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Le gouvernement veut en finir avec les fonctionnaires

113 ans Bretagne 1920
Il me semble qu'il est important de diffuser le plus largement possible ces propos du Ministre de la Fonction publique (sic) rapportés par Charlie-Hebdo, tenus lors d'une réunion de la  
Fondation Concorde, proche de la majorité actuelle, le mercredi 20 octobre au Café Restaurant Pépita à Paris :

"Les retraités de la fonction publique ne rendent plus de services à la nation. Ces gens-là sont inutiles, mais continuent de peser très lourdement. La pension d'un retraité, c'est presque 75% du coût d'un fonctionnaire présent. Il faudra résoudre ce problème."
"Le grand problème de l'État, c'est la rigidité de sa main-d'oeuvre. Pour Faire passer un fonctionnaire du premier au deuxième étage de la place Beauvau, il faut un an. Non pas à cause de l'escalier [rires dans la salle], mais des corps. Il y a 1400 corps. 900 corps vivants, 500 corps morts [rires], comme par exemple l'administration des télécoms. Je vais les remplacer par cinq filières professionnelle qui permettront la mobilité des ressources humaines : éducation, administration générale, économie et finances, sécurité sanitaire et sociale. Si on ne fait pas ça, la réforme de l'État est impossible. Parce que les corps abritent des emplois inutiles."
"A l'heure actuelle, nous sommes un peu méchants avec les fonctionnaires. Leur pouvoir d'achat a perdu 4,5% depuis 2000."
"Comme tous les hommes politiques de droite, j'étais impressionné par l'adversaire. Mais je pense que nous surestimions considérablement cette force de résistance. Ce qui compte en France, c'est la psychologie, débloquer tous ces verrous psychologiques."
"C'est sur l'Éducation nationale que doit peser l'effort principal de réduction des effectifs de la fonction publique. Sur le 1,2 million de fonctionnaires de l'Éducation nationale, 800 000 sont des enseignants. Licencier dans les back office de l'Éducation nationale, c'est facile, on sait comment faire, avec Éric Woerth [secrétaire d'État à la Réforme de l'État] : on prend un cabinet de conseil et on change les process de travail, on supprime quelques missions. Mais pour les enseignants, c'est plus délicat. Il faudra faire un grand audit."

"Le problème que nous avons en France, c'est que les gens sont contents des services publics . L'hôpital fonctionne bien, l'école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d'une crise majeure - c'est ce que fait très bien Michel Camdessus , mais sans paniquer les gens, car à ce moment-là, ils se recroquevillent comme des tortues."

Il admet dans ses propos que les français sont satisfaits de la qualité du service public rendu par les fonctionnaires, quels qu'ils soient. C'est bien en les fragilisant de l'intérieur (sous effectif, baisse d'investissements etc.) qu'il compte rendre les services publics impopulaires auprès des populations. Une impopularité qui lui servira de prétexte pour les privatisations à venir. Alors que ce sont bien les attaques à l'oeuvre depuis de nombreuses années qui dégradent la qualité des services publics.



Je suis personnellement outrée par ces propos : manipulation et campagne de désinformation : voilà le programme de la droite pour en finir avec la fonction publique :shock: . Qu'en pensez-vous ?
I
47 ans NANCY 5017
que ce qui nous attend est loin d'être rose nous les enseignants et nous les français ...
J'espère que l'opinion publique réagira à temps . ( avant qu'on laisse leurs gamins aux mains de n'importe qui par exemple )
Vous imaginez seulement 2 secondes une privatisation des services médicaux ou d'éducation ? ça fait froid dans le dos et si personne ne réagit , ils oseront ... ( Ils osent tout en ce moment et vous connaissez la suite : les c**s ils osent tout c'est à ça qu'on les reconnait )

Pour le coût des fonctionnaires : et la loi qui garantie à tout député une retraite à vie passée il y a peu par Mr Debré ? c'est pas une dépense inutile et lourde ça ?
45 ans RP 3487
A partir du moment ou le système reste le même ( niveau de rembourssement, encadrement scolaire, niveau scolaire, etc ...) je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas appel à des prestataires extérieurs au fonctionnariat pour reduire les couts ...

Cela se pratique déjà dans les grandes entreprises : les internes coutant plus cher avec un rendemment constestable, on fait des appels d'offre aux prestas. On garde le savoir faire et l'encadremment aux internes, et on fait faire aux prestas ...

Je suis désolé mais c'est la solution la plus economique ... la plus fonctionnelle et la plus mobile aussi ...

Que ce soit dans le fonctionnariat ou dans les grandes entreprises privées françaises (Banque, auto, etc ...) ils y a beaucoup de "poids morts", des gens immutables, non evolutifs, placardé en doré jusqu'au jour de leur retraite ou ils couteront encore de l'argent ...

