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Je suis un mystère...

45 ans 04 5576
Loris a écrit:

Ben je comprends très bien mais on n'a pas obligatoirement besoin - ou envie - de dire certaines choses, anodines ou plus sérieuses ; ça dépend  
de la nature de la personne, du confident qu'on a à "disposition", etc...
Maintenant je peux très bien me confier à une personne, mais il n'y aura pas spécialement de niveau hiérarchique dans la relation que j'ai avec elle : elle peut très bien être un ami ou beaucoup moins proche. Ce qui compte, c'est de connaître son interlocuteur et ça n'est pas toujours gagné... ;)


Cela je comprend bien, maintenant ;) C'est juste que pour ma part, j'ai besoin de dire les choses, donc je voulais savoir s'il cela existait, des personnes qui elles avaient besoin ou envie de ne rien dire. C'est en cela que je disais que le post d'isadoue me "rassurait". C'est vrai que si ce n'est pas un besoin, il n'y a pas de raison d'être triste. Si par contre c'est pour se protéger ou par méfiance, là oui, je trouve un peu et cela me peine parce que c'est quelqu'un que j'aime beaucoup (les deux frères, d'ailleurs).

Cocagne, je crois que cela me perturbe à cause de la façon qu'a eu son frère de le formuler. Je ne vais pas mettre son mail ici mais grosso modo, il semblait dire que le gosse et lui avaient essayé d'en parler, de poser des questions, même anodines et qu'ils n'avaient pas eu de réponse. Ce qui me perturbe aussi, le connaissant, c'est que je ne sais pas trop si c'est une non -envie ou plutôt un protectionnisme.. voire peut être même un complexe.
C'est vrai aussi que tout cela ne me regarde pas et qu'en dehors de ce topic, je ne compte pas en parler ni à l'un ni à l'autre. Je venais juste en parler ici parce que... comme tu l'auras noté, cela me perturbait ;)
793
Mais la méfiance - mère de la sûreté - n'est pas spécifiquement orientée contre toi : si le frère est discret, méfiant - ou tout ce que tu veux d'autre - de nature, tu auras bien du mal à lui faire dire quelque chose.
Et puis il faut creuser un peu : une personne est-elle un ours de nature ou agit-elle en greffier par expérience ?
37 ans Parisienne exilée à Liège 1628
T'inquiète pas Toad, je suis une personne qui n'a pas besoin de parler d'elle et je m'en porte très bien :lol:
Je suis un mystère total pour ma famille, je suis "la fille de", "la sœur de" et rien d'autre, on ne sait rien sur moi à part ce que je fais comme études car on m'a posé la question l'an dernier à un enterrement ;) (c'est à ce moment là que j'ai découvert que ma mère racontait que j'étais en pharma alors que je suis en psycho... aheum :roll: )
C
113 ans 438
Mon homme est comme ça, il ne partage rien avec sa famille du moins rien qui le concerne de près. Nous sommes ensemble depuis 3 ans et demi et sa famille ne le sait pas, c'est comme ça.

A moi, il me parle mais pas de tout, jamais de ses doutes, de ses angoisses ou de ses grandes réussites (et pourtant il pourrait). J'avoue que j'ai été peinée et puis voilà je m'y suis faite, il est comme ça, il a beau m'aimer, il y a des choses qu'il ne trouve pas intéressante à dire, sa vie en fait partie.

Je sais ce qu'il fait dans son boulot mais le strict minimum, tout comme son passé dont il ne parle pas, de sa famille presque pas. Pour autant je n'ai pas l'impression que ce soit un mystère j'ai l'impression que je connais ce que j'ai besoin de connaitre pour le rendre heureux et que le forcer à me parler ne l'aiderait pas forcemment.

Il y a juste des gens qui ont un personnalité qui n'éprouve pas le besoin de parler d'eux.
S
35 ans 3465
Ma famille ne sait pas non plus spécialement ce que je fais. Mon père particulièrement. Je le vois régulièrement, mais il ne sait pas ce que je fais dans la vie, si j'ai quelqu'un, mes hobbies, mes peines, mes joies.

Mes amis connaissent mon métier ( et encore pas tous) mais ils ne savent rien dans les détails. J'ai fréquenté un garçon pendant deux mois, il y a plus de deux ans, et personne n'en savait rien. Pas parce que c'était secret ou que j'avais honte de lui, c'est juste que je ne trouve pas l'utilité de parler de ce que je peux foutre ou ressentir.

