Coucou à tous et merci pour vos réponses.
wildtendercat a écrit:Je serai aussi tenté de dire que les preuves risquent de te manquer dans cette affaire (le temps efface les preuves et la prescription est quand même très proche).
Le fait que tu te décides aussi tard alors que tu es majeure depuis bientôt 10 ans joue contre toi (pourquoi avoir attendu si longtemps). Même si cela ne t'empêche bien sûr pas de porter plainte, il faudra donc d'une certaine manière expliquer et convaincre sur la raison de cette attente.
Maintenant, si tu es sûre de toi et que les faits de viols sont caractérisés, que tout est clair dans ta tête et que tu es déterminée, tu peux quand même tenter le coup.
En effet, si cette personne est réellement un prédateur sexuel, l'enquête révèlera certainement des choses compromettantes sur lui.En général, ce genre de personne ne change pas. Il y a donc de fortes chances que l'enquête révèle ses travers qui donneront du crédit à tes déclarations (images pédopornographiques dans son ordinateur par exemple). Peut-être a-t-il des antécédents judiciaires que tu ignores et qui là aussi donneront du crédit à ton histoire.
Dans l'absolu, si les faits sont avérés (je parle de viol, les attouchements sexuels je pense que c'est malheureusement pas la peine d'y compter), il n'y pas de raison de ne pas demander justice.
Des attouchements, ce n'est pas la peine d'y compter ? Bah c'est bien dommage.. Ça a duré plus d'un an et vu les conséquences psychologiques et physiques que ça a eu sur moi. Le dégoût de mon corps a entraîné de l'hyperpahgie de 11 à 14 ans, puis une grave crise d'anorexie et de la boulimie. Donc des pertes et prises de poids importantes, un dégoût de moi même. Ça fait maintenant 12 ans que je traîne cette boulimie. Des séances de psy depuis l'âge de 14 ans. Un fond dépressif chronique. Des problèmes familiaux avec ma mère et sa famille. Je ne m'en sors toujours pas aujourd'hui.
C'est pour toutes ces conséquences négatives que je voulais porter plainte et qu'il se rende compte de tout ce qu'il a détruit.
Mais il est dans le déni, donc je pense qu'il ne reconnaîtra pas, car lui même ne veut pas se l'avouer (c'est une psy qui me l'a dit, ça peut arriver que même l'agresseur ne veuille plus s'en souvenir).
J'ai bien réfléchi, je ne veux plus porter plainte, à quoi bon, à part me faire du mal en ressassant cette histoire.
Surtout qu'en ce moment je suis dans une mauvaise période, je n'aurai pas la force d'entamer cette procédure.
IL faudrait que la loi évolue et qu'on reconnaisse les victimes mieux que ça et qu'on arrête de banaliser les "attouchements" car ça peut être aussi destructeur qu'un viol, surtout si c'est commis par une personne ayant autorité et répété.
Merci à vous tous de m'avoir encouragée et conseillée :kiss: