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Pas de "petit dernier"

60 ans Région parisienne 2154
Déjà, j'ai eu du mal. A trouver un titre, et un lieu où poster. En fait, je voulais parler de ce moment, en tant que mère et femme, où on  
sait que c'est fini, que plus jamais il n'y aura de bb à la maison.

Une mienne amie a difficilement passé cette phase, alors que moi je me débattais encore avec un nourrisson. Je lui avais dit (elle a 3 garçons) qu'à mon sens, quel que soit le nombre on a toujours à faire ce deuil, de celui qui ne viendra pas. Elle l'avait assez mal pris.

Aujourd'hui, mon "bb" entré à l'école, alors que je crie haut et fort que plus jamais, les nuits blanches je les laisse à d'autres (et c'est sincère ! ) je me prends à penser : plus jamais cette odeur de lait caillé, plus jamais cette petite tête ronde reposant confiante sur votre épaule, plus jamais ces regards qui vous envahissent l'âme, plus jamais... et cela me laisse comme un grand relent de nostalgie. Que je chasse en pensant : demain ils seront grands, demain tu te diras "plus jamais les jeux d'enfants, plus jamais l'histoire du soir, plus jamais les courses folles, plus jamais..." alors vis-le, maintenant.
Mais quand même, je le crois encore : quel que soit le nombre, il y a à faire le deuil de celui ou celle qui ne viendra pas. L'enfant imaginaire ? Et vous, avez-vous connu cela ?
51 ans à la maison ! 10072
Comment ça, "plus jamais" ? Et les petits-enfants, alors ? ils ne sentiront pas le lait caillé ? ils ne dormiront pas sur ton épaule ? ils ne joueront, ne courront (ne casseront) jamais chez toi ? avec bien d'autres avantages que n'ont pas forcément les parents !
C'est une autre étape de la vie.
49 ans région parisienne 5831
C'est vrai, Trashrap, mais c'est pas tout à fait la même chose....

C'est vrai que c'est quelque chose auquel je pense: ma petite fille de 3 mois et demi sera mon dernier enfant. D'un côté, je ne regretterai pas les nuits blanches, de l'autres, quand je la vois me faire un gigantesque-sourire-confiant-qui-me-fait-fondre, je sais que ça va me manquer...

Bon, j'ai des copines qui en sont à 4 enfants et à qui ça manque toujours, donc je ne me fais pas d'illusion: la question, c'est pas le nombre d'enfants, c'est bien le fait que ce soit le dernier, qu'on en ait 2 ou 15.

Il faut faire le deuil de plein de chose: le deuil de ne plus jamais être "tout" pour un petit bébé (un grand-mère, c'est important pour un jeune enfant, mais le nourrisson, lui, il s'en fout, il ne voit que sa maman), le deuil de sa jeunesse aussi.

Bon, perso, je sais qu'il faut que je le fasse: ma grand-mère n'a jamais réussi à faire le deuil de sa jeunesse, et cela a apporté plein de problèmes, donc je sais que c'est quelque chose d'important à faire. :roll:
49 ans essonne 1947
je comprends ce que tu veux dire :)

mes fils ont 12 ans 1/2 et 11 ans, j'ai toujours su que je ne voudrais que 2 enfants, on les a voulu d'age rapproché et donc quand ils étaient tout petits, ça a été épuisant.

puis ils ont grandi et même si parfois j'ai eu envie d'être enceinte (j'ai adoré mes grossesses, sentir le bébé bouger de l'intérieur), mon conjoint et moi n'avons jamais eu cette envie en même temps.

et à chaque fois, je me remémorais que les aspects négatifs des enfants en bas âge : les nuits pas complètes, les couches, les repas adaptés aux enfants...

en fait, j'adore tenir des bébés dans mes bras, les voir grandir, mais chez les autres, je profite que des avantages sans les inconvénients.

donc je pense que j'ai passé ce cap du deuil du petit dernier.
j'adore mes grands, chaque âge a son truc à découvrir et à apprécier et maintenant on a des discussions super intéressantes, ils ont déjà leurs opinions sur certaines choses et on en discute et ils ont leurs copains, leur indépendance, c'est chouette aussi.

et je pouponne mon petit neveu qui a 4 mois :)
S
89 ans 4951
Pomdereinette a écrit:
Déjà, j'ai eu du mal. A trouver un titre, et un lieu où poster. En fait, je voulais parler de ce moment, en tant que mère et femme, où on sait que c'est fini, que plus jamais il n'y aura de bb à la maison.

