Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil est un trouble du sommeil se caractérisant par des pauses respiratoires se répétant près d’une dizaine de fois par heure. Ces pauses peuvent durer de 10 à 30 secondes, voire plus en cas d’apnée du sommeil sévère. Ces apnées causent des microréveils qui retentissent fortement sur la santé et la qualité de vie des personnes atteintes. Tout le monde peut souffrir d’apnée du sommeil, même les enfants. Cependant, certaines personnes risquent plus de développer ce trouble du sommeil, comme les hommes en surpoids et les personnes de plus de 65 ans.
Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) se caractérise par un arrêt total de la respiration durant au moins 10 secondes, et ce plusieurs fois par heure. Ce mécanisme est causé par un relâchement des muscles du pharynx ainsi qu’un blocage de la trachée. Le fait de devoir reprendre sa respiration nécessite alors des microéveils qui perturbent fortement la qualité du sommeil. Les personnes qui souffrent d’apnée du sommeil ne peuvent plus bénéficier d’un sommeil réparateur.
Il existe trois types d’apnée du sommeil : le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), l’apnée centrale du sommeil (ACS) et l’apnée mixte du sommeil. La première est due à un relâchement des tissus de la gorge et des muscles de langue, entraînant une obstruction partielle des voies respiratoires. La seconde est causée par un problème neurologique, le cerveau oubliant en quelque sorte de respirer durant le sommeil ; quant à l’apnée mixte, comme son nom l’indique, il s’agit d’un syndrome associant les deux types d’apnée précédents. L’apnée mixte est beaucoup plus rare, l’apnée obstructive étant la plus répandue.
Les causes de l’apnée du sommeil
La recherche a encore du mal à déterminer les causes exactes de l’apnée du sommeil, toutefois certains facteurs sont réellement prédisposants, comme le surpoids, l’obésité, ainsi que le genre. En effet, les hommes sont plus atteints d’apnée du sommeil que les femmes, de surcroît s’il sont en surpoids. Les personnes âgées de plus de 65 ans sont également plus à risque de souffrir de cette pathologie, la plupart du temps causée par un relâchement des tissus et muscles du pharynx.
Certaines habitudes néfastes sont également mises en cause, comme l’alcool et le tabac, lesquels contribuent au relâchement des tissus du pharynx.
Les symptômes et conséquences de l’apnée du sommeil
L’apnée du sommeil est un trouble dont souffrent près de 7 % de personnes en France. Toutefois, selon les spécialistes, nombreux sont les individus ignorant souffrir de cette pathologie, fortement sous-diagnostiquée. Or, les répercussions de l’apnée du sommeil sur la santé et la qualité de vie des patients sont importantes : importantes céphalées dès le réveil, bouche sèche, fatigue intense, hypopnée durant le sommeil (diminution de l’amplitude respiratoire), troubles de la mémoire, hypertension, fatigue diurne intense et autres pathologies potentiellement graves.
Sur le long terme, une apnée du sommeil non prise en charge peut entraîner des accidents cardiovasculaires, des accidents vasculo cérébraux (AVC) et des maladies chroniques dues à l’affaiblissement du système immunitaire. Si vous présentez un ou plusieurs symptômes d’apnée du sommeil, notamment les migraines matinales et une somnolence diurne, il est important d’en parler avec votre médecin, afin que ce dernier procède à des examens médicaux pour formuler un diagnostic.
Souffrir d’apnée nocturne entraîne également une hypoxémie, soit une diminution de la quantité d’oxygène transportée dans le sang. Un trouble pouvant causer de nombreuses complications.
Qu’est-ce que l’hypoxémie ?
L’hypoxémie se caractérise par une diminution de la quantité d’oxygène transportée dans le sang par les globules rouges. L’hypoxémie a des conséquences réellement néfastes pour l’organisme, que ce soit au niveau pulmonaire comme général. Ce trouble, mis en évidence par la gazométrie artérielle, peut nécessiter une prise en charge urgente selon son intensité.
En cas d’apnée du sommeil, la respiration ne pouvant se faire correctement, la pression artérielle en O2 diminue alors, ce qui est synonyme d’un mauvais échange entre les alvéoles pulmonaires et les capillaires sanguins. Lorsque la pression partielle d’O2 passe en dessous de PaO2 > 80 mmHg, l’on parle alors d’hypoxémie. Une hypoxémie peut avoir des conséquences graves, comme une tachycardie ou même conduire à une hypoxie, à savoir une inadéquation entre les apports en oxygène et les besoins tissulaires.
Les conséquences de l’hypoxémie
Les conséquences de l’hypoxémie peuvent être réellement graves si cette pathologie, causée entre autres par l’apnée du sommeil, n’est pas prise en charge. En effet, en cas d’hypoxie, les besoins tissulaires en oxygène ne sont plus assurés. De ce fait, qu’elle soit locale ou généralisée, l’hypoxie entraîne de nombreuses complications.
Souffrir d’hypoxémie, à savoir d’une diminution d’oxygène dans le sang, peut entraîner une cyanose, caractérisée par l’apparition d’une coloration bleutée de la peau et des muqueuses. Cette coloration est due à une hypoxie des tissus cellulaires, qui ne sont plus suffisamment oxygénés. Des lésions neurologiques peuvent également avoir lieu, lesquelles entraînent, entre autres, des troubles de la mémoire.
Dans les cas les plus graves, l’hypoxémie pouvant mener à une hypoxie sévère, une anoxie peut se déclarer. L’anoxie est une absence totale d’oxygène au niveau des tissus. Il s’agit alors d’une réelle urgence médicale, puisque cela peut conduire à une insuffisance cardiaque, un accident vasculaire cérébral (AVC), des lésions cérébrales irréversibles, voire un coma.
Les symptômes de l’hypoxémie
Les principaux symptômes d’un manque d’oxygène dans le sang sont des nausées, des céphalées ou migraines, une tachycardie, une hyperventilation ou une hypoventilation et des troubles du comportement.
Le traitement de l’hypoxémie
Le traitement de l’hypoxémie et de l’hypoxie dépend avant tout de son origine, de son évolution et de sa gravité. Lorsque l’hypoxémie est due à une apnée du sommeil, agir sur cette pathologie entraînera la disparition de cette pathologie. Dans tous les cas, un apport supplémentaire en oxygène sera préconisé, via un masque à oxygène couvrant le nez et la bouche, une sonde d’intubation endotrachéale, une canule de trachéotomie ou bien un caisson d’oxygène hyperbare dans les cas les plus sévères.