Tout d'abord je t'adresse mes voeux de courage. Je sais ce que tu vis. J'ai perdu ma maman le 5 octobre dernier. Elle a mené son dernier combat qui fut court (5 mois entre le premier diagnostic et son décès).
Si ton papa est vraiment condamné, je pense qu'il ne faut pas, malheureusement, que ta famille se repose sur toi. Elle n'a pas d'autre choix que d'accepter de toutes façon. C'est à eux (les membres de ta famille) d'accepter.
Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. Ces moments là, on les vit tels qu'ils nous arrive et bien entendu, on les subit (on n'a pas décidé d'avoir des proches qui deviennent malades).
Pour mon cas, après coup, je me suis rendu compte que l'oncologue qui a suivi ma maman a été remarquable. Elle a systématiquement été à l'écoute de ma maman en ne surrenchérissait pas sur la gravité de sa maladie et son issue fatale et lui montrait qu'il y avait toujours une lueur d'espoir. Elle s'est comportée de la même manière avec mon papa.
Je suis persuadé qu'elle savait que ma maman était condamnée et dis comme ça, on pourrait penser que ce n'était pas forcément la bonne solution de ne pas dire la vérité à un malade.
Pour autant, je pense qu'elle a bien jugé la situation car mon père a toujours gardé un espoir. Si on lui avait dit que ma maman était condamnée, il l'aurait mal encaissé, ce qui aurait abattu ma maman et elle ne serait pas partie l'esprit libre.
Mon père avait très mal vécu le premier cancer de ma maman il y a 13 ans. Pour autant, il a très bien géré son décès.
Curieusement je pensais que cette épreuve serait plus difficile que ça. Cela vient probablement du fait que lorsque l'on sait que quelqu'un est malade, on commence à se faire à l'idée de le perdre.
Autre chose que j'ai remarqué, c'est le soutien des autres lors de l'épreuve du décès.
Je me disais souvent, lorsque j'apprenais le décès de quelqu'un, que je n'allais pas appeler, que j'entrerais en contact avec la famille plus tard lorsque le décès serait "passé".
Cette réaction était due en partie à cause de la peur de la maladie et de la mort, mais aussi parce que l'on ne sait pas quoi dire dans ses moments là.
Pour ma part, j'ai eu du soutien de ma famille, mes amis et même de la part de vlrien. Et l'on se rend compte à quel point il est important d'adresser un petit mot d'attention. Ca "regonfle". A coup sur je ne l'oublierai pas lorsque cela arrivera à quelqu'un de mon entourage et j'essaierai d'être là pour lui(elle).
Si tu as besoin d'en parler ou d'échanger n'hésite pas.