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le bébé est une personne ( !! ??)

60 ans 91 25732
fanny-manon a écrit:
Mais quand on observe les avortements en France et que l'on interroge les femmes qui se sont fait avorter depuis longtemps (c'est à dire qui n'ont  
plus rien à craindre puisque c'est fait !), la seconde cause d'avortement en France est le sexe du bébé qui ne correspond pas à ce qu'attendent les parents !!!


Tu es sûre de ça ? Dans la majeure partie des cas, les avortements sont pratiqués avant que le sexe soit décelable, sauf par amniocentèse. Et si ce sont les avortements "d'il y a longtemps", les moyens de connaitre le sexe de l'enfant étaient encore moins fiables ou n'existaient pas...

Si tu as des sources, je suis preneuse...
49 ans Exactement à côté de sous le soleil... 1081
Oui, j'ai des doutes aussi Boréale... Qu'entends tu depuis "il y a longtemps" ? Parce que de nos jour, l'IVG n'est possible que jusqu'à 12 semaines (sexe non formellement idéntifiable), et les IMG ne sont pratiqués que pour des handicaps ou malformations lourds (très lourds.)
En Chine, par contre, la politique de l'enfant unique par foyer fait que les petites filles (moins "rentables") sont avortées plus ou moins légalement ou abandonnées à la naissance.
44 ans Toulouse, ou pas très loin 3982
Patty a écrit:
[Si tu as des sources, je suis preneuse...


En fait non... :(
Mon prof de génétique des populations en maitrise nous avait fait part de cette information en cours, par oral, pendant qu'on traitait la partie éthique. Je ne peux pas vraiment remettre en cause ce qu'il dit parce que c'est un directeur de CNRS et que c'était pas le genre a raconter des crack, mais malheureusement, je ne sais pas de quand datent ces infos.

Il disait que les mamans avouaient après l'avortement avoir menti à leur médecin pour qu'ils acceptent un IVG, parce que les écho montraient un sexe qu'elles ne souhaitaient.
Après je ne sais pas du tout le genre de mensonges qu'elle pouvaient raconter pour faire accepter cet IVG. Mais si elles avaient besoin de mentir pour conveincre leur médecin, c'est qu'elles avaient beoin de leur accord pour l'intervention, donc après les fatidiques 12 semaines.
60 ans 91 25732
Avant l'IVG c'était au plus tard 8 semaines de grossesse... Bien trop tôt pour qu'on connaisse le sexe.

Mais je vous mentirais en vous disant que tous les médecins respectent les délais légaux. Contre une petite enveloppe, pas mal sont prêts à fermer les yeux sur le nombre de semaines. Pas besoin de trouver un prétexte, l'argent suffit... Et je ne vous raconterai pas la suite...

Avorter parce que l'enfant n'est pas du sexe souhaité... Par caprice quoi... Ca me dépasse... :roll: :? :(
44 ans Toulouse, ou pas très loin 3982
Patty a écrit:
Avant l'IVG c'était au plus tard 8 semaines de grossesse... Bien trop tôt pour qu'on connaisse le sexe.

Mais je vous mentirais en vous disant que tous les médecins respectent les délais légaux. Contre une petite enveloppe, pas mal sont prêts à fermer les yeux sur le nombre de semaines. Pas besoin de trouver un prétexte, l'argent suffit... Et je ne vous raconterai pas la suite...

Avorter parce que l'enfant n'est pas du sexe souhaité... Par caprice quoi... Ca me dépasse... :roll: :? :(


Tu veux me faire vomir mon déjeuné Patty, c'est pas très gentil ca !!
T'as du en voir des vertes et des pas mures en travaillant à l'hosto. Mais je serai à la place du personnel hospitalier, je pense que j'oublierai de servir le déjeuner à ces femmes la, ou de changer leurs drap...
Ou de leur filer des antalgiques !! :evil: :evil: :evil:
1488
Patty a écrit:

Mais je vous mentirais en vous disant que tous les médecins respectent les délais légaux. Contre une petite enveloppe, pas mal sont prêts à fermer les yeux sur le nombre de semaines. Pas besoin de trouver un prétexte, l'argent suffit... Et je ne vous raconterai pas la suite...


