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Mon père est condamné, bien du mal a gerer la famille...

52 ans dans mes baskets 635
Nous avons eu le diagnostic la semaine dernière, mon père est condamné par un cancer du pancréas et du foie et son état est très avancé... Les choses vont se  
précipiter violament

J'ai bien du mal à gérer ma petite famille :cry:

Ma mère est dans le dénis :cry: , ma grand-mère effondrée veut se mettre en l'air, mon mari qui réagit très mal car il est terrorisé par les changements physiques de mon père... et moi je dois essayer de protéger mes enfants, soutenir ma mère, m'occuper de ma grand mère, accompagner mon père. Je tiens le coups mais je ne peux m'appuyer sur personne car je suis la personne "forte" de la famille et qu'ils comptent tous sur moi... combien de temps je vais tenir malgré le soutien de mes amis ???

J'ai peur des semaines qui nous attendent, nous ne sommes pas encore dans l'oeil du cyclone et déjà, je suis la seule a rester "debout"... J'arrive à en vouloir aux autres de ne pas être à la hauteur alors que je n'en ai pas le droit et je le sais, chacun encaisse ce qu'il peut... Je suis pétrifiée de trouille !
51 ans Nord 3084
Je ne sais quoi te dire à part courage...

Toi aussi tu as le droit de dire "aider moi à porter ce parcours difficile". Protéger tes enfants oui biensur. Mais permets toi de craquer quand tu es seule. Ca peut être une soupape.

On a beau être fort, on en reste pas moins sensible et touché(e).

Pas facile de devoir porter tout le monde à bout de bras et gérer sa peine, sa douleur...

Encore une fois bon courage :kiss:
45 ans en région parisienne 211
Moi je dirais que tu dois te préserver un peu. Ta mère et ta grand-mère sont des adultes et ne doivent en aucun cas passer avant toi et tes enfants.
Si ton rôle familial est d'être le pilier, il faut que ce pilier sache déléguer au lieu de tout supporter et de s'effondrer un jour ou l'autre.
Etre la personne forte d'une famille ne signifie pas tout supporter mais savoir se préserver et reconnaître les priorités.
Tes priorités sont, selon moi :
1- que tu tiennes debout pour toi et ceux qui comptent sur toi.
Préserve toi. Trouve aussi des moments de plaisir pour toi, quels qu'ils soient : lecture, couture, cuisine, piscine, marche, un massage (ce qui te plaît le plus). Garde ces petits moments pour t'évader.
2- que tes enfants soient préservés.
3- que ton père soit entouré.
Après je pense que ta mère et ta grand mère ne doivent pas peser autant sur toi.
Qu'elles savent qu'elles peuvent compter sur toi est une chose mais dans ce que tu écris, cela me donne l'impression que c'est à toi de TOUT gérer. Ce n'est pas possible.
Courage.
44 ans jura 194
bonjour!!!!
je suis passée par la mais c'etai mon bo pere et j'ai juste une chose a te dire protege toi et tes enfants si ca va pas n'exite pas aller rencontrer les soins palliatifs il y aura toujours un personne pour t'écouter toi et tes enfants ...moi j'avais la chance d'avoir ma soeur qui est infirmiere dans un le service ou il etait elle etait en conges parental a ce momnet la mais elle a ete la pour moi et ma fille .
Je pense qu'il faut faire ce qui te parait juste pour toi et ton pére...

Tu pourras jamais tout gerer, a toi toute seule alors essayer de te proteger c'est ce que j'ai pas fait ....

Je te souhaite plein de courage et si tu as besoin nexiste pas je te prete mon epaule pour pleurer.....

