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ma copine à fait une TS

46 ans brest 3644
J'ai eu S. sur msn hier....
après un peu de blablabla, elle me dit :
"-j'ai fait une connerie"

Rien de très "grave", disons qu'à mon avis c'était plus un appel au secours,  
qu'une véritable envie de mourir. Elle s'est envoyé une 1/2bouteille d'alcool fort cul sec. Sa soeur la retrouvée sans connaissance 2h00 après.

Elle est restée 1nuit à l'hosto et doit consulter un psy.
Maxou m'a proposé de l'hébergé chez nous pour qu'elle se change les idées. Elle n'a pas voulue, disont que ses parents ont prévu de lui occupper l'esprit, (foire aux puces...)

Le problème, c'est que j'ai du mal à accepter les gens dépressif ou suicidaire...Je suis désolé pour ceux et celles qui connaisse se genre de problème. Je ne cherche pas à blesser ou à provoquer. Mais c'est comme ça que je ressent les choses. Je pense en plus ne pas être la seule.

Ce sont peur être des choses que l'on préfère ignorer et mettre ça sur le compte de la bétise et du caprice, c'est plus facile.

Je ne comprend pas, pour moi c'est de la lacheté, ou un caprice pour se faire remarquer et qu'on s'occuppe d'elle. Attention je ne dit pas que j'ai raison, je pense s'inserement qu'elle à besoin d'aide, mais j'ai pas envie d'être maladroite, je suis plutôt du genre "un bon coup de pied dans les fesses et ça repart"

J'ai peur de ne pas lui être d'un grand secours...

Puis ce qui me choque, en dehors de son geste, c'est que ça 1mois 1/2, et que je n'étais pas au courant, et les autres copines non plus....car deuis mi avril ont ne s'est pas vu.
Je me demande si il ne faudrait pas que l'on se fasse comme des rdv, un diner un fois par mois pour garder le contact...

désolé si je blesse quelqu'un.
50 ans albertville 1799
Oui c'est souvent difficile à comprendre.

J'ai été pompier pendant 12, des TS ratées et réussies j'en ai vu un paquet, d'autant que j'etais en zone urbaine donc à forte concentration donc avec des cas plus nombreux.

Le plus souvent, comme tu disais, c'est un appel au secours en effet. Il convient donc de mettre le maximum d'attention sur une personne qui n'a plus l'impression d'être écoutée, entendue, comprise.

Dans le milieu des pompiers, on dit souvent que celui qui a vraiment envie de se suicider, ne dit rien et choisit la méthode efficace. Il y a souvent plus rien à faire lorsque l'on arrive.
Après il peut toujours y en avoir un qui se rate (me souvient de cette personne qui s'etait tire un coup de fusil de chasse sous le menton, à part s'arracher la face, il n'est pas mort, ou alors celle qui s'est jetée sous le train et qui a eu les 2 jambes et une main sectionnées mais pas morte non plus.)
Et il est difficile de comprendre comment on peut en arriver là lorsque l'on n'est pas cablé "comme" ça. Il y aura des gens qui, même dans la pire merde, chercheront toujours à s'en sortir et auront cet instinct de survie. D'autre non. C'est comme ça.

Pour les appels au secours (et je crois que c'est le cas de ta copine), c'est plus délicat, là la psychologie entre en jeu beaucoup. C'est certainement plus difficile parce que l'on sait que ces gens là on peut les sortir de leur problème. Les vrais suicidaires non.
Les "appels au secours" n'ont pas spécialement envie de mourir, ils veulent plutôt attirer l'attention sur eux.
Mon père (qui était pompier aussi) me relatait une fois la scène d'un homme qui était au bord de l'eau et qui, à l'arrivée des pompiers, leur lance "n'approchez pas, je vais me suicider". Mon père, à l'humour noir quand il veut : "allez plutôt là, l'eau est plus profonde". le suicidaire : "ça va pas non, pas envie de me noyer non plus".

