la question de savoir si on devrait ou pas. Ma première psy (une cata, avec elle) je l'avais choisie sur les pages jaunes. La seconde (excellente relation) m'avait été conseillée par mon médecin.
"regarder ma vie comme si j'en étais une spectatrice" ... Et là c'est vraiment le genre de choses que j'appelle de la légumisation et qui me fait froid dans le dos.

Il faut être acteur de son existence d'après moi.

Je vais laisser passer les fêtes et réfléchir à consulter ou non.
J'oublais, impolie que je suis, merci à toutes pour vos réponses ; )
45 ans 04 5576
Exquise-Marquise a écrit:
"regarder ma vie comme si j'en étais une spectatrice" ... Et là c'est vraiment le genre de choses que j'appelle de la légumisation et qui me fait froid dans le dos.

Il faut être acteur de son existence d'après moi.


mouais. N'empêche que moi ça m'a fait du bien et que c'était temporaire, tandis que ton "je suis actrice de ma vie" n'a pas l'air de marcher vraiment.

M'enfin pour ce que j'en dis, tu fais ce que tu veux, hein. Bon courage à toi.
58 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
Vouloir être en controle de sa vie en permanence n'est pas possible, moi c'est ce que je lis quand tu dis "etre acteur de sa vie", c'est plus le controle que je comprend, et tu as peut etre atteint ta limite en ce moment d'ou ton corps qui dis stop.
L'aide chimique, si elle est nécessaire on est bien d'accord, ne peut être que temporaire mais seul un spécialiste peut en être juge. Mais si tu as tous les soucis que tu dis il te faut effectivement parler à quelqu'un de formé pour aider (psychologue, psychiatre, psychanalyste à toi de trouver ce qui te convient le mieux) et ce n'est pas une faiblesse ni une honte d'avoir à se raconter, c'est plutot se sauver des fois, alors essaie d'oublier ta pudeur mal placée ;) et trouve le courage de consulter un spécialiste.
57 ans Out of Africa... 4355
Cocagne a écrit:
L'aide chimique, si elle est nécessaire on est bien d'accord, ne peut être que temporaire mais seul un spécialiste peut en être juge. .


Je ne suis pas tout à fait d'accord sur cette partie ! Même en étant dépressive il y a des personnes tout à fait aptes à savoir par elles-même s'ils doivent ou non prendre des médicaments (anti-dépresseurs)

De plus, si je m'en fie à ce que je lis de-ci, de là, la France est un des pays qui consomme le plus de psychotropes ! Pas de quoi être fiers de ce palmares.

Pour ma part, je n'ai pas eu le sentiment d'être "légumisée" mais l'anti-dépresseur ne me permettait plus d'avoir accès à ma souffrance puisque je ne la ressentais pas/plus (sans pour autant aller vraiment mieux puisque ma vie ne bougeait pas !) Etre "actrice de sa vie" pour moi, ce n'est pas vouloir tout contrôler, c'est regarder bien en face ce qui ne va pas sans contourner sa souffrance par divers moyens "chimiques". Si je me sens triste alors c'est qu'il y a une raison. Si je trouve que ma vie est sans saveur, alors c'est qu'elle l'est. Si je n'arrive pas à changer ma manière de vivre, alors c'est qu'il y a une raison (blocage) qui m'en empêche...etc...
Pourquoi prendre un psychotrope alors qu'avec une (très) bonne thérapie les problèmes trouvent petit à petit leurs solutions ?

Je suis donc d'accord avec la fin de ton message. Ne pas hésiter à consulter quand son fardeau semble trop lourd à porter

Maintenant ceci n'est que MA vision rien de plus.
50 ans albertville 1799
PinguKiller a écrit:
Exquise-Marquise a écrit:
"regarder ma vie comme si j'en étais une spectatrice" ... Et là c'est vraiment le genre de choses que j'appelle de la légumisation et qui me fait froid dans le dos.

Il faut être acteur de son existence d'après moi.


mouais. N'empêche que moi ça m'a fait du bien et que c'était temporaire, tandis que ton "je suis actrice de ma vie" n'a pas l'air de marcher vraiment.

M'enfin pour ce que j'en dis, tu fais ce que tu veux, hein. Bon courage à toi.