Bisous plein de soleil
P
40 ans Nice 21965
je suis sincerement désolée pour toi mais tu ne peux pas soutenir tout le mal etre de ta famille sur tes epaules, c'est destructeur sur le long terme, prend aussi du temps pour toi car toi aussi tu es en periode de deuil :kiss:
N
48 ans la roche sur yon - vendée 695
bonsoir,
je suis infirmière en gastro-enterologie et je suis amenée à prendre en charge très souvent des patients atteints de cancer ainsi que leur famille.
renseignes-toi auprès de l'équipe soignante qui prend en charge ton père....peut-être qu'il existe comme dans mon centre hospitalier une équipe d'oncopsychologues qui pourraient te prendre en charge et t'aider à mieux "vivre" cette période de ta vie...vis à vis de ton propre vécu mais aussi vis-à vis du reste de ta famille.
si oncopsy il y a, ils pourront également prendre en charge les autres membres de la famille en souffrance si besoin.
le fait que ta mere soit dans le deni de la situation peut te sembler "bizarre" mais cela fait parti du processus d'adaptation normal face à une telle situation (deni, colere, marchandage, depression, acceptation....voila les 5 phases qu'on traverse +/-)
courage à toi et à ta famille
56 ans 9077
Je trouve les réponses ci dessus très censées et je suis tout à fait d'accord avec ce qui a été dit...
Surtout préserve toi... être le pilier c'est bien beau mais tu as aussi le droit de craquer... d'être triste et désespérée pour ton papa...
Il faut parfois être un peu égoïste : pense surtout à ton papa à toi et tes enfants...les autres adultes sont capables de se prendre en charge et les soutenir à bout de bras n'est pas forcément leur rendre service... je te parle en connaissance de cause : mon papa est "un légume" depuis 17 mois et au fil des jours je commence à comprendre où sont les priorités : la personne malade ! l'entourer de tout son amour, essayer de lui dire qu'on l'aime et être là avec elle pour l'aider à surmonter ses dernières craintes (l'idée du contact avec les soins palliatifs est très bonne d'ailleurs... généralement ils sont super à l'écoute du malade et de sa famille..)

Je te souhaite beaucoup, beaucoup de courage pour cette période bien sombre. :kiss:
52 ans dans mes baskets 635
Le service paliatif, j'y ai pensé mais je devrais avoir des réponses lundi après midi car j'ai RV avec le médecin de mon père pour avoir une idée plus précise de la façon dont tout cela va se passer...

Il était jusqu'ici dans une clinique de la région parisienne spécialisée dans les problèmes cardiaques et vasculaires, c'est à la suite d'une opération vasculaire qu'ils se sont rendu compte qu'il y avait autre chose, ils ont fait des examens et une fois le dignostic posé... Ils l'ont laissé sortir afin qu'il puisse profiter "de ses derniers moments de répis auprès de sa famille" ok je suis d'accord mais pour l'instant nous n'avons aucune information !!! donc nous avons RV lundi après-midi pour cela : à savoir comment les choses vont évoluer, à partir de quand et comment le faire entrer en soins paliatifs ???

On m'a donné les coordonnées de deux établissement mais je ne sais pas comment m'y prendre, j'espère beaucoup du RV de lundi sinon je prendrais contact avec le médecin de famille pour qu'il m'aiguille... Je suis paumée !
41 ans 1672
Ben déjà tu peux peut-être contacter ces 2 établissements (toi ou quelqu'un d'autre de ta famille hein, c'est pas forcément à toi de tout faire même si tu es le pilier de la famille) en leur expliquant la situation de ton papa, je pense qu'ils sauront quoi te répondre ! Pis le médecin est aussi une excellente idée à mon sens, il saura sûrement vous aiguiller dans la bonne direction..

Sinon je suis entièrement d'accord avec ce qui a été dit plus haut, tu as beau être le pilier de la famille, ce n'est pas une raison pour que tu supportes tout, tu as des adultes autour de toi, qu'ils soient anéantis ça se comprend tout à fait mais tu es dans la même situation qu'eux après tout.. peut-être si tu avais l'occasion de leur faire comprendre que tu as besoin de soutien également (le soutien se ferait dans les deux sens) ça te ferait du bien.. je crois que c'est important de "préparer" ça avant que la situation n'empire sinon il y a un risque que tu leur en veuilles après...