Je ne vois pas pourquoi les fonctionnaires crient au scandale dès qu'on parle economat, rentabilité, evolutions, etc ....
38 ans 4879
N'oublions pas que la majortié des français a voté pour ce gouvernement :twisted: ... franchement j'ai les nefs à un point que vous imaginez même pas, mais ce qui me réconforte c'est que les c*ns qui ont voté pour lui doivent les avoir encore plus...c'est méchant mais c'est comme ça :evil:
58 ans le pays de Cocagne bien sur 4169
TrysKellia a écrit:
A partir du moment ou le système reste le même ( niveau de rembourssement, encadrement scolaire, niveau scolaire, etc ...) je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas appel à des prestataires extérieurs au fonctionnariat pour reduire les couts ...

Cela se pratique déjà dans les grandes entreprises : les internes coutant plus cher avec un rendemment constestable, on fait des appels d'offre aux prestas. On garde le savoir faire et l'encadremment aux internes, et on fait faire aux prestas ...

Je suis désolé mais c'est la solution la plus economique ... la plus fonctionnelle et la plus mobile aussi ...

Que ce soit dans le fonctionnariat ou dans les grandes entreprises privées françaises (Banque, auto, etc ...) ils y a beaucoup de "poids morts", des gens immutables, non evolutifs, placardé en doré jusqu'au jour de leur retraite ou ils couteront encore de l'argent ...

Je ne vois pas pourquoi les fonctionnaires crient au scandale dès qu'on parle economat, rentabilité, evolutions, etc ....


le problème c'est que bizarrement c'est d'abord l'instituteur de campagne ou le petit hopital proximité qui sont déclaré non rentable avant les conseillers des ministres... toujours trouvé ça étrange la facilité avec laquelle ce sont les fonctionnaires les plus loin de Paris qui sont moins rentables
alors réformer oui peut être mais si c'est pour réformer pour aider les habitants de la creuse ça pourra peut être déboucher sur quelques choses d'intéressant... mais comme la réforme augmente plutot les difficultés pour les français loin des grandes aglomérations je n'en vois pas l'intéret la moi

quand a l'externalisation je suis pas sure qu'elle fonctionne aussi bien... il y a des cas ou la perte de compétences est plus dommageable à une entreprise... mais ça les comptables à courte vue ne le voient pas... on s'en fout il n'y a qu'a dégraisser les effectifs une fois les mauvaises décisions prises
I
47 ans NANCY 5017
TrysKellia a écrit:
...

Je ne vois pas pourquoi les fonctionnaires crient au scandale dès qu'on parle economat, rentabilité, evolutions, etc ....


parce que ça signifie embaucher des gens sans qualifications parfois , et corvéables à merci : à la poste , les jeunes embauchés sans le statut de focnctionnaire remerciés dès qu'il y a moins de boulot ( j'étais étudiante , mon statut était différent mais je me souviens avoir signé des contrats à la journée ou à la semaine ) ...
ou alors mieux : dans l'éducation nationale , tous les contractuels et autres employés depuis des années , qui ont fait leurs preuve et qu'on a laissé sur le carreau à la rentrée dernière ( dans ma région en espagnol ils ont laissé la majorité sans boulot à la rentrée )

Bref , ça veut dire des " employés kleenex " qui n'auront qu'à la fermer s'ils espèrent bosser
et embaucher des gens du privé dans certains domaines , notamment l'éducation , c'est dangereux : c'est la porte ouverte à tout et n'importe quoi ... ( hein les logiciels educatifs de mac machin ou cola truc )
45 ans RP 3487
Citation:
quand a l'externalisation je suis pas sure qu'elle fonctionne aussi bien... il y a des cas ou la perte de compétences est plus dommageable à une entreprise... mais ça les comptables à courte vue ne le voient pas... on s'en fout il n'y a qu'a dégraisser les effectifs une fois les mauvaises décisions prises


D'ou le fait que j'ai bien spécifié :

Citation:
On garde le savoir faire et l'encadremment aux internes, et on fait faire aux prestas ...


Pour ma part je bosse dans une grosse boite qui a connu le bien et le pire de l'externalisation. Maintenant le mot d'ordre est : tout poste a moyenne ou forte valeure ajoutée doit etre detenu par un interne.
Et le système marche plutot pas mal ...

Je suis bien d'accord que l'externalisation de doit pas rimer avec extermination du service public local.

L'idée n'est pas mauvaise si elle est utilisée à bon essient ...

Après on ne peut pas non plus laisser le fonctionnariat dans l'etat actuel, de toute evidence une grande reforme s'impose ...
Faut pas bloquer d'entré mais voir comment ça se passe ailleur et trouver des solution adaptées aux français, à tous les français !!!
52 ans pépettesland 1803
TrysKellia a écrit:
A partir du moment ou le système reste le même ( niveau de rembