RuleSpider a écrit:
Par contre le coup du terrorisme utérin , bin il est vrai que dire vous n'avez pas d'utérus vous savez pas de quoi vous parlez est réducteur , mais à ce moment là on sent bien qu'elle est limite de pleurer et il aurait fallu le dire autrement messieurs .
Je comprends que ça peut paraitre réducteur, mais il faut replacer les choses dans le contexte le plus animal et le plus insctinctif qui soit.
Quand on parle de virilité, on ne peut s'empêcher de faire référence à un endroit bien précis du corps de l'homme. Ne dit-ont pas pour parler d'un homme, un vrai, qu'il a des coui*** ? C'est réducteur, mais on comprend tout de suite ce que ça veut dire, ça renvoie à l'image du mâle, de l'homme, tel que la société estime qu'il doit être. Ca renvoie surtout à l'image du mâle animal, responsable de la reproduction. Quelle image a-t-on des hommes stériles ? Pourquoi un homme qui apprend qu'il est stérile se pose-t-il immédiatement des questions sur sa virilité, alors que ça n'a rien à voir ? Parce que ce qui est en cause, c'est l'image d'homme qu'il doit donner.
Chez les femmes stériles - je le suis suite à une maladie, donc je sais de quoi je parle - c'est pareil, le sentiment d'être une "vraie" femme s'estompe souvent.
Toi même tu le dis dans un autre post Rulespider, quand tu parles de ta belle-mère qui serait "plus stérile que le..." et qui de ce fait n'aurait pas le droit à avoir un mot sur la sexualité ou l'éducation des enfants.
En disant cela, tu nie totalement la femme qui est en elle. Elle est stérile, donc pas femme à part entière, donc elle n'a même pas son mot à dire surtout sur ces sujets là. Et c'est vrai que tes propos m'ont choquée car ils m'ont replacée dans la situation que j'ai vécue...
En tant que femmes stériles, on passe quasiment toutes par ce cheminement là, nous sommes des femmes incomplètes, des apparences de femmes mais sans ce qui semble tellement essentiel aux yeux des autres : la capacité à donner la vie.
C'est une souffrance terrible, elle vous culpabilise, elle vous fait sentir nulle, bonne à rien, à part, limite "maudite". Parfois elle vous conduit même à vous nier en tant que femme, pourquoi n'être qu'un être incomplet, amputé de cette faculté qui parait tellement essentielle aux yeux des autres ? Autant ne rien être du tout... Alors souvent certaines d'entre nous oublient qu'elle sont toujours femmes à part entière...
Et pourtant nous aussi nous avons un utérus, sous-entendu nous aussi nous sommes des femmes à part entière, avec des sentiments, avec des idées sur la sexualité et l'éducation des enfants. Ce n'est pas parce que nous n'avons pas capacité d'être mère que nous ne sommes pas femmes. Nous le sommes au même titre que les autres.
Voilà ce qu'est pour nous, enfin du moins pour moi, le fait d'avoir un "utérus" comme vous messieurs vous avez des couil***.
Je ne suis pas une mère et je ne le serai jamais, mais je suis une femme et je refuse qu'on prétende le contraire, ce que Nolleau a fait avec Laurence Boccolini. Celle-ci a très bien su lui rappeler avec son expression, qui pouvait sembler "brute de décoffrage" qu'il s'adressait à une femme, à une femme qui souffre au plus profond d'elle-même et qui a droit au respect et pas juste à un être asexué incapable d'enfanter, qu'il n'était pas tolérable de la réduire à un simple utérus stérile.
C'est lui qui a été réducteur, pas elle.