Bonjour,
Je m'excuse, j'ai pas tout lu, mais certains propos m'ont fait bondir de mon siège.
Je suis moi-même une enfant abandonnée, née d'une mère qui a accouché sous X, puis adoptée, pour mon plus grand bonheur.
On adopte pas pour sauver un enfant, on adopte parce qu'on a
besoin d'aimer un enfant.
l'enfant n'a pas à être redevable de sa nouvelle vie envers ses parents adoptifs ! tout comme il ne vous viendrait pas à l'esprit de faire savoir à votre enfant biologique qu'il vous
doit la vie.
Je sais, on est pas forcé de le dire à l'enfant, mais si l'adoption se fait "pour le sauver", l'enfant le sait, le sent, le ressent.
Imaginez-vous 2mn, dans la rue, avec votre maman qui parle avec une voisine :"ben oui, son pays était en guerre, on a fait une bonne action...sans nous il serait sans doute encore à l'orphelinat"
et quand elle est en colère : "après tout ce que j'ai fait pour toi !!" (je l'ai entendu de la bouche de ma mère...ça fait très mal...)
Il faut savoir qu'un enfant adopté, même très jeune (j'avais 7 mois), garde des séquelles
à vie de l'abandon qu'il a subit.
Mes parents parlent encore avec émotions du jour où mon regard s'est "allumé", ou j'ai enfin eu confiance en eux...
Il a fallu plusieurs mois de patience à mes parents pour obtenir un sourire, et pourtant, je n'étais qu'un bébé.
Pour les parents, c'est le parcours du combattant, presque 7ans d'attente pour adopter en France, 2ans à l'étranger.
On ne fait pas de telles démarches pour le fun...
L'enfant sait, au plus profond de lui, qu'il a eu de la chance d'avoir des parents.
A la pouponnière (DDAS des nourrissons), lorsqu'un étranger entre dans la crèche, les bébés se taisent : ils savent déjà qu'il faut être beaux et gentils pour avoir des parents...
Pas la peine d'en rajouter une couche avec la bonne action réalisée, etc...