43 ans
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Mes amis faisant de ma vie un conte de fée, j’ai évidemment dans ma panoplie l’amie retrouvée, celle qui est une de mes plus belles histoires. La grande amie. L’amie de toujours. L’amie pour toujours.
Je l’ai rencontrée au CP. Moi la solitaire, elle m’a choisie (et oui, vraiment. Mon Nessie est quelqu’un qui attire le monde, et depuis toujours. Mais c’est vers moi que son cœur s’est porté, sans aucune raison apparente, pour faire ce que nous sommes devenues). Jusqu’en CE2, ce fut le grand bonheur. Nous étions toujours toutes les deux inséparables même pendant les vacances. Puis arriva le drame, son déménagement, les larmes, mon silence, la douleur qui s’accrocha à mon cœur.
En CE2, autant vous le dire tout de suite, on ne s’écrit pas de longues lettres et le téléphone est encore un appareil peu usité. Nous perdîmes contacts.
Je me souviens encore, en 3ème, quand on me demandait qui était ma meilleure amie et que son nom sortait, instinctivement. Je ne l’avais pas vue depuis plus de cinq ans…
En seconde, je retrouvais son adresse. Et puis, comme après tout je n’avais rien à perdre, je lui écrivis une lettre. J’étais pleine de craintes, pleine d’appréhensions. Après tout, elle ne POUVAIT pas avoir grandit comme moi. Se souvenait elle seulement de son Milou ? La réponse arriva, une semaine plus tard, délirante de joie. Et c’était mon Nessie. La mienne. Celle que je reconnaissais dans chaque mot, dans chaque ligne, celle dont j’apercevais le sourire au travers des phrases.
Cette correspondance dura trois ans, je crois.
En première je la revis, et je me souviens encore du dîner qui nous réunit pour la première fois. Elle, mes quatre garçons, et moi. C’était, et je ne le savais pas encore, le premier d’une longue série. Elle devint amie aussi avec mes 4, son exubérance, son charme et son rire les conquérant sans peine.
Les études nous séparèrent, encore, mais qu’importe la distance entre les corps lorsque les âmes sont liées. Je ne la vois qu’une fois par an, deux peut être au maximum. Mais elle fait partie de moi. Elle est mon amie de toujours, mon amie pour toujours.
A chaque fois, j’ai l’impression de l’avoir quittée la veille.
Elle est celle qui n’a pas besoin de savoir pour comprendre.
Elle est ma sœur par l’enfance.
Elle est celle que je connais depuis près de 20 ans (en ayant bientôt 26, ça fait une belle tranche de vie)
Elle est celle avec qui on parle, en riant de quand on sera toutes les deux dans la même maison de retraite … Tout en sachant que ce n’est pas utopie mais un futur possible.
Elle Est.
Je l’ai rencontrée au CP. Moi la solitaire, elle m’a choisie (et oui, vraiment. Mon Nessie est quelqu’un qui attire le monde, et depuis toujours. Mais c’est vers moi que son cœur s’est porté, sans aucune raison apparente, pour faire ce que nous sommes devenues). Jusqu’en CE2, ce fut le grand bonheur. Nous étions toujours toutes les deux inséparables même pendant les vacances. Puis arriva le drame, son déménagement, les larmes, mon silence, la douleur qui s’accrocha à mon cœur.
En CE2, autant vous le dire tout de suite, on ne s’écrit pas de longues lettres et le téléphone est encore un appareil peu usité. Nous perdîmes contacts.
Je me souviens encore, en 3ème, quand on me demandait qui était ma meilleure amie et que son nom sortait, instinctivement. Je ne l’avais pas vue depuis plus de cinq ans…
En seconde, je retrouvais son adresse. Et puis, comme après tout je n’avais rien à perdre, je lui écrivis une lettre. J’étais pleine de craintes, pleine d’appréhensions. Après tout, elle ne POUVAIT pas avoir grandit comme moi. Se souvenait elle seulement de son Milou ? La réponse arriva, une semaine plus tard, délirante de joie. Et c’était mon Nessie. La mienne. Celle que je reconnaissais dans chaque mot, dans chaque ligne, celle dont j’apercevais le sourire au travers des phrases.
Cette correspondance dura trois ans, je crois.
En première je la revis, et je me souviens encore du dîner qui nous réunit pour la première fois. Elle, mes quatre garçons, et moi. C’était, et je ne le savais pas encore, le premier d’une longue série. Elle devint amie aussi avec mes 4, son exubérance, son charme et son rire les conquérant sans peine.
Les études nous séparèrent, encore, mais qu’importe la distance entre les corps lorsque les âmes sont liées. Je ne la vois qu’une fois par an, deux peut être au maximum. Mais elle fait partie de moi. Elle est mon amie de toujours, mon amie pour toujours.
A chaque fois, j’ai l’impression de l’avoir quittée la veille.
Elle est celle qui n’a pas besoin de savoir pour comprendre.
Elle est ma sœur par l’enfance.
Elle est celle que je connais depuis près de 20 ans (en ayant bientôt 26, ça fait une belle tranche de vie)
Elle est celle avec qui on parle, en riant de quand on sera toutes les deux dans la même maison de retraite … Tout en sachant que ce n’est pas utopie mais un futur possible.
Elle Est.