C'est un moment magique, que je n'oublierai pas.
C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de péripéties, que je ne regrette pas.
(Pour résumer, on m'a d'abord (littéralement) envoyer me promener, puis quand on a réellement pu me prendre en charge, l'expulsion était commencée, donc trop tard pour la péri)
J'ai perdu les pédales un moment, mais j'étais bien entourée.
Avec du recul, je crois que j'ai perdu les pédales parce que je comptais pouvoir bénéficier de la péri une fois la douleur trop forte, et quand çà a été le cas, j'étais toujours hors du bloc d'accouchement. Avec la peur que celà ne dure encore des heures. J'avais été assez gentille et patiente, fallait qu'on s'occupe de moi...
Mon mari n'a pas les mêmes souvenirs, mais moi, j'ai l'impression que je n'avais plus (ou presque plus) mal quand j'ai pu vraiment pousser, que j'ai saisi que je n'aurai pas la péri. Je me suis reprise. J'ai arrêté de réfléchir, et je me suis concentrée. D'ailleurs, dans mes souvenir de l'explusion, je "revois l'intérieur de mon corps", Parce que je fermais les yeux, je crois.
A mon avis, en paniquant, j'avais bloqué les hormones "anti douleurs"...
La préparation à l'accouchement est très importante, mais il faut (sans dramatiser) envisager toutes les possibilités, et pas seulement l'accouchement parfait.
C'est çà le problème, çà ne se passait plus du tout comme prévu (bon c'est vrai, j'aurais moyennement aprécié si on m'avais dit
"Il n'y aura peut-être pas assez de place au bloc et vous devrez peut-être faire votre travail toute seule comme une grande en allant marcher puis sur un lit pas adapté du tout, avec la SF qui a tout un étage à s'occuper (et distribuer les repas)..."
quoique... si on avait ajouté :
"mais le jour de votre accouchement n'est pas le jour d'être gentille et compréhensive avec le personnel surchargé, faite vous entendre et n'attendez pas d'être à bout pour réclamer de l'attention"...
Je crois que pour le suivant je ne demanderai pas la péri...