Patty très chère, nonobstant ( j'adore ce mot..) toute ton expérience à toi personelle que tu possèdes et que je respecte car tu es Patty et juriste ( MmmMMmm), c'est le genre d'info à lancer en l'étayant de chiffres et autres données précises au risque de sombrer dans la pure réaction émotionelle-caféducoiniste du genre: " bah moi je leur donnerais pas d'anthalgiques."
44 ans Toulouse, ou pas très loin 3982
gawan a écrit:
[sombrer dans la pure réaction émotionelle-caféducoiniste du genre: " bah moi je leur donnerais pas d'anthalgiques."


Mais je revandique fromage de mon coeur, je revandique : c'est de la pure réaction emotionelle-caféducoininste.
Et j'en suis fière.
60 ans 91 25732
Des chiffres ? Et bien là où je travaillais ça coûtait entre 1000 et 3000 Francs suivant le nombre de semaines à "oublier". Et j'avoue que je ne faisais pas de stats... Et qu'on se gardait bien de nous en donner... Toutes les IVG étaient déclarées dans les délais légaux...

Par contre je ne me souviens pas avoir rencontré de femme qui avortait à cause du sexe de l'enfant.

Et il ne faut pas être trop dure Fanny-Manon. Souvent c'étaient des adolescentes qui avaient découvert leur grossesse tardivement (8 semaines d'aménorrhée c'est seulement 6 semaines après la date présumée des règles, c'est très peu pour une adolescente qui n'a pas des règles régulières). Que valait-il mieux faire ? Obliger ces jeunes filles de 14, 15 ou 16 ans à garder leur bébé avec toutes les conséquences que ça peut avoir ? Les contraindre à les abandonner ? Parfois les contraindre au suicide (eh oui ça arrivait...).

Parfois c'étaient des femmes déjà mamans de plusieurs enfants et qui se retrouvaient enceintes avec un stérilet. Une fois une victime de viol venue tardivement...

Je n'approuve pas non plus tu sais. Mais parfois le bon choix n'est pas forcément le meilleur... :?
44 ans Toulouse, ou pas très loin 3982
Patty a écrit:
Des chiffres ? Et bien là où je travaillais ça coûtait entre 1000 et 3000 Francs suivant le nombre de semaines à "oublier". Et j'avoue que je ne faisais pas de stats... Et qu'on se gardait bien de nous en donner... Toutes les IVG étaient déclarées dans les délais légaux...

Par contre je ne me souviens pas avoir rencontré de femme qui avortait à cause du sexe de l'enfant.

Et il ne faut pas être trop dure Fanny-Manon. Souvent c'étaient des adolescentes qui avaient découvert leur grossesse tardivement (8 semaines d'aménorrhée c'est seulement 6 semaines après la date présumée des règles, c'est très peu pour une adolescente qui n'a pas des règles régulières). Que valait-il mieux faire ? Obliger ces jeunes filles de 14, 15 ou 16 ans à garder leur bébé avec toutes les conséquences que ça peut avoir ? Les contraindre à les abandonner ? Parfois les contraindre au suicide (eh oui ça arrivait...).

Parfois c'étaient des femmes déjà mamans de plusieurs enfants et qui se retrouvaient enceintes avec un stérilet. Une fois une victime de viol venue tardivement...

Je n'approuve pas non plus tu sais. Mais parfois le bon choix n'est pas forcément le meilleur... :?



C'est pas ca qui me fait vomir, c'est le système et les medecins !
Si c'est une mome, ou une victime de viol, elles sont pas en faute de venir trop tard comment auraient elles pu savoir ?
Alors pourquoi les faire payer. Les medecin ont l'autorité nécessaire pour accepter une IVG si ca doit mettre en danger la vie de la maman, physiquement ou psychiquement. Alors pourquoi leur demander du fric !!

Quant aux mamans sous stérilet, le jour ou les médecins leur expliqueront que stérilet et antiinflammatoires ne font pas bon ménage, on aura moins de grossesses sous strérilet (et je sais de quoi je parle : je suis née comme ca ! ;) )


Grrrrrr... ca y est je me suis énnervée pour la journée.
Cette somme peut parraitre dérisoire pour la vie d'un enfant, mais c'est ceux qui ont le plus besoin de l'IVG qui doivent la payer et les madames qui se dient que "non, vraiment, juste apres une augmentation, ce serait trop bete de faire un enfant, mettons celui ci à la poubelle et on en refera un plus tard", parce que mine de rien, des comme ca aussi, j'en entends pas mal... elles, soit elles sont dans les temps et ne doivent rien demander à personne, soit elle peuvent payer sans problème...