Une mienne amie a difficilement passé cette phase, alors que moi je me débattais encore avec un nourrisson. Je lui avais dit (elle a 3 garçons) qu'à mon sens, quel que soit le nombre on a toujours à faire ce deuil, de celui qui ne viendra pas. Elle l'avait assez mal pris.

Aujourd'hui, mon "bb" entré à l'école, alors que je crie haut et fort que plus jamais, les nuits blanches je les laisse à d'autres (et c'est sincère ! ) je me prends à penser : plus jamais cette odeur de lait caillé, plus jamais cette petite tête ronde reposant confiante sur votre épaule, plus jamais ces regards qui vous envahissent l'âme, plus jamais... et cela me laisse comme un grand relent de nostalgie. Que je chasse en pensant : demain ils seront grands, demain tu te diras "plus jamais les jeux d'enfants, plus jamais l'histoire du soir, plus jamais les courses folles, plus jamais..." alors vis-le, maintenant.
Mais quand même, je le crois encore : quel que soit le nombre, il y a à faire le deuil de celui ou celle qui ne viendra pas. L'enfant imaginaire ? Et vous, avez-vous connu cela ?


Je pense comme toi et j'ai du passer par ce cap.

Pour moi il a été franchi à la quarantaine, j'ai fait le deuil de cet enfant imaginaire comme tu dis.

Ce que je peux dire c'est qu'une fois que c'est fait ce deuil, on le vit bien.

C'est une autre étape qui commence, mère de grands. En fait je n'avais pas imaginé que c'était aussi très très enrichissant d'être mère de grands enfants.

J'ai eu un moment de passage à vide quand j'ai senti qu'ils avaient moins besoin de moi, mais ensuite j'ai repris ce temps là pour moi.

De plus, autant j'avais toujours imaginé que la vie avec les bébés était ce que je voulais, autant je n'arrivais pas à me projetter dans une relation sympa avec des enfants adolescents et adultes.

Or, c'est très différent, mais c'est aussi vraiment bien.

Une fois que ce "deuil" est fait, on peut avancer sans regret.

Par contre, c'est vrai que j'espère pouvoir vivre l'expérience d'être grand-mère, mais que je dissocie de la maternité.

En fait un truc assez bizarre, c'est que pour faire le passage et m'aider à faire ce deuil, j'ai reçu un chien pour mes 40 ans et cela m'a aidé. Quand je parle de cela, il y a parfois des personnes qui font des hauts cris, mais enfin c'est un animal, c'est pas la meme chose. Je dis pas du tout que c'est la meme chose, mais que moi cela m'a aidé.
60 ans Région parisienne 2154
Déjà, merci pour vos réponses :)

J'y ai pensé aussi, au statut de mère-grand, mais outre que ça n'est pas la même place (je garde comme un soleil au-dedans de moi le 1er regard de mon aîné, l'éblouissement ce cette 1ère fois) je suis une "vieille" maman, et ne sais pas la grand-mère que je deviendrai.

Autant je suis fière et ravie d'être mère deux garçons, et ri au nez des gens qui parlent de "choix du roi" sur un ton de commisération, autant je me dis parfois que les petites robes, et les cheveux à coiffer, ben je connaîtrai jamais.

C'est marrant : à mon frère, à une amie, je disais et si le 3ème est aussi un garçon autant maintenant je comprends. Décidément, il n'y a des choses que l'on comprend que le jour où on les traverse...

Saralou, je me suis surprise à y penser, au chien... Je comprends mieux :D Bon, la cinquantaine se profile... je sais l'option que je peux choisir :D Et c'st vrai aussi que j'appréhende un peu, l'adolescence. Tu me rassures. :)
63 ans Franche Comté 995
ça y est, "ils" sont partis !
nous nous sommes retrouves tous les deux, alors que nous n'avions jamais ete seuls ( famille recomposee).

nous avons tous les deux des passions. mon mari est musicien, compositeur et cela prend beaucoup de temps, moi je fais beaucoup de choses à côté. et bizarrement nous n'avons pas eu le syndrome du nid vide.

c'est ce qui m'a aidé à passer le cap du dernier, à faire le deuil de celui que l'on ne porta jamais.
48 ans 701
:) C'est une question que je me pose aussi. la 3è est arrivée, par surprise car, si on avait pas fait le deuil de ce "petit dernier", on arrivait pas non plus à sauter le pas de décider de le lancer.
Mais maintenant, je me rends bien compte que ce deuil va être nécessaire, car je ne me vois pas du tout avec 4, et cependantCitation:
la question, c'est pas le nombre d'enfants, c'est bien le fait que ce soit le dernier, qu'on en ait 2 ou 15.
c'est tout à fait ça !

Citation:
Il faut faire le deuil de plein de chose: le deuil de ne plus jamais être "tout" pour un petit bébé (un grand-mère, c'est important pour un jeune enfant, mais le nourrisson, lui, il s'en fout, il ne voit que sa maman)
je crois que c'est cet aspect là qui manquera le plus....
c'est aussi pour ça que je pense que ce petit dernier sera plus dur à "lacher" !
52 ans pépettesland 1803
Moi ça va. Je me sens bien avec mes 3 fauves et je n'ai pas envie d'en faire un autre. Mais c'est mon amoureux qui n'arrive pas à s'y faire. Il a très envie d'un ou plutot une petit(e) dernier(e). C'est grave docteur ? :lol:
43 ans Sous les pins!!! 7782
personnellement je voudrais vraiment en avoir un deuxième mais mon mari n'est pas de cet avis. En plus j'ai peur qu'il ne change pas d'avis et du coup j'essaye de me faire à l'idée que ma fille sera la première et la dernière. C'est pas facile mais bon je peux pas le forcer et si il ne veut pas va bien falloir que je fasse avec.
44 ans 222
Comme je te comprends...

J'ai toujours voulu 2 enfants, et je les ai eu, comme une autre forumeuse, assez rapprochés, et j'étais contente lorsqu'ils ont atteint un age de petits garçons en me disant que la galère était finie.

Mais, il y a un mais, après la séparation avec leur père, j'ai spontanément eu envie d'un autre bébé, et encore plus depuis que je partage ma vie avec quelqu'un d'autre.

Le problème est que ce n'est pas du tout d'actualité pour le moment et je n'ai pas envie d'avoir un bébé trop "vieille".

Mais je je sais très bien que si on reste tous les 4, je regretterai de ne pas avoir eu ce dernier enfant, et surtout, un enfant de lui...
60 ans Région parisienne 2154
C'est pas le sujet, juste : mon "petit dernier" est un invité surprise. Aîné conçu par FIV, pour des raisons médicales concrètes, de part et d'autre. Et puis, à 45 ans, cette grossesse surprise, preuve vivante que le désir défie parfois la médecine (et la raison...)

Et desfois je rêve d'une autre surprise... Sauf que là je fais en sorte que non !

Peut-être aussi que finalement la réponse c'est parvenir à déplacer le désir. Qu'il reste vivant et fort mais se reporte sur "autre chose". Comme disait mon homme quand je me croyais stérile "il y a bien d'autres rêves à construire et partager"
59 ans 155
Je comprends car je n'ai pas rassasié mon désir d'enfant
J'ai eu une fille et ensuite 2 fausses-couches :cry:

Apres une séparation difficile,je suis resté seule le temps de me reconstruire

Aujourd'hui,je suis à nouveau en couple.Nous aimerions beaucoup avoir un bébé,mais l'horloge biologique a tourné.
Ca ne serait pas raisonnable

Mais j'en reve de ce bébé.Il est dans mon coeur,je l'imagine
et je n'ai toujours pas fait le deuil.J'espère meme un "bébé surprise",ça serait le destin

Qui sait :oops: les bébés stérilet,ça arrive
39 ans 2879
Et pourquoi ne serait-ce pas raisonnable Jade ?
Faut-il s'abstenir de faire des enfants avant même la ménopause ? Alors qu'on a des vies longues de nos jours...non, vraiment, pourquoi prendre une contraception si l'arrivée d'un enfant serait bienvenue ?

Tu ne peux parler avec ton compagnon de l'idée d'enlever ce stérilet ?

Pour ce qui est de moi, un seul enfant actuellement, et à la base je pensais à trois enfants, puis plus récemment deux, et là je me demande si j'ai très envie de recommencer en fait.
Si je ne ferais pas un autre enfant surtout parce que "laisser un enfant seul c'est mal".

A réfléchir.
59 ans 155
Parfois,je me dis "pourquoi pas"
Mais,j'ai bientot 48 ans,et je me demande si j'assumerais bien
Et ce bébé aurait une maman un peu usée par les années qui n'aurait plus "la peche" de ses 20 ans

Mon compagnon est un peu plus jeune que moi et a un garçon de 8 ans.Lui il aimerait vraiment

La vie est trop courte :(

Ce bébé désir restera un joli reve
B I U