Certaines ont deja pu me lire ici et connaissant un peu mon histoire.
J'ai donc, ou plutot puisque nous avons fait le parcours à deux, été opérées lundi.
J'ai un peu de
temps à tuer la alors je peux raconter mon séjour avec quelques détails.
Dimanche :
Apres une semaine de régime préop au yaourth qui était difficile et ecoeurant, je me fais mon dernier plaisir dimanche matin avant l'entrée à l'hopital : un bol de nesquick et du pain beurre jambon fromage, miam! un délice!
Je termine donc de préparer mes affaires, puis l'apres midi j'embarque ma copine de bypass direction l'hopital. Nous arrivons dans le service motivées (bien que stressées) et saluons l'infirmiere avec un grand sourire. Réponse de cette dernier : "c'est pour quoi?" avec un ton de gardien de prison. Ca mets toute de suite dans l'ambiance. On lui explique donc le pourquoi de notre venue avec des valises, puis elle lance : Mme X vous pouvez me suivre! Et la on se regarde avec ma cobypass en comprenant toute de suite qu'il y'aura un probleme, nous ne serons pas dans la meme chambre comme c'était initialement prévu!
L'admission commencait bien. La charmante infirmiere nous installe donc et referme la porte de nos chambres respectives. La je me décompose sur place, avec le stress et l'angoisse accumulés je fonds en larmes. Je n'arrive pas à m'arreter de pleurer. La sorciere revient dans la chambre avec son chariot d'admission mais je ne l'entends pas. La elle me lance : ah mais non je ne peux pas faire d'amission dans de telles conditions! qu'est ce que je fais, vous voulez rester ou partir? Entre deux sanglots, apres avoir héisté quand meme je lui dis que bien sur je veux rester...
Elle fait donc l'admission sur un ton toujours aussi aimable et j'en profite pourquoi ce n'est pas possible d'etre dans la meme chambre. Soit disant que ce n'est pas elle qui peut prendre ce genre de décision, puis elle referme la porte et me laisse plantée la.
Ce que je ne savais pas, c'est qu'entre temps mon binome a appelé le médiateur de l'hopital pour signaler l'incident, qui je l'apprends par apres, trouve ca scandaleux que nous soyons obligées de nous battre pour une chambre.
10 minutes plus tard la porte de ma chambre s'ouvre, la sorcière rentre en furie, une de ses collègues (gentille elle) rapplique derrière, elle déclipe le lit et marmonne en disant de la suivre. Elle n'a pas apprécié de se faire remonter les bretelles par le médiateur et la nous comprenons qu'on va passer un sale séjour mais on s'en fout on est ensemble!! On rencontre par la suite d'autres infirmières tres sympas et le médiateur qui vient nous voir et nous rassure, ouf on va passer une bonne nuit après la douche bétadine.
Lundi :
5h30 je suis réveillée pour prendre ma douche bétadine. Je dois descendre au bloc à 6h30, le stress monte. Je reçois mes cachets. Un brancardier me cherche et me dépose en "salle d'attente", je suis la 1ere, 7 autres personnes suivront. Ma voisine de lit est plutot sympa et est une des seules réveillées donc on papote. Je suis nerveuse malgré les cachets et suis donc assise dans mon lit à rigoler et a faire rigoler les brancardiers en anesthesistes présents.
L'attente est longue, une heure je dirais. Mes voisins de lit partent peu à peu. Quelqu'un vient me voir, mon chir a une urgence, on me remonte dans ma chambre, le stress monte encore plus!! De retour dans ma chambre les cachets font effet (il était temps!!), je dors. A peu pres deux heures apres on me recherche, je somnole toujours mais salue quand meme mon binome en lui souhaitant bon courage (elle sera opéree juste apres moi. Une fois arrivée au bloc, je suis bien réveillée, les cachets ne semblent plus faire effet. On m'installe, tout se passe bien les gens sont sympas j'en profite pour regarder ce qui m'entoure, le bloc est grand et super moderne mais j'angoisse et j'ai peur de mourir. Le type au dessus de ma tete me rassure et me caresse les cheveux, je verse quelques larme et il me les seche. L'anesthésiste me parle et pouf je m'endors!!
2h30 plus tard je me réveille dans le coltard total. C'est l'agitation autour de moi, j'arrive a peine a ouvrir les yeux, je ressens de petite douleurs que je signale difficilement. Une personne arrive je comprends juste qu'elle me colle une pompe à morphine dans la main, je me rendors. De temps en temps des gens (docteurs infirmieres je ne sais pas) viennent me parler, je les entends mais je suis tellement KO que je leur répond pas!
Au bout d'un certain temps (qui je l'ai appris par la suite a duré 6h environ) j'entends une nana qui essaye de me parler mais je répond pas puis elle dit a d'autres gens : ici on Mme Y, elle n'a appuyé que 13 fois sur la pompe à morphine, elle demande qu'une chose c'est qu'on lui foute la paix!! lol
Je suis de retour dans ma chambre et tente péniblement de sortir du coltard. J'attend des nouvelles de mon binome, la sorcire n'en a bien sur pas. On me passe le téléphone, quelqu'un veut me parler, je balbutie 2-3 et raccroche de fatigue. Je capte rapidemment que la chirurgienne est la pour prendre de mes nouvelles mais pareil je me souviens meme pas ce que je lui ai dit! Vers 22h mon binome revient, ouf je suis soulagée, on discute pas beaucoup car elle est comme moi, pas mal dans le coltar!
