Alors que je vous raconte mon mariage et celui de mon homme, que peut-être certaines et certains ont connu fut un temps sur ce forum
; il se faisait appeler Bassianus.
Dans la nuit du lundi 23 au mardi 24, nous avons mis le cap sur le périgord noir, un petit village non loin de Sarlat où les grands-parents de mon homme possèdent une maison.
Là-bas, pendant plusieurs jours, nous avons vu le village et ses alentours se remplir petit à petit de membres de la famille, d'amis, de collègues... C'était génial, on pouvait déjeuner chez ma mère, puis aller se ballader au lac avec mes nièces, partir acheter du vin avec mon beauf pour aller prendre l'apéro avec l'oncle de mon homme, pour enfin passer papoter avec ma meilleure amie...
Nous avons profité de la magnifique campagne périgourdine, des bons petits plats de la grand-mère de mon homme, de la piscine de la location de mes grands-parents... Nous avons également profité de l'aide de bien des petites mains serviables pour venir à bout de tâches simples mais laborieuses, comme le remplissage de ballotins ou le dressage des genêvriers.
Ainsi effectuées tous ensemble, les corvées devenaient partie de plaisir et de rires, surtout.
Le vendredi soir, les grands-parents de mon homme ont invité tous les membres de nos familles respectives à venir dîner chez eux. C'était à la fois étrange et naturel de voir ainsi tout le monde mélangé : ma cousine riant avec ses cousins, les parents divorcés faisant la conversation avec les nouveaux conjoints de chacun, mon oncle liant amitié avec la cousine de la mère de mon homme, etc, etc...
Le samedi matin, nous avions programmé une partie de foot pour les plus vaillants. Surtout les jeunes ont joué, mais aussi quelques "vétérans" comme nous avon pris plaisir à les appeler par taquinerie, et autant de filles que de mecs. Ce fut aussi physique que non-professionnel ; c'est dire si nous avons souffert!
Mais c'était une super idée, car pendant tout le match, nous nous sommes donné à fond et avons ri... De quoi se vider la tête et déstresser un max.
Puis mon homme est parti de son côté, moi du mien, chacun devant déjeuner et se préparer.
Ma mère et sa grande amie sont venues m'aider à enfiler ma robe, je me suis maquillée, coiffée. Ma mère stressait, pas moi, j'étais complètement déconnectée, à la fois présente et absente.
Puis, très vite, ce fut l'heure pour mon père de venir me chercher avec mes deux adorables demoiselles d'honneur (mes nièces). Il a ouvert la porte de la chambre et... a fondu en larmes d'émotion. Je ne vous dis pas ma tête, si j'ai vu mon père pleurer deux fois dans ma vie, c'est le bout du monde, et c'était pour des causes bien moins joyeuses (décès, etc.).
D'un coup, je n'étais plus du tout détendue!
Nous sommes montés en voiture, et arrivés à la mairie à 17h pile. Là, tout le monde attendait, appareil photo en main.
Dieu que je me sentais mal! C'était complètement horrible de descendre de la voiture avec tout le monde qui applaudissait, photographiait, scrutait...
Je ne sais pas si c'est censé être quelque chose d'agréable, mais pour moi ce ne le fut pas du tout.
J'ai salué tous les gens que je n'avais pas vu le matin même, et embrassé mon homme qui me regardait avec des yeux de merlan frit.
Puis nous sommes passés devant le maire. Je ne sais pas d'où j'ai réussi à sortir mon oui plutôt franc et assuré, car mon coeur battait la chamade et je voyais tout flou, comprenant à peine ce qui se passait.
Une fois que l'engagement fut prononcé, j'ai commencé à respirer à nouveau... Nous sommes sortis sous une pluie de lavande séchée (on a senti le pot pourri toute la soirée après ça!).
J'ai lancé mon bouquet, qui fut attrappé par une de mes plus vieilles copines, à mon grand ravissement (et au sien, je dois dire).
Nous avons entamé un défilé jusqu'à la place centrale du village, où sous la halle attendait le traiteur et le vin d'honneur. La soupe champenoise et les amuse-bouche étaient délicieux, mais je n'ai quasi-rien mangé : pas d'appétit, et toute occupée aux diverses photos de groupes.
Vers 19h30, nous sommes partis, toujours à pied (l'avantage des petits villages de campagne et de leurs petites proportions), vers la salle joliment décorée sur notre thème : noir, blanc et argent.
Un des frères de mon homme a fait un amusant discours, qui fut salué par tous, et la soirée a commencé.
Tout est passé si vite... Le karaoké, le repas, les petits jeux ("les mariés connaissent-ils leurs invités?", etc...), la surprise organisée par plusieurs invités, qui nous ont interprété "Let it be" et "One" (mon petit frère à la guitare, mon frère aîné et une cousine de mon homme au chant, un oncle de mon homme au djembé)... Je n'ai encore une fois quasiment rien avalé, trop occupée à passer de groupes en groupes, pour profiter de chacun.
Une fois le gâteau servi, j'ai ouvert le bal avec mon père, qui a ensuite passé le relais à mon homme. Nous sommes partis dans un slow qui a dégénéré en délire. Tout le monde nous regardait, mais nous ne voyions vraiment personne, je n'entendais même plus de bruit.
Tout le monde a dansé, les enfants, les ados, les jeunes, les moins jeunes, les carrément vieux. Je vous avouerait que la vision du grand-père de mon homme, 80 ans, dansant sur "Louxor j'adore" de Philippe Katherine reste un de mes grands moments de rire.
En un éclair, il fut déjà 4h du matin passées, l'heure de commencer à remballer...
Mon père nous a raccompagnés en voiture jusqu'à une chambre d'hôtes réservée sur les hauteurs du village pour être tranquilles. Sur le chemin, nous avons fait face à deux faons qui, à peine effrayés, ont doucement dégagé la route pour nous laisser passer.
Cette apparition superbe nous a fait l'effet d'un fantastique présage.
Que reste-t-il de tout cela? Un livre d'or plein de mots tendres, de jolies photos, une urne bien trop généreusement remplie, beaucoup d'émotion...
Je suis heureuse car tout le monde a eu le sourire, les gens se sont vraiment mélangés, et ont tout de suite accroché... Nous n'avons que des échos ultra-positifs des presque 70 personnes présentes lors de cette belle journée...
Là, nous rentrons à peine de 4 jours à Venise, qui furent un complément non-négligeable à cet évènement.
Bref, un mariage parfait à mes yeux. Pas le plus riche, pas le plus smart, pas le plus hype, mais un mariage heureux.
Je me suis créé un "faux" compte facebook pour vous mettre quelques photos sur le trilliard que nous avons. Je ne le laisserai actif qu'une semaine ou deux maxi. Il y a surtout des photos de moi, afin d'éviter d'exposer mes invités.
Voilà :
http://www.facebook.co...hp?aid=9210&id=100001485592364