Oui je suis d'accord avec Pingukiller, je pense que cela peut aider à passer la phase la plus critique pour éviter toute irrationnalité dans ce moment.
A mon avis, si c'est une prise temporaire, cela peut bien aider.
73 ans Haute Normandie 2
Oui tu dois consulter un bon psychiatre : lui seul t'aidera à te sortir de là, tu pourras lui raconter tes problèmes et lui trouvera la faille. Il faut un psychiatre qui te parle, qui ne reste pas silencieux. Dans le cabinet de consultation où tu te trouves en face de lui, et lui derrière son bureau, il prend des notes et tu peux lui demander à la fin de la séance ce qu'il a écrit te concernant. Il te tendra régulièrement des mouchoirs en papier si tu pleures. Dis tout ce que tu as à dire, même depuis ta petite enfance, des maux ou injustices que tu as subis etc... Moi je ne croyais pas au psychiatre mais au final, après avoir entassé pendant plus de 50 ans des histoires, des souffrances, des crises d'angoisse, de spasmophilie etc..j'ai craqué sur tous mes anti- dépresseurs, anxiolytiques, et c'était une belle bêtise. Le psychiatre que j'ai vu aux urgences, me suit depuis tout ce temps. Je vais le voir quand je sens que je craque ou qu'un de mes problèmes n'a pas encore été résolu, que je n'ai pas encore tourné la page dessus. Il y a des souffrances qui laissent de grosses séquelles et qui réapparaissent dans notre vie d'adulte, alors comme tu ne te sens pas bien, n'attends pas la dernière extrêmité : consulte et cela te fera du bien. La séance d'un psychiatre est de 41 euros remboursés par la CPAM et la différence par ta mutuelle si tu en as une. Choisis bien ton psychiatre, quelqu'un qui prend son temps et pas 15 mn. Un bon psychiatre te donnera au minimum 30 mn voire plus. Bon courage ! :idea:
H
38 ans 20
Bonjour, je me permet de "squatter" le topic d'exquise marquise, j'préfère, plutot que d'en ouvrir un autre qui finalement parlera plus ou moins de la même chose. Pardon d'avance a exquise marquise.

Voila. je cherchais des informations justement sur quand consulter un psy, j'ai lu toutes vos réponses.

Je vous explique rapidement, je pense faire une depression depuis quelques mois maintenant, mais je pense savoir pourquoi ( après peut être malheureusement que je n'ai pas fais la lumière sur tout). je me demandais justement s'il fallait que je consulte ou pas (j'y pense depuis longtemps maintenant), sachant que je sais ce qui ne va pas, que je ne peux rien changer à la situation que je vie en ce moment et que même si le medecin me met sous antidepresseur je sais pertinemment que tout sera pareil une fois que je les arreterai. J'en suis arrivé a un point ou je ne sais plus quoi faire, je pleure tout le temps, je me gave comme je pensais ne plus jamais me gaver de ma vie, j'ai mal au corps et mal à l'ame. Mais je ne vois pas ce qui pourrai m'aider à aller mieux sachant que si je vois un psy je ne saurai même pas quoi lui dire et je vois pas ce qu'il m'apporterai de plus que ce que je sais déjà :cry:

Merci de m'avoir lu jusque là, j'aimerai savoir ce que vous feriez à ma place.
Merci milles fois pour celles qui répondront. Bises à toutes :oops:
50 ans Epinal 264
Bonjour,

Mon conseil serait de consulter, au moins pour établir un diagnostique,voire un pronostique.

La dépression est une maladie qui peut être + ou - grave, mais mieux vaut ne pas attendre pour la traiter de toute façon.

Après, de savoir pourquoi on fait une dépression ne sert pas à grand-chose. Je sais très bien ce qui a pu provoquer cette maladie chez moi et ce n'est malheureusement pas ça qui m'aide à guérir ;) ; donc la psychothérapie en travaillant sur les émotions plutôt que sur l'intellect, c'est ce qui me soigne vraiment (et je ne peux pas le faire seule). Les anti-dépresseurs ne sont pas obligatoires, c'est ton médecin qui estimera de leur bien-fondé ou non.

Enfin, sache que je suis passée par ce type d'interrogations aussi, je te comprends tout à fait. Moi je regrette de ne pas m'être soignée plus tôt (mais encore une fois, je parle de dépression diagnostiquée, hein? ;).

Bon après, il s'agit juste de trouver un bon psychiatre avec qui on avance.

En tout cas, bon courage à toi :kiss: .
H
38 ans 20
Merci beaucoup pour ta réponse CaliopeChrysis, ca me fais beaucoup de bien de savoir que je peux au moins en parler ici.

J'y pense beaucoup depuis quelque temps et je pense que je vais franchir le pas, au moins une fois pour voir comment ça se passe. J'espère juste ne pas être déçu, parce que je fonde beaucoup d'espoir là dessus :oops:
Merci et Milles Bisoux :kiss:
B I U