Je capte quand meme que j'ai une sonde urinaire, une pompe à morphine dans la main, et surtout des bas qui se gonflent et dégonflent, au début c'était plutot agréable mais toute une nuit c'est pénible car ca tient chaud alors qu'il fait 30 degres dehors! La nuit est plutot difficile, je me réveille souvent, ou plutot on me reveille souvent pour la tension, témpérature et d'autres trucs encore, je me souviens meme pas si j'ai beaucoup mal ou pas, j'appuie 2 ou 3 fois sur la pompe à morphine. Je la perds au milieu de la nuit mais ne trouve pas la force de la réclamer! lol
Mardi :
On se réveille assez difficilement, c'est le défilé dans la chambre et on voit tout le temps de nouvelles tetes! Je suis un peu moins dans le gaz mais ouille ca fait mal!! Des aides soignantes viennent pour nous lever afin qu'on puisse faire notre toilette. Hein quoi?? C'est une blague?? Jamais de la vie j'y arriverais!
Je me leve tant bien que mal et marche péniblement jusqu'au lavabo. On me laisse la pour que je fasse ma toilette. La toilette du chat se fait difficilement, mon ventre tire on dirait qu'un camion m'est passé dessus, j'ose a peine bouger. Par contre un peut remettre une culotte et une chemise de nuit. Apres ce dur labeur je suis en nage, plus de forces, je me recouche!
Le chirurgien revoit nous voir, elle me dit en rigolant que la veille au réveil j'étais limite agressive!mdr
J'apprend que j'ai 4 sutures et une lame car elle m'a touché un bout de l'estomac avec l'agrafeuse et a du faire un point de suture. Ils m'ont fait un test au bleu de méthylene qui a priori est ok. On passe une grande partie du mardi à dormir! On a du mal a parler et meme pas la force de regarder la tv qui reste éteinte toute la journée. Je suis sous perfusion mais il parait que mes veines sont tres fines (au moins quelque chose de fin!) du coup les perfs sont bouchées, il se passe souvent plusieurs heures sans que je ne reçoive plus rien par la perf.
Mercredi :
Ca va beaucoup mieux mais ca tire toujours énormément et on se pose beaucoup de questions sur les douleurs. Cette histoire de lame me perturbe, j'ai peur que quelque chose se déchire en moi! Je passe un TOGD, il est ok, ouf un peu rassurée. Je peux remanger mais je n'ai absolument pas faim, mais bois quelques petites gorgées d'eau. Les repas sont ultra liquides, au menu, un potage poulet petits pois liquéfié au lait, de la compote liquéfiée et un yaourth liquéfié. C'est pas mauvais mais les quantités me semblent énormes!! Je prend 4-5 cuillères a café de chaque. La journée passe, on essaye de marcher un peu sur conseils du doc. J'oublais, on m'a enlevé mes 3 perfs! j'ai un bleu énorme (15cm de long) sur un de mes avants bras! La nuit j'ai une quinte de toux, j'ai l'impression de me déchirer de l'intérieur! on me donne un peu de sirop apres insistance, ouf ca va mieux.
Jeudi :
Ca tire toujours beaucoup, beaucoup de mal a tousser et à rigoler (oui on est sorties du gaz!), la journée est un peu longue mais on recoit des visites donc ca passe le temps. Je ne prends plus d'anti douleurs (comprendre doliprane et spasfon...) depuis mercredi soir, car je trouve ca dégueulasse et je veux savoir ou j'ai mal pour demander au doc si c normal (oui j'ai tendance à angoisser!). On se promene un peu car il parait que ca fait du bien. Ah et surtout on peu enfin prendre une douche apres avoir insisté lourdement! C'était tres fastidieux, sportif et fatiguant mais purée qu'est ce que ca fait du bien de sentir bon!! On apprend qu'on pourra sortir vendredi. Une infirmiere me coupe un bout de la lame, depuis j'ai un important point de coté en permanence. On en chie pas mal et on commence deja à regretter tellement ca fait mal quand on est pas couchées!
Nuit difficle, je ne dors presque pas, j'ai des fourmillement, enfin plutot de l'electricité dans la cuisse gauche et c'est insupportable. J'avais deja eu ces symptomes la veille mais le doc disait que ca arrivait que ca venait de la position pendant l'opé car ca appuie sur la cuisse. Je le signale plusieurs fois avant de me coucher à l'infirmier de nuit qui me dit qu'il peut rien faire et que je dois essayer de dormir debout sinon, il a de l'humour.
Vers deux heures du mat, apres avoir essayé de dormir en y pensant pas, la jambe surelevée, la jambe parterre, assise sur un fauteuil, fais plusieurs promenades de nuit pour faire passer la douleur je vais à l'office des infirmiers completement désesperée. Ils sont en train de manger et visiblement je dérange. La fameux infirmier me balance qu'il peut rien faire et voila, limite si il me dit pas que je dois arreter mes caprices. Ne sachant pas quoi faire je continue à marcher dans le couloir. Je suis tellement desemparée que je pleure de douleur puis finit par somnoler debout appuyee contre un mur en tenant mon ventre. 15 minutes apres l'infirmier arrive, il me parle et tente de s'excuser, j'ai envie de lui casser la gueule et ne répond pas. Il devient tout gentil et me file un bloc glace. Je le pose contre ma cuisse qui devient congelée mais je ne sens plus la douleur, ouf je peux dormir!!
Vendredi :
Ca va beaucoup mieux. On me retire la lame, le point de coté si douleureux disparait. Le ventre tire encore mais deja beaucoup moins. On prépare nos affaires car aujourd'hui retour à la maison!!
Bon il se fait tard, je continuerais peut etre demain.
J'ai été longue mais je trouve qu'on ne trouve pas souvent de récit détaillé sur le séjour à l'hopital...