Bref, ce moment est douloureux pour les proches autant que pour la personne concernée mais c'est à ce moment là qu'il ne faut rien lacher sur les relations. Et surtout insister pour que la personne se fasse suivre. On consulte un psy lorsque l'on a un vague à l'âme, on ne devrait même pas se poser la question lorsqu'il s'agit d'une TS.
57 ans Out of Africa... 4355
Je pense qu'il n'y a rien de malsain à vouloir se protéger. Tu n'es pas responsable du mal-être de ta copine et tu n'as pas obligation de prendre sa souffrance en charge

Par contre la dépression et les tentatives de suicides ne sont pas dues à de la lâcheté ni un caprice mais bien à une profonde souffrance. La personne souffre mais ne sait pas de quoi (d'où l'importance d'un travail thérapeutique): ce n'est pas qu'elle veut mourir, c'est surtout qu'elle voudrait que cete putain de souffrance qui l'oppresse sans cesse disparaisse, comme un énorme nuage noir qui cacherait constamment le soleil empêchant ses rayons d'apporter un peu de chaleur.
Et puis, certaines personnes - notamment les jeunes - n'ont pas d'autres moyens de se faire entendre tellement ils sont invisibles aux yeux de leur famille.
P
40 ans Nice 21965
je suis aussi du genre coup de pieds au cul mais quand j'ai fais ma ts j'allais vraiment mal, c'etait pas un appel à l'aide je voulais en finir, parfois il m'arrive meme aujourd'hui de penser : pourquoi j'ai survecu si c'est pour vivre ca! mon corps avait decidé que c'etait pas le moment car je n'ai eu aucun effet pourtant avec la dose que j'avais pris j'aurais du y rester

donc c'est un peu facile de dire que c'est de la lacheté tant qu'on a pas vecu ca
46 ans brest 3644
ce que je ne comprends pas c'est qu'elle ne fait rien pour améliorer sa vie...J'ai parfois l'impression qu'elle se complait dans sa souffrance...

je ne comprend vraiment pas.....je ne sais pas quel attitude avoir.
57 ans Out of Africa... 4355
discogrenouille a écrit:
ce que je ne comprends pas c'est qu'elle ne fait rien pour améliorer sa vie...J'ai parfois l'impression qu'elle se complait dans sa souffrance...

je ne comprend vraiment pas.....je ne sais pas quel attitude avoir.


Je ne sais pas pour ta copine. Certaines personnes adoptent la position d'éternelle victime qui est leur manière d'être au monde et n'envisage pas d'être autrement.

D'autre personne ne savent tout simplement pas qu'elle est l'origine de leur souffrance et ne savent donc pas comment faire autrement. Pour peu que le milieu familial en soit la cause et que la personne reste dans ce milieu familial, peu de chance d'ouvrir les yeux et de voir qu'il existe autre chose

Je pense que le mieux que tu puisse faire c'est de lui dire se trouver un thérapeute dont c'est le métier et qui pourra l'aider.
Sinon, mettre tes préjugés de coté et lui offrir une vraie écoute sans te sentir obligée si tu n'en as pas envie
46 ans brest 3644
ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que j'aimerais comprendre....
57 ans Out of Africa... 4355
discogrenouille a écrit:
ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que j'aimerais comprendre....


Vi je sais mais nous ne connaissons pas l'histoire de ta copine. :lol:

Nous pouvons juste te dire que la dépression et les TS ne sont pas des actes de lâcheté mais l'expression d'une grande soufffrance, qu'une personne qui semble se complaire dans sa situation est peut être simplement une personne qui ne sait pas faire autrement, qui ne sait peut être même pas qu'un autrement existe.
P
40 ans Nice 21965
discogrenouille a écrit:
ce que je ne comprends pas c'est qu'elle ne fait rien pour améliorer sa vie...J'ai parfois l'impression qu'elle se complait dans sa souffrance...

je ne comprend vraiment pas.....je ne sais pas quel attitude avoir.


c'est parce qu'on est tellement dans un mal etre profond qu'on ne vois rien que ses problemes et que la seule facon de s'en "sortir" c'est d'en finir, on a beau nous dire fait ci fait ca et tu ira mieux, c'est impossible comme si personne ne nous comprenais
Bonjour

Je connais le problème, ayant fait plusieurs TS aussi, lacheté , je sais pas, souffrance morale, OUI quand on pense ne plus avoir rien à se rattacher, plus surement....
Je me suis "ratée" à chaque fois, peut etre qu'inconsciemment je ne voulais pas tout à fait mourir, mais la souffrance elle, toujours omni présente....

J'espère que ton amie va s'en sortir mais ça va etre long, la plaindre, pas une solution c'est sur, mais l'écouter surtout et ne pas la juger non plus.....
On ne sait jamais ce que la vie nous reserver et certain(e)s sont plus sensibles que d'autres voilà tout
S
101 ans 4480
discogrenouille a écrit:
ce que je ne comprends pas c'est qu'elle ne fait rien pour améliorer sa vie...J'ai parfois l'impression qu'elle se complait dans sa souffrance...

je ne comprend vraiment pas.....je ne sais pas quel attitude avoir.


