Nootship a écrit:Néanmoins, à mes yeux, le top 1 de la "grossophobie" politiquement correcte, et qui a des dizaines de millions lecteurs, cependant, c'est...
HARRY POTTER!
(...)
l'écrivain best-seller (de mon cul) appuie le tableau caractériel et antipathique du vilain personnage en utilisant un procédé infaillible : ce cousin est un goinfre égocentrique dont l'enbonpoint débordant doit susciter chez le lecteur le dégout le plus écoeuré.
Faut pas s'étonner si les gamins de l'école primaire finissent par taper sur leur camarade enveloppée : si elle est grosse, c'est qu'elle doit être méchante. Et puis les petits enfants, à l'approche des fêtes de fin d'année, pourront écrire fièrement au père Noel qu'ils ont bien mérité, cette année, leur panoplie d'Harry Potter, assorti du dernier volume de ces merveilleuses aventures dont enfants et parents attendent la sortie avec une impatience qui me fout la gerbe.
Tiens, je dois avouer humblement que je n'avais pas analysé ça comme ça.
Je dois bien reconnaître que l'écriture de Harry Potter est pleine de ficelles grosses comme des pilones (arf... ne prenez pas ça pour de la grossophobie hein ;) )... Il y a pas mal de choses à redire sur la vision des gens et de la société qu ça trimballe (le modèle éducatif de l'école des sorcier, c'est pas jojo non plus).
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces bouquins (j'avoue :oops: ) et j'ai bien pris soin de ne pas gratter pourquoi... c'était plutôt le genre de lecture, pour ne pas réfléchir, pour se reposer (il m'arrive de me sentir fatiguée de toujours réfléchir).
En y pensant 2 minutes (pas plus ;), faut pas non plus se surmener), ce qui me vient à l'esprit que j'ai en moi-même mon "Dudley" : feignante, bête, goinfre, moqueuse... que j'ai pris soin de rejeter et de haïr
Alors forcément, elle n'a pas de mal à emporter mon adhésion avec son livre...
Oui, je reconnais que ce n'est pas une lecture dont on sort "humainement enrichi" ... (je ne me faisais pas d'illusions là-dessus)... ça me donne à penser.
Il faut bien dire que j'avais jusqu'à il y a peu de temps des préjugés très bien installés au sujet des gros. L'idée qu'on peut s'aimer soi-même tout en étant obèse est plutôt récent pour moi. C'est une contre-évidence qui m'est apparue, du jour au lendemain, et qui m'a fait réaliser combien ce préjugé contre les gros (en commençant par moi) était puissant. Je crois que je n'ai pas fini de dénicher les conséquences de ce préjugé un peu partout .
Bon, ben voilà que je me remets à réfléchir. :roll: :arrow: