Le Parisien note en effet : « Trente mille opérations chirurgicales de l’estomac en 2011 pour enrayer l’obésité et toujours pas de
protocole national. Sans compter les pratiques très diverses selon les régions et les hôpitaux... Le bilan dressé par l’Assurance maladie du «Plan national de lutte contre l’obésité 2010-2013» soulève plus de questions qu’il ne rassure ».
Le quotidien relève que « sur les 6,9 millions de Français en surpoids, la très grande majorité n’est suivie que médicalement. Mais pour ceux qui passent entre les mains d’un chirurgien, la situation est plus inquiétante ».
Le Parisien explique ainsi que « sur les trois techniques utilisées, deux (75% des actes) sont irréversibles. Il s’agit de la gastrectomie et du by-pass, deux alternatives à la pose d’anneaux gastriques. Si ces deux techniques ont des effets indéniables, «elles comportent aussi des risques post-opératoires et peuvent nécessiter un suivi à vie», souligne le Pr Hubert Allemand, directeur adjoint de l’Assurance maladie ».
« Le problème, c’est que chacun fait ce qu’il veut dans son coin. En Rhône-Alpes, 58% des opérations consistent à poser un anneau. En Bretagne, la réduction de l’estomac est préférée dans 67% des cas. Mais en Franche-Comté, 86% optent pour le contournement de l’estomac », note le journal.
Le quotidien évoque une « autre anomalie, plus inquiétante : 30% des femmes et 20% des hommes opérés n’avaient pas besoin de l’être. Enfin, sur 425 hôpitaux et cliniques pratiquant la chirurgie bariatrique (consistant à restreindre l’absorption des aliments), 32 réalisent au moins 200 interventions par an. A côté, 175 établissements, cumulant moins de 30 actes annuels, interpellent quant à leur expertise ».
Le Parisien fait savoir que « l’Assurance maladie souhaite promouvoir la prise en charge médicale plutôt que chirurgicale, dont le recours est parfois trop systématique (le nombre d’interventions a doublé en 5 ans !). Elle espère aussi uniformiser les pratiques en établissant le rapport bénéfice-risque de chaque technique ».
Le Figaro constate également que « la chirurgie de l'obésité [est] en plein essor ». Le journal remarque que « les femmes représentent 80% des patients », ou encore note que « la chirurgie bariatrique peut être proposée en seconde intention aux patients ayant un IMC supérieur à 40 (ou 35 s'il existe une maladie associée). Les effets positifs sont souvent rapides mais ces interventions «nécessitent un suivi à vie pour prévenir d'éventuelles carences en vitamines» et «peuvent provoquer des complications graves», rappelle l'Assurance maladie ».
Le quotidien ajoute que « l'Assurance maladie préconise pour les jeunes patients une labellisation de centres très spécialisés en nombre plus limité. Actuellement 46 hôpitaux déclarent opérer des mineurs. Les référentiels de bonne pratique devront en outre être actualisés régulièrement tant pour préciser les indications chirurgicales que pour définir les techniques à privilégier, en particulier chez l'enfant ».
Revue de presse rédigée par Laurent Frichet MediScoop
Le Parisien
http://www.leparisien....estomac-21-02-2013-2587193.php
Le Figaro
http://sante.lefigaro....chirurgie-lobesite-plein-essor
Libération
non accessible web
Cela peut faire réfléchir?
Des opérés qui n'avaient pas besoin de l'être
Deux techniques chirurgicales sur trois sont irréversibles
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