Je m'excuse à l'avance, je ne suis pas forcément claire dans mes propos mais j'ai vécu une situation similaire il y a 3 ans, ma grand-mère était condamnée et j'me suis retrouvée très seule pendant des mois, sa soeur était anéantie, je dormais chez elle, je la conduisais à l'hosto pour voir sa soeur, je la consolais, j'étais là.. et je n'avais pas le droit de craquer... le reste de ma famille n'ayant plus aucun contact avec ma grand-mère je n'avais pas grand monde à qui parler, ça a été dur.. et maintenant j'en veux à ma grande tante qui aurait du être la plus forte, j'avais 23 ans à l'époque...

Pardon de parler un peu de ma vie, j'espère que tu ne trouveras pas ça déplacé mais c'était pour expliquer un peu l'importance du soutien dans la famille, surtout dans une situation comme celle que tu vis actuellement... ne restes pas seule à supporter tout le monde ! :kiss:
52 ans dans mes baskets 635
Rassures toi je ne trouve en aucun cas le fait de ma faire partaer ta propre expérience comme déplacé, au contraire, le nez dans le guidon, je peux passer à côté de choses importantes donc je te dis plutot merci !

Merci à toutes pour vos réponses

Je prends tous les conseils avec attention !
44 ans Nord 717
Je suis d'accord avec ce qui t'a été conseillé, Celtique : ok on te prend pour le pilier de la famille, mais évite d'être là pour tout le monde, car sinon c'est toi qui va t'effondrer après, et comme ils te pensent un pilier, ils mettront du temps à réagir et tu vas te débattre toute seule.
Je te dis ça par expérience aussi, même si c'est une expérience un peu extrême : Mon grand-père est mort d'un cancer, et on savait qu'on nous a annoncé le cancer qu'il en aurait pour un an, et qu'on ne pouvait rien faire que le soulager de ses douleurs.
Nous habitions Lille, mes grand-parents et ma tante Toulouse, mais pourtant c'est ma mère qui s'est occupée de plein de choses, n'arrêtant pas les allers-retours, parce qu'elle était le "pilier" de la famille, la femme forte. Ensuite, elle a dû gérer ma dépression (mais bon, une fois rentrée à la maison, ça a été beaucoup mieux pour moi) et celle de mon père qui lui a demandé beaucoup d'énergie.
Et quand elle s'est effondrée, épuisée car ça faisait plus de 2 ans qu'elle avait des choses lourdes à porter, personne n'a rien vu, beaucoup n'y ont pas cru.
conclusion, elle aurait dû mieux se protéger à l'époque, et toi il faut que tu te protèges aussi, et tes enfants aussi, les adultes doivent remplir leur rôle d'adulte et prendre sur eux. Toi aussi tu dois digérer l'annonce de la maladie de ton père, et c'est le seul adulte dont tu dois vraiment te soucier.
50 ans albertville 1799
Tout d'abord je t'adresse mes voeux de courage. Je sais ce que tu vis. J'ai perdu ma maman le 5 octobre dernier. Elle a mené son dernier combat qui fut court (5 mois entre le premier diagnostic et son décès).

Si ton papa est vraiment condamné, je pense qu'il ne faut pas, malheureusement, que ta famille se repose sur toi. Elle n'a pas d'autre choix que d'accepter de toutes façon. C'est à eux (les membres de ta famille) d'accepter.

Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. Ces moments là, on les vit tels qu'ils nous arrive et bien entendu, on les subit (on n'a pas décidé d'avoir des proches qui deviennent malades).

