Je me permets d'intervenir sur le fait de dire ou pas à un enfant qu'il a été conçu par FIV.
S'il s'agit d'une FIV classique, avec les gamètes de papa et maman, pour ma part je pense que ça n'est pas vraiment un souci, de plus en plus d'enfants naissent maintenant de la PMA, c'est juste un coup de pouce médical qui tend tellement à se banaliser qu'avoir été conçu comme cela va devenir de plus en plus courant.
Par contre, dans le cas d'un don de gamètes, j'ai plus de réserves, tout simplement parce que dans l'avenir, l'enfant pourra avoir besoin de savoir qu'il n'est pas issu biologiquement de son papa ou de sa maman (voire des deux), notamment dans le cadre d'un problème médical.
De plus, dans le cadre du don de gamètes, on signe normalement un document auprès d'un juge ou un notaire (en France tout du moins) et que ça laisse forcément des traces qui risquent de ressortir un jour. Pour ma part je préfèrerais apprendre directement de mes parents qu'ils ont eu recours au don plutôt que de le savoir au décès de l'un d'eux, au moment de la succession.
Et puis tout simplement parce que je pense que chacun a droit à la vérité sur ses origines.
Les enfants de couples homosexuels sont bien obligés de savoir la vérité et je n'ai pas le sentiment que ça les perturbe plus que ça. Si on le sait tôt, on l'intègre dans sa vie et on avance. Si on l'apprend incidemment plus tard, on doit avoir un sentiment de trahison.
Mais ça n'est que mon point de vue, chacun fait comme il l'entend.
Je vous souhaite bonne chance à toutes en tout cas, je fais malheureusement partie de celles pour qui la PMA n'a été d'aucun secours, donc je sais par où vous passez et ce n'est pas simple à vivre.
Pour notre part nous en avions parlé à notre entourage proche et à notre travail aussi, parce que nous savions que ça ne poserait pas de problème et que ça facilitait les choses en cas d'absence (et j'en ai eu beaucoup puisque j'ai fait des complications graves). Sinon nous aurions sans doute été plus discrets. ;)