Lenore a écrit:Ali-a a écrit:Bonjour,
Mon titre est un peu bizarre mais je ne savais pas comment le formuler; mais en ce moment je me pose beaucoup de questions, je m'explique:
Il y a beaucoup de choses que, sans qu'elles soient traumatisantes, j'ai mal vécu pendant mon enfance et mon adolescence, isolement, etc. Et je sais que ce n'est pas extraordinaire, c'est le cas de pas mal de personnes. Du coup, je me pose sincèrement la question d'avoir des enfants, en sachant pertinemment qu'ils risquent de passer par la même chose. Dans ce cas, ne vaut-il pas mieux que je m'abstienne de les faire plutôt que de leur imposer potentiellement ça? Je sais que les autres enfants sont méchants, que la vie est dure...
Mais à côté de ça, j'ai malgré tout un désir d'enfant, qui est là.
De votre côté, avez-vous déjà eu ce questionnement? Si oui comment l'avez-vous résolu? Pour les mamans ou futures maman ayant eu un passé plus ou moins difficile, comment voyez-vous les choses?
Merci de m'avoir lue, et merci par avance pour vos partages d'expérience.
Salut Ali-a.
Oui, j'ai eu ces questionnements (longtemps).
J'ai trouvé une partie de réponse, on va dire ça comme ça : pour moi, avoir ces questionnements, c'est un des signes que l'on peut être un bon parent. Parce que l'on sait que rien n'est acquis d'avance, on est pas dans la certitude, la toute-puissance, la volonté de contrôle. On est capable de se remettre en question, d'évoluer, de progresser, de reconnaître que l'on se plante, de tâtonner, d'aller vers du mieux pour notre petit.
Ce sont plutôt des bonnes bases pour un mioche que d'avoir des parents qui ne se prennent pas pour des dieux non ?
+ 1
J'ai essayé quelques réponses, je partais trop dans la tartine.
Lénore a bien résumé ce que je pense.
Très lourd et chiant pour un enfant, des parents qui se croient parfaits ;) .
par contre, pour avoir passé par là, je pense qu'il est important d'agir aux premières difficultés que l'on va rencontrer.
En effet, malgré la théorie, c'est pas toujours évident de rester zen (sans que le passé remonte alors que la situation est différente).
je m'étais dit pour me rassurer,j'y vais, et je consulterai au moment ou je sentirais que quelque chose ne va pas. Ce qui fait que j'ai consulté assez tôt en fait, certains de mes proches m'ont dit que j'en faisais trop, je n'ai jamais regretté d'avoir consulté quand mon second fils était jeune, quand je le vois aujourd'hui si cool et zen à 16 ans.
J'avais tendanceà interpréter des comportements de manière erronée en raison de mon histoire familiale.
Si les gens qui avaient un vécu un peu difficile ne faisaient pas d'enfants, il n'y aurait pas beaucoup d'enfants.
En tout cas, mes enfants et le fait que j'avais envie de ne pas les parasiter avec mon histoire ont été le déclencheur de grandes avancées dans ma thérapie.
Je ne suis pas sure que j'aurais avancé autant sans cela, car avant d'être maman je pensais que je n'en valais pas la peine. Donc, au départ, je l'ai fait pour eux.
Un jour la psy m'a dit, c'est bien beau toutes ses théories que vous appliquez pour vos enfants, mais je dois vous dire que les théories ne marchent pas si vous ne les appliquez pas sur vous. C'est pas par les mots, mais par la force de l'exemple que vous leur apporterez quelque chose de positif.