Je ne suis pas trop de nature à me confier à mes proches, j'ai plus de faciliter avec les étrangers. Pourquoi, je ne sais pas. Mais mes amis et ma famille, savent rarement, quand ça ne va pas.

Et non, ça ne me rend pas triste. D'ailleurs les gens qui rentrent du boulot et qui raconte leur journée dans les détails, ça me gonfle ultra vite. Un " Ca s'est bien passé" ou " Bof" Ca suffit amplement pour moi. Pas besoin de raconter de quel couleur était le chemisier de ma patronne...
48 ans 10768
Toad a écrit:
Est ce possible de ne pas avoir besoin de parler à qui que ce soit de ce qu'on a accompli, de ce dont on est content, de ce qui nous chagrine / perturbe ?

Bien sûr que c'est possible... Peut-être parce que ce qui nous rend heureux on juge que ça n'enchantera pas forcément l'autre, ou parce qu'on ne veut pas être jugé, ou parce qu'on fait partie d'une famille où même si on est proches on ne se confie pas, ou parce qu'on n'aime pas que les autres se mêlent de notre vie, ou encore parce qu'on ne veut pas importuner l'autre avec nos problèmes...
Je suis un peu comme ça... Il m'arrive de m'ouvrir à certaines personnes, mais si je l'ai décidé, et surtout pas si on me le demande...
L
54 ans 1194
Lycoris a écrit:
Je suis un mystère total pour ma famille, je suis "la fille de", "la sœur de" et rien d'autre,


Ce qui m'est arrivé est pire pour les personnes qui se trouvaient en face de moi... Beaucoup pensaient que je suis "le fils de" et qu'en conséquence, je devais penser de telle ou telle manière. Pour eux, c'était renier quelque chose que d'être diffèrent, quelque chose de honteux, d'inavouable... Pas de chance, j'ai mes propres idées et ma façon de penser qui m'est propre, ni celle de mon père, ni celle de ma mère, et finalement, c'est très bien comme cela. :lol:
F
113 ans 158
Je ne sais pas si mon cas correspond à ce dont tu parles.

A 15 ans, ma famille ignorait tout de mes amis, ma copine et mes ennuis. A 22, j'ai cessé de les voir définitivement en dépit des diverses tentatives que certains ont faites pour renouer contact. Aujourd'hui, je doute même que quelqu'un sache où j'habite. Je ne sais pas trop pourquoi j'ai fait ça mais personne ne m'a jamais manqué.

La seule exception, c'est ma petite sœur que j'ai toujours révérée et que j'aimerais vraiment retrouver et serrer contre moi, même si ça fait cliché à mort.
37 ans Parisienne exilée à Liège 1628
Lerenard: je suis totalement différente de mes parents et de ma sœur, je suis un extraterrestre parce que justement j'ai pas besoin d'étaler ma vie comme eux :lol:
Et c'est pas plus mal, ça évite tous les commérages dans ma famille...

Foxtrot: et qu'est ce qui t'en empêche de renouer avec ta sœur? :o
F
113 ans 158
Lycoris a écrit:
Foxtrot: et qu'est ce qui t'en empêche de renouer avec ta sœur? :o


J'ai peur qu'elle m'en veuille en fait, c'était très fusionnel entre nous et je l'ai clairement abandonnée comme une vieille chaussette du jour au lendemain. Si elle m'envoie balader je vais être très mal. Je sais que c'est une mauvaise raison mais bon ...
37 ans Parisienne exilée à Liège 1628
Et peut être que de son côté elle n'attend que ça, que tu la contacte? :o
F
113 ans 158
Lycoris a écrit:
Et peut être que de son côté elle n'attend que ça, que tu la contacte? :o


Oui, Lycoris, je sais bien que tu as raison. Je vais finir par me remuer, ça me travaille même de plus en plus. Pas tout de suite mais dans quelques mois je le fais.

Comment ça, pas crédible ? :lol:
L
54 ans 1194
Lycoris a écrit:
Lerenard: je suis totalement différente de mes parents et de ma sœur, je suis un extraterrestre parce que justement j'ai pas besoin d'étaler ma vie comme eux :lol:


Sans rentrer dans les détails, dans mon cas, je n'ai jamais été délégué, encarté, ni même sympathisant CGT... Ceux qui au travail ont cru que j'avais les mêmes positions que mon paternel en ont été pour leurs frais. :twisted:

Je n'apprécie pas être comparé à mes parents. Ils sont ce s'ils sont, c'est très bien... Je suis qui je suis, et c'est très bien aussi. Je n'ai ni à leur ressembler, ni à les rejeter.
B I U