C'est peut-être un peu hors sujet (quoi que) mais j'ai envie de rebondir sur le sujet parce que je le trouve intéressant.
Mon compagnon a fait une dépression assez violente (d'autant plus violente qu'il avait toujours tout gardé pour lui) et s'est senti soudain très proche du "dépressif".
Je veux dire par là qu'il n'était plus un individu mais un dépressif. Il se voyait comme tel.
Du coup, les remarques blessantes des gens sur les dépressifs (fainéants, sans volonté et cie) le touchaient particulièrement.
Et là il ne s'agissait même plus d'une différence de définition.
Du coup, il avait peur de reprendre son travail, peur d'être jugé.
Sur son lieu de travail, certains de ses collègues partagent les préjugés énoncés ci-dessus mais jamais ils ne les auraient appliqué à lui. Ils le savaient dépressif mais c'était différent, c'était une personne qu'ils connaissaient et qu'ils appréciaient.
Maintenant que mon compagnon va mieux, il ne se sent plus du tout concerné.
Comme quoi, plus on s'identifie au trouble, plus les remarques sont douloureuses.
Nous ne sommes pas que le trouble et toutes les personnes souffrant d'un même trouble (catégorie subjective, il ne s'agit donc jamais tout à fait de la même chose) ne le vivent pas de la même façon.
D'ailleurs, aucun de mes psy ne m'a jamais dit de quels troubles je souffrais et je ne l'ai jamais demandé non plus.
Bon, évidemment, je m'en doute puisque c'est mon domaine et que je vois bien le traitement qu'on me donne mais je ne suis pas le trouble; tout comme je ne suis pas la grippe quand je l'attrape.