fuchsia_wetwet a écrit:Tu me parais davantage dans l'amour des stats que dans les stats de l'amour !
Pour aller plus loin dans l'interprétation chiffrée :
Pour les plus accros aux statistiques, voici le tour des fantasmes en quelques chiffres. L’occasion peut-être de se tester sans tricher :
- Avez-vous déjà fantasmé des rapports avec un(e) autre partenaire ?
Hommes : 68 % et Femmes : 70 %
- Vous imaginez-vous parfois dans le rôle du voyeur ?
Hommes : 69 % et Femmes : 39 %
- Ou au contraire, dans la peau d’un exhibitionniste ?
Hommes : 19 % et Femmes : 52 %
- Avez-vous des déjà joué à des jeux sado/maso ?
Hommes : 48 % et Femmes : 51 %
- Sentez-vous de l’agressivité dans vos rapports sexuels ?
Hommes : 65 % et Femmes : 52 %
- Etes-vous fétichisme (pensées érotiques devant une cheville, une mini-jupe…) ?
Hommes : 35 % et Femmes : 14 %
Le fantasme de la prostitution : Il s’agit d’un fantasme typiquement féminin que l'on retrouve plus fréquemment que le fantasme de viol. Cette partie ne prend pas en considération le cas des femmes qui se font violer par leur mari, qui acceptent l'acte sexuel sans désir, pour avoir la paix, par dépendance ou devoir conjugal (prostitution conjugale).
Quelques chiffres intéressants de l'enquête portant sur 1280 femmes :
- 62% ont des fantasmes de prostitution
- 55 % fantasment sur des rapports sexuels imposés
Dans ces 55 %, seulement 1/3 fantasment un viol élaboré sous forme de jeu non violent
- 53 % fantasment d'être exhibées en public
- 34 % affirment pratiquer, lors des scénarios érotiques, des jeux où elles incarnent une « pute » en lingerie (guêpière, bas, portes jarretelles...) ou en cuir.
Deux pulsions sont importantes à comprendre : la pulsion d’emprise et d’attachement.
La pulsion d'emprise amène le sujet à vouloir contrôler et à maîtriser l'environnement. Il cherche dans son conjoint une certaine satisfaction.
La pulsion d'attachement lie le sujet au partenaire dans une relation de dépendance passive et dans la recherche d'un amour primaire jamais obtenu.
Dans les fantasmes, les alternances de phases domination/soumission, sadique/masochiste sont fréquentes. Les relations ne peuvent s'organiser qu'en fonction de ces deux pôles. L’alternance pouvant aussi se faire sur l’extérieur.
Dans la pensée freudienne, le masochisme est une position féminine. Or, le masochisme, la prostitution et la soumission ne semblent pas plus être une tendance féminine que masculine. Il est l'expression d'une relation infantile perturbée et de l'influence du milieu socioculturel, de l'éducation, de l'inconscient collectif et de la façon dont les symboles sont ré agencés par l'inconscient du patient.
Ainsi, la femme en position passive a tendance à chercher un partenaire dans la pulsion d'emprise. Cela permet lors du rapport sexuel, que l'autre devienne un leurre dans un jeu où il serait objet aimé/aimant/haï (Le chant des sirènes)