Quand tu es dépressif, c'est difficile d'améliorer sa vie tellement on se sent diminué et tout en bas...
Ce n'est pas qu'une question de volonté malheureusement... ;)
46 ans brest 3644
c'est pas comme si c'était juste maintenant. Depuis que je la connais elle comme ça. Elle ne se remet jamais en question.

J'ai essayé plusieurs méthodes pour la faire réagir, la gentillesse, la compassion, les conseils,lui crier dessus, en faites je ne peux rien faire.
48 ans 10768
discogrenouille a écrit:
ce que je ne comprends pas c'est qu'elle ne fait rien pour améliorer sa vie...

peut-être qu'inconsciemment elle a l'impression de ne pas le mériter... pour une raison ou une autre, elle ne se donne pas le droit d'être heureuse...
57 ans Out of Africa... 4355
discogrenouille a écrit:
Elle ne se remet jamais en question.

.


Peut-être, auquel cas tu ne peux rien pour elle : l'impulsion ne peut venir que d'elle, pas de l'extérieur.

Alors poses toi peut-être la question de savoir si tu as encore envie/besoin de cette amitié et si oui, comment tu peux te positionner. Peux tu l'accepter telle qu'elle est aujourd'hui ? Peux tu l'accepter sans essayer de vouloir à tout prix l'aider, la changer ?

Si tu décidais d'arrêter, ce ne serait pas un "abandon" et tu ne serais pas une égoiste : ton amie n'est plus une toute petite fille et tu n'es pas responsable d'elle.
58 ans 251
Thyselle a écrit:
discogrenouille a écrit:
ce que je ne comprends pas c'est qu'elle ne fait rien pour améliorer sa vie...

peut-être qu'inconsciemment elle a l'impression de ne pas le mériter... pour une raison ou une autre, elle ne se donne pas le droit d'être heureuse...


Pour moi c'était tout à fait ça. Je n'avais pas le droit au bonheur tellement j'étais une merde. Je n'avais pas de problèmes particuliers, j'avais même la santé, des études qui marchaient puis ensuite un boulot, des amis, une famille aimante, et je m'engueulais justement qu'il me fallait un bon coup de pied au cul et puis c'est marre. Mais plus je m'engueulais d'être une merde qui méritait juste un coup de pied au cul, plus je m'enfonçais.
J'étais dépressive, c'est une maladie. On ne contrôle plus rien.
Je n'ai fait qu'une seule TS (médocs et alcool), mais pleins pleins d'essais (le nombre de nuits que j'ai passées dans ma baignoire pleine d'eau à essayer de m'ouvrir les veines ....), et je m'engueulais de ne même pas avoir le courage de le faire. Bien sûr c'était lâche aussi, mais j'étais une merde, normal que je sois lâche. Mais je n'avais pas le courage de ma lâcheté.
Ce n'était pas un appel au secours, mais une vraie envie de détruire la merde que j'étais. Je pensais bien que ma famille allait être triste, et je culpabilisais un max de ça, mais je me disais qu'ils devaient déjà être triste et avoir honte parce que j'étais une merde, alors que ça allait être dur pour eux un petit moment, mais qu'ils allaient finir par comprendre que c'était la meilleure solution.
Je ne sais pas si ta copine ressent ça, je ne la connais pas. Je peux juste témoigner, dire ce qu'il en était pour moi.
Je m'en suis sortie en allant finalement voir un médecin, à qui j'ai demandé de me donner un coup de pied au cul. Il m'a dit que ça tombait hyper bien car il était le plus grand donneur de coup de pied au cul de tout le Finistère, mais que là ça ne servirait à rien car j'étais dépressive. On ne donne pas de coup de pieds au cul à un mec qui a la jambe cassée et qui ne peut pas courir un 100m. Mais bon on ne le laisse pas non plus se complaire dans sa jambe cassée. On la soigne.
Ta copine a besoin de se soigner, de parler, de vider sa souffrance. Elle a besoin de spécialistes, d'au moins un médecin, mieux d'un bon psy.
Je ne sais pas pour ta copine, mais moi je n'avais pas envie de me confier à mes amis ou ma famille, j'avais trop honte de la merde que j'étais, trop honte de souffrir sans avoir de raison autre que "je suis une merde qui ne mérite pas de vivre". Donc j'attendais juste de mes amis qu'ils me disent "je suis là si tu as besoin de parler" et puis c'est tout, je ne leur demandais pas de trouver des solutions à ma vie, ça c'était à moi de le faire, mais juste de savoir qu'ils était disponibles pour m'écouter si j'en ressentais le besoin, ça m'allait.
Ouhla j'ai fait long, pardon ....
B I U