(et oui fromage troué, je parle avec mes tripes, et c'est sans doute pour ca que c'est pas tres clair, pas argumenté et tout et tout...)
49 ans Exactement à côté de sous le soleil... 1081
Quelque soit la raison d'un avortement, que ce soit parce que la mère est très (trop) jeune, qu'elle soit victime de viol, ou que la grossesse ne "tombe" pas au bon moment, cela n'appartient à personne de juger. A partir du moment ou l'on décrète que l'avortement est pratcable en France jusqu'à 12 semaines d'aménohrée, il n'y a pas de bonne ou mauvaise raison pour y avoir recours.
Je ne pense pas qu'il existent de chiffres làdessus, puisque chacunes est libre de choisir l'avortement dans les limites de temps imposées. Et heureusement... Je n'ose imaginer si l'on se mettait à juger de qui peut avoir recours à un avortement et qui ne peut pas...
Cedont parle Patty est de toute façon illégal, et si cela venait à tomber dans l'oreille d'un magistrat, ces médecins se verraient radier de l'ordre des médecins et sans doute emprisonnés. C'est non seulement illégal, mais en plus sordide. Des femmes obligées de dépenser des sommes faramineuses pour un avortement tardif et qui n'auront sans doute pas, puisque la démarche est illégale, de suivi psychologique ou médical. Enfin, j'imagine que pour protéger les médecins qui les pratiquent, ces avortements tardifs sont passés comme des fausse couches...
1488
Patty a écrit:
Des chiffres ? Et bien là où je travaillais ça coûtait entre 1000 et 3000 Francs suivant le nombre de semaines à "oublier". Et j'avoue que je ne faisais pas de stats... Et qu'on se gardait bien de nous en donner... Toutes les IVG étaient déclarées dans les délais légaux...

Par contre je ne me souviens pas avoir rencontré de femme qui avortait à cause du sexe de l'enfant.


Hum, d'accord. Et à ta connaissance, des médecins qui dépassaient le délais légal mais sans accepter d'argent, tu as vu ?

Sachant que je n'y connais rein, je me permettrais donc cet ajout personnel un peu hors sujet. Les médecins sont les seuls relais entre le legislateur et celles (et ceux) à qui s'applique la loi. J'imagine que ça ne doit pas etre évident tous les jours non plus, les cas de conscience doivent etre redoutable pour ces médecins qui croient encore dans leur serment.
48 ans 2914
fanny-manon a écrit:

Ou de leur filer des antalgiques !! :evil: :evil: :evil:



Tiens cela me rapelle une phrase de ma grand-mère (dites en privé et qu'à moi), suite à un avortement dans la famille:

"J'espère que cela lui a fait mal pour la dissuader de recommencer"

Pour comprendre ma G-M il faut avouer qu'elle avait du mal à comprendre qu'une personne a qui on avait bien expliquer et réexpliquer comment marchait une grossesse et qui était au courant du SIDA ait put avoir une relation sexuelle sans préservatif avec un type qui n'avait pas fait de test, alors qu'elle n'était plus sous pilule (cause problème hormonal), sous le prétexte que le type lui a dit: "T'en fait pas tu risques rien, je suis sain et vu le jour que l'on est, tu ne risques rien par rapport à ton cycle", sachant que le type avait déjà fait le coup à son ex.


Bon je raconte ma vie, mais des fois je trouve que des phrases dures sortent de personnes qui vous aiment bien mais ne comprennent pas votre comportement.
Enfin, elle a été assez diplomate pour ne rien dire à la personne en question.
60 ans 91 25732
Oui c'est illégal, mais je vous parle de la période où on n'avait que 8 semaines pour avorter. Pourquoi croyez vous qu'on l'a augmentée à 12 semaines ? Ce qui était illégal hier, est légal aujourd'hui ! Et pourant les foetus n'ont pas changé eux !

