Herlyd a écrit:chou22 a écrit:Ce n'est pas le bonheur qui me fait peur....mais c'est de le perdre
Ce n'est pas tout à fait ce que je voulais dire.
En fait c'est plutôt la notion de payer qui est en question. Mon arrière-grand-mère avait une façon d'expliquer celà en disant de quelqu'un à qui il n'arrivait que de bonnes choses qu'il mangeait son pain blanc, mais qu'il faudrait bien un jour qu'il mange son pain noir, et vice versa.
C'est comme une notion d'équilibre: combien devons-nous payer en malheur pour avoir un grand bonheur?
je ne le vois pas comme ça; quand j'ai des bonheurs je ne me dit absolument pas qu'il va forcément arriver quelque chose de malheureux pour équilibrer tout ça; j'en profite sereinement et surtout sans conditions, sans interrogations; quand j'ai un petit malheur, je me dit toujours que ce n'est pas si grave, qu'il y a pire (surtout que j'ai connu de grands malheurs) mais que la roue finira toujours par tourner (mais j'ai une capacité à relativiser étonnante, parait-il); quand c'est un grand malheur j'en prend mon partie et j'attends des jours meilleurs qui vont forcément venir;
En fait c'est dans le malheur que je me dis que le pain blanc tout chaud arrive; dans le bonheur, je ne dis rien, je n'y pense pas, je savoure.