Tant qu'à être dans le sujet, cet article paru sur le site de l'Expansion:
Citation:Participation massive des salariés du secteur en faveur des salaires, de la préservation du repos dominical et contre les temps partiels subis. Le patronat, lui, ne "comprend pas" les raisons du mouvement.
« 80% » de sites touchés selon les syndicats et à peine plus de zéro pour le patronat. La grève qui a frappé vendredi l’ensemble du secteur de la grande distribution embarrasse visiblement ce dernier. La FCD, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, l’évaluait ainsi à 2%. Chez Carrefour, le n°1 national et n°2 mondial, la direction a cependant recensé des grévistes dans 100 hypers sur 226 et dans 17 supermarchés Champion (son autre enseigne) sur plus de 1000. Du côté des syndicats, on se félicitait du mouvement, le premier unitaire en France, en faveur des augmentations de salaire, du maintien du repos dominical et contre le temps partiel subi. « C’est un succès historique » clamait FO.
Au-delà des polémiques sur ces chiffres, la FCD affirme surtout ne « pas comprendre les raisons » de ce conflit social. « Il faut rétablir la vérité. Notre secteur n’est pas un secteur d’emploi précaire. 90% des salariés chez nous sont à contrat à durée indéterminée » déclarait son président, Jérôme Bédier. Même son de cloche ou presque pour Serge Papin, le patron du groupement Système U : « 60% des temps partiels sont choisis (…) et personne n’est en-dessous du Smic en proportion de son temps de travail ». Ce à quoi Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, a rétorqué en dénonçant « la précarité, les horaires fluctuants, de nuit ou les cadences parfois très difficiles ». Et le même d’ajouter : « La réalité salariale n’est plus tenable, n’est plus supportable ». A la CFDT, François Chérèque ne dit pas autre chose lorsqu’il considère que la grande distribution « cumule tous les problèmes ».