Pour mon cas, après coup, je me suis rendu compte que l'oncologue qui a suivi ma maman a été remarquable. Elle a systématiquement été à l'écoute de ma maman en ne surrenchérissait pas sur la gravité de sa maladie et son issue fatale et lui montrait qu'il y avait toujours une lueur d'espoir. Elle s'est comportée de la même manière avec mon papa.
Je suis persuadé qu'elle savait que ma maman était condamnée et dis comme ça, on pourrait penser que ce n'était pas forcément la bonne solution de ne pas dire la vérité à un malade.
Pour autant, je pense qu'elle a bien jugé la situation car mon père a toujours gardé un espoir. Si on lui avait dit que ma maman était condamnée, il l'aurait mal encaissé, ce qui aurait abattu ma maman et elle ne serait pas partie l'esprit libre.
Mon père avait très mal vécu le premier cancer de ma maman il y a 13 ans. Pour autant, il a très bien géré son décès.

Curieusement je pensais que cette épreuve serait plus difficile que ça. Cela vient probablement du fait que lorsque l'on sait que quelqu'un est malade, on commence à se faire à l'idée de le perdre.

Autre chose que j'ai remarqué, c'est le soutien des autres lors de l'épreuve du décès.
Je me disais souvent, lorsque j'apprenais le décès de quelqu'un, que je n'allais pas appeler, que j'entrerais en contact avec la famille plus tard lorsque le décès serait "passé".
Cette réaction était due en partie à cause de la peur de la maladie et de la mort, mais aussi parce que l'on ne sait pas quoi dire dans ses moments là.

Pour ma part, j'ai eu du soutien de ma famille, mes amis et même de la part de vlrien. Et l'on se rend compte à quel point il est important d'adresser un petit mot d'attention. Ca "regonfle". A coup sur je ne l'oublierai pas lorsque cela arrivera à quelqu'un de mon entourage et j'essaierai d'être là pour lui(elle).

Si tu as besoin d'en parler ou d'échanger n'hésite pas.
47 ans Lille 7000
coucou ma belle,
je connais ce que tu vis pr l'avoir vécu il y a 14 ans... le même cancer que celui de ton papa a foudroyé mon papa... foudroyé n'est pas trop fort puisque entre le diagnostic et son décès, même pas trois mois se sont passés... je ne conseillerais qu'une chose c'est que c'est bien d'être fort pr les autres mais que c'est ton papa et que toi aussi tu as le droit de craquer...nous serons là pr t'écouter si tu as besoin de parler... je ne t'aide pas bcp là mais j'avais envie de te dire que ns sommes là pr toi... courage ma belle.
49 ans derrière toi!! 3399
Ma belle-soeur est morte il y a trois semaines d'un cancer du sein,et j'ai vécu ce que tu vis là.

J'ai fait l'erreur de ne pas m'effondrer pour soutenir ma famille et résultat, je suis celle qui "digère" moins bien l'histoire. Je n'ai pas pleuré en même temps que les autres, et je n'arrive plus à m'arrêter aujourd'hui.

Tu peux être forte, soutenir ta famille,mais tu as le droit de craquer aussi, ne te le refuse pas; et regarde autour de toi, pour voir où sont les mains tendues, il y en a forcément et ça fait bien.

Bon courage
44 ans Toulouse 90
oh combien je connais cette situation
j'ai perdu ma maman il y a un peu moins d'1 an.

il a fallu que je soutienne tout le monde, mais à un certain moment j'ai craque les gens ont compris que malgre ma force mental, j'allais perdre ma maman, ma confidente, ma meilleur amie
j'ai envoye tout le monde boule je me suis occupee de ma maman jusqu'au dernier moment, je me suis occupe de moi faire le deuil avant, se preparer à l'inévitable.
J'ai pleure, encore pleure j'en pleure encore, mais si tu veux trouve un peu de paix dans cette periode difficile, c'est d'en parler à quelqu un d'exterieur à la famille, dire ton sentiment de malaise cette solitude que tu ressens
et surtout ne rien garder pour soi car cela ressortira un jour et cela risque de faire de plus gros degat sur le mental
B I U