Je suis rentrée le 25 janvier à la maternité pour être déclenchée. A savoir que j'avais déjà été déclenchée
pour mon 1er accouchement, et que j'en gardais un souvenir atroce (douleurs +++ et très très long accouchement). J'ai passé ma grossesse à me dire que jamais plus jamais on ne m'y reprendrais. Ma gynéco elle voulait me déclencher dès que possible (donc à la 36ème semaine). Notre gros point de discorde était le poids du bébé. Mon échographiste m'avait annoncé à l'écho du 3ème trimestre un poids à terme aux alentours de 3kgs500. Elle la voyait beaucoup plus grosse. Mais les appareils de la maternité ne sont vraiment pas précis, et ses mesures me semblaient toujours prises 'à la louche'. Sauf qu'après un mois à négocier, elle a quand même réussi à me convaincre (d'autant que j'avais hâte aussi d'en finir et que bébé ne semblait pas du tout décidée).
Donc nous voici partis de bon matin. Premier arrêt chez la nounou pour déposer Jules. Grosse crise de larmes en partant (pour moi hein, lui était ravi :D ). Première de la journée, mais pas la dernière. On aurait dit que je partais à la guerre tellement j'étais angoissée.
Donc arrivée à la mater, 1er monito et pose d'une voie centrale dans la foulée. La SF essaie d'abord dans la main, je hurle, elle loupe (de ma faute paraît-il, j'ai bougé). Ça commence bien...
A 9h, après avoir vu ma gygy et posé plein de questions pour essayer de me rassurer, on me pose la première dose de gel pour ramollir le col. Suivi d'un monito de 2h. J'ai déjà des petites contractions, un peu douloureuses. J'angoisse encore mais ça va un peu mieux.
Après le monito nous voici dehors avec mon mari, à déambuler sur le parking pour essayer d'accélérer le travail. Il fait beau, les contractions ne sont pas très douloureuses, tout va bien.
Midi arrive. A peine de le temps de déjeuner que mon petit bout vient me rendre visite avec sa marraine (qui est passé le prendre chez sa nounou et passe me faire un bisou avant de le ramener chez elle). Grosse erreur! A peine dans est-il dans la voiture que je m'effondre en larmes de nouveau. Pour lui, je vous rassure, c'est la fête : Nounou et marraine dans la même journée, c'est trop de bonheur :lol: !
A 14h, nous revoici dans la salle de monitoring. Pose d'une deuxième dose de gel. Col toujours ouvert à 1 doigt large (pas bougé depuis une semaine :evil: ). Cette fois-ci les contractions sont nettement plus douloureuses (ça reste supportables), mais par contre l'appareil ne les détecte pas. Ce qui, pour une raison incompréhensible, m'agace au plus haut point.
Au bout de 2h, me revoici dans la chambre. J'essaie d'aller marcher de nouveau, mais à peine sortie du bâtiment j'abandonne : je suis trop fatiguée, et mes contractions commencent à être vraiment douloureuses.
De 17h à 20h, je suis dans ma chambre. Tout le monde m'appelle mais je ne veux parler à personne car j'ai trop mal.
Vers 20h, on vient me poser l'appareil de monitoring dans la chambre. Soulagée quand ils me disent que je ne vais l'avoir qu'une vingtaine de minutes, parce que là ça commence à devenir très difficile de rester en place pendant les contractions. Sauf que j'ai effectivement du mal à le tenir, et plusieurs fois il se décroche, rallongeant le temps total où je dois le supporter. Vers 20h45, n'en pouvant plus, je sonne et demande qu'on me donne quelque chose pour la douleur. La SF m'examine, m'annonce que je suis dilatée à 2 doigts larges et qu'on peut donc envisager de me faire passer en salle de travail et appeler l'anesthésiste pour la péri. Alléluia :multi: :multi: !! Avant ça, elle me conseille de prendre une douche bien chaude (ça fait une heure que j'en rêve, je ne me fais pas prier!), et elle insiste en me disant 'Vous ne payez pas l'eau, restez-y aussi longtemps que possible' (bien Madame :) ).
Donc me voici sous la douche. Et là l'effet de l'eau chaude, c'est juste magique. Jamais de ma vie une douche ne m'aura-t-elle fait autant d'effets :lol: . A tel point que ça a été vraiment très très dur d'en sortir. A peine avais-je éteins le robinet, que je sentais une nouvelle contraction commencer et que du coup je rallumais pour soulager la douleur. Au final, ça commençais à devenir difficile de rester debout, mais s'il y avait eu un siège dans la salle de bain, j'y serais peut-être encore :lol: .
Vers 9h20, j'appelle de nouveau pour dire que je suis prête. La SF m'escorte jusqu'au bloc. Le trajet est interminable. Je me retiens de hurler dans les couloirs. J'arrive enfin en salle d'accouchement et demande quand est-ce que je vais pouvoir l'avoir ma péri. La SF m'examine. Je prie dans ma tête pour qu'elle prononce les mots magiques 'dilatées à 3' qui font venir l'anesthésiste. Mais elle ne dit rien, et je vois sa tête changer. Elle m'annonce que je suis dilatée à 9 :shock: :shock: :shock: . Ce qui, je le comprends aussitôt, signifie qu'il est trop tard pour la péridurale. Mais elles appellent quand même l'anesthésiste pour qu'il me fasse une rachis-anesthésie. J'ai du mal à comprendre, je panique un peu. Pour moi rachis-anesthésie=césarienne. Elles me rassurent et me disent que c'est juste plus rapide à agir qu'une péridurale. Me voilà rassurée. Mais pas pour longtemps. Les contractions s'intensifie encore et je sens bien qu'il faut que je pousse. Elles me demande de me retenir, sauf que c'est juste impossible. D'ailleurs au bout de 2 contractions je sens la tête sortir (sauf que ce n'est pas la tête en fait, c'est la poche des eaux). Donc on final on m'installe, et 3 poussées plus tard, ma puce est dans mes bras. Il est 21h42.
L'anesthésiste est arrivée pendant qu'ils la lavaient, donc bien 20 minutes après la bataille :roll: .
Daphné faisait à la naissance 4,040kgs et 53,5 cm. Donc ma gynéco avait raison ;) . Je ne regrette absolument pas d'avoir été déclenchée. Les contractions ont été nettement moins douloureuses et l'accouchement beaucoup plus rapide que la 1ère fois.
Et voici une photo de la puce prise à la maternité :
