" T'y connais rien,t'a pas d'enfants " ...

Ah là là, je l'ai entendu, ça... Je me souviens d'un repas où nous n'etions que deux "nullipares" parmi un club de "mères parfaites" et où ça n'a parlé que de couches, petits pots et compagnie toute la soirée... Et où régulièrement, on s'est pris des "mais toi, tu peux pas comprendre, t'as pas d'enfant", en sachant qu'en plus, l'autre fille et moi attendions désespérément de tomber enceintes... Je pense qu'il faut toujours faire bien attention avant de dire ce genre de trucs, parce que ça peut vraiment blesser (même si, je le conçois, on ne peut vraiment connaitre et comprendre certaines choses que quand on a soit même des enfants... Mais bon, ça ne se dit pas, c'est tout !)

noplacetohide a écrit:
ah ms dire ce genre de choses, en sachant que vs aviez du mal à avoir des enfants, c'est pas la même chose, là on parles de méchanceté gratuite et de la part d'amis, c'est encore pire...

DameAliénor a écrit:
Oui enfin ils savaient peut être pas, moi pendant toutes mes années d'essais combien de fois j'ai entendu ça... Ce n'était pas de la méchanceté fait exprès c'est juste comme ça faut toujours catégoriser les gens...

Pour ma part, j'estime que c'est différent de dire à quelqu'un:" tu ne peux rien dire sur le sujet des enfants car tu n'en as pas" et de dire "j'entends ce que tu veux dire, je pense différemment, ton avis changera peut être (ou pas) quand tu auras un enfant".

D'avoir un enfant ne nous donne pas la science infuse et ce qui marche pour un enfant ne marchera pas pour un autre, donc c'est aussi soulant quand une personne qui a des enfants te dit comment tu dois faire avec les tiens.

Simplement que quand on a un enfant on se rend compte que certaines choses qu'on avait imaginées simples ne le sont pas et d'autres choses qu'on avaient imaginées compliquées sont simples en fait.

Je n'aime pas les phrases réductrices en général, quand j'avais qu'un enfant et que cela se passait bien, je ne pouvais rien dire à mes soeurs qui en avaient plus car : "tu n'en as qu'un, donc tu verras quand tu en auras deux".

J'ai eu droit à toutes les périodes :"tu verras quand il te ferra des crises" ensuite j'ai eu droit à "tu verras quand ils seront adolescents". J'avoue que cela me rentrait par une oreille et sortait pas l'autre, je ne m'épuisais pas à essayer de les convaincre que chaque personne vit quelque chose de différent avec ses enfants, même s'il existe certaines caractéristiques.

Aujourd'hui, mes enfants sont grands, ils n'ont pas fait de crises terribles à l'adolescence et nos rapports sont harmonieux, du coup, les mêmes personnes, me disent "oui mais c'est pas juste, c'est pas normal que tes enfants n'aient pas fait de crise et ces personnes me trouvent une autre explication", je laisse dire et je savoure ma vie comme elle est, sans me préoccuper de ce que les gens en pensent.

Et j'essaie de ne pas dire aux autres "tu verras ou tu n'y connais rien ;) même si parfois j'échoue bien sur.

Quand une femme n'a pas d'enfants je ne lui pose jamais la question si c'est un choix, si c'est contre sa volonté, si elle veut en parler elle choisira de le faire. J'ai eu de la peine à concevoir mon deuxième enfant (2 ans) et j'en avais marre d'entendre : oui mais tu y penses trop, tu as un blocage, dans le fond es-tu sure de vouloir ce deuxième enfant ? etc. etc...

Les sujets comme la grossesse, l'accouchement, l'allaitement, la maternité, être une maman qui travaille à l'extérieur ou pas, bref, ce genre de sujets regorge souvent d'idées reçues et de vérités qui seraient applicables à tous et pourtant je pense que chacune d'entre nous doit s'écouter et faire comme lui dicte son coeur et sa conscience.

Je supporte les pleures de 20 bébés par jours. Alors celui où celle qui ose me dire que je n'y connais rien... Je le fume! :lol:

En général, ça tombe parce que soit on a été maladroite soit on a touché juste. Venant de ma petite soeur ça m'a fait extrèmement mal. En même temps j'ai dû cette fois-là donner un conseil maladroit, un conseil de principe, inapplicable pour une raison inconnue (genre ramener la petite dans son lit. Ouarf ! les deux miens ont dormi avec nous, quand c'était ça ou crever d'épuisement).

Ce que j'ai appris cette fois-là, c'est qu'il y a ce qu'il faudrait faire, et ce qu'on est en mesure de faire.

Dans l'autre sens, 7 ans plus tard je n'ai pas digéré le "je m'y connais plus que toi en bbs" d'une copine sous prétexte qu'elle était tata à moult reprises. Mais les nuits blanches, cette force surhumaine qui te sort de ton lit comme un zombie, cet amour incommensurable que jamais tu n'as connu pour quiconque et qui ne te quittera plus, ça c'est sûr que tu ne peux le concevoir qu'en le vivant.