Tu te souviens sans doute de la campagne choc pour la marque de vêtements No-l-ita qui a fait scandale en montrant le corps d’une anorexique nue !
Cette femme sur les affiches c’était Isabelle Caro, et quelques jours avant nouvel an on a pu apprendre son décès.
Elle est morte le 17 novembre dernier, elle avait seulement 28 ans !
Mannequin et comédienne française, Isabelle souffrait d’anorexie et a utilisé son image pour lutter contre cette maladie.
En 2007, tout le monde a parlé de la fameuse campagne No-l-ita, les affiches avaient même été interdites dans plusieurs pays et le scandale avait relancé le débat sur le poids des mannequins dans les défilés de mode et cette mode de la mort.
A l’époque elle avait dit : « J’ai accepté de participer à cette campagne pour alerter les jeunes filles en leur montrant les dangers des régimes, des diktats de la mode et des ravages de l’anorexie. Le but c’est de choquer pour sensibiliser. »
Cette campagne était pour elle un moyen de montrer que l’extrême maigreur est synonyme de laideur.
« Ca engendre la mort et c’est tout sauf la beauté, c’est tout le contraire » avait-elle déclaré.
Sur cette photo choc on voyait une jeune femme d’une extrême maigreur, vieille avant l’heure, fatiguée, effrayante !
Pour une fois, on montrait clairement les ravages sur le corps que peut causer la pression et le martèlement des images de femmes toujours plus minces diffusées par les médias et le monde de la mode.
Pour une fois on criait haut et fort que les effets de la mode étaient plus souvent des troubles du comportement alimentaire, une mauvaise image de soi et du mal-être que des strass et des paillettes.
En 2009 cette militante anti-anorexie avait participé au tournage d’un clip de la chanteuse genevoise Licia Chery, pour le titre « Mental Disease ».
Alors pourquoi ce silence sur sa mort pendant plus d’un mois ?
Il s’agit en fait d’une volonté de sa part. C’est une de ses amies qui le 21 décembre a finalement annoncé son décès sur facebook.
Isabelle s’est éteinte mais cette lutte que nous partageons doit continuer.
Les créateurs, les médias, les photographes … doivent s’ouvrir à une plus grande variété de physiques. Tout le mode doit prendre conscience que l’image des femmes dans les médias n’est pas une réalité et que les conséquences engendrées peuvent en être dramatiques.