Parce qu'il ne faut pas se leurrer : une femme qui veut avorter, elle avortera ! Comme avant sur une table de cuisine dans des conditions d'hygiène déplorables. Ou bien à l'étranger où les lois ne sont pas les mêmes à des conditions financières bien supérieures. Alors ? Il vaut mieux faire quoi ?

Non tous les médecins ne pratiquaient pas les avortements tardifs, ils ne faut pas faire de généralité. Et ceux qui le faisaient étaient connus par le bouche à oreille...

Il faut savoir que certains médecins refusent encore de pratiquer les avortements ce qui n'est pas légal non plus.

Est ce que j'ai vu un médecin ne pas demander d'argent pour une IVG hors délai ? Non je n'affirmerai pas qu'ils en demandaient tous systématiquement. Mais je sais que ça se pratiquait couramment. Et à mon avis, peu de chances que ça ait cessé.

Oui les médecins ont des cas de conscience et ça n'est pas simple pour eux. Oui certains feraient mieux de réfléchir avec leur conscience et pas avec leur portemonnaie.

Mais il y en a encore qui font passer l'intérêt de leurs patients avant le reste et parfois, l'intérêt d'un patient n'est pas compatible avec la loi... Dans le cas de l'IVG mais aussi de l'euthanasie... Bien sûr vous me direz que ce n'est pas à eux de juger. Je vous répondrai que les législateurs eux, ont jugé, alors qu'ils ne seront jamais confrontés aux problèmes.
46 ans Les pieds dans l'eau 1060
Comme dit Myraellen, on ne peut pas jeter la pierre aux femmes qui avortent et ce, quelque soient leurs raisons... et à mon sens, on ne peut pas jeter la pierre aux médecins également, car dans un grand nombre de cas, il leur faut faire la part des choses entre éthique, loi et détresse humaine.

La loi sert de repère pour ce qui est acceptable ou pas aux yeux de la société et pose les bases de lois communes, applicables à tous, pour éviter que tout parte dans tous les sens. Alors, on ne peux logiquement pas faire du cas par cas...

Oui mais, les médecins cotoient l'humain jour après jour et quid de la personne en détresse qui a laissé passer les délais (même des femmes saines d'esprit, insérées socialement et tout à fait aptes à accueillir l'enfant qu'elles portent sont susceptibles de laisser passer cela, car on oublie trop souvent les facteurs psychologiques, qui peuvent être particulièrement lourds... mais c'est un autre débat...) doit-on la laisser continuer à souffrir et tant pis pour elle, elle avait qu'à faire attention? alors que c'est contraire à l'éthique médicale? c'est une question épineuse...

Le concept du dessous de table sert en fait de protection, "d'au cas où", si le fait venait à s'ébruiter, s'il y avait plainte, etc. Puisque le médecin n'est plus "protégé", parce qu'il n'est plus dans un cadre légal, il lui faut néanmoins "provisionner" son risque... et effectivement, plus les semaines passent, et plus les risques sont importants s'il se retrouve en procès...

En fait, dans cette histoire, rien n'est tout noir ou tout blanc, et je pense que face à l'humain on ne peut rigidifier sa pensée... je suis pour l'intime conviction, après tout on fait bien confiance aux juges, non?
A
47 ans Paris 466
Je vais peut-être dire uen bêtise, mais je vous lis attentivement, et me viens une question :

si le médecin le faisait sans faire payer, alors ça voudrait dire qu'il le fait comme tous les autres actes qui sont rembourseés ou gratuits, ça voudrait dire qu'il considère que ce qu'uil fait est complètement légitime.

Or il le fait pas en disant "je suis pas d'accord avec la loi, je considère qu'on devrait pouvoir avorter jusuq'à bien plus tard qu'aujourd'hui", il le fait en disant 'il y a des cas qui ne rentrent pas dans le cadre prévu par la loi, et en tant que médecin, je ne peux pas ne pas entendre la détresse de ces cas - là. Je le fais donc hors la loi pour le bien de ma patiente".

se faire payer au black, c'est aussi affirmer qu'on sait que c'est illégal, quelque part, c'est reconnaître que c'est un cas particulier...

Maintenant, comme quelqu'un le disait, je ne doute pas que ça puisse devenir une manne financière pour certains médecins peu scrupuleux, mais bon...


euh, en relisant mon post, je me demande si quelqu'un d'autre que moi arrivera à me comprendre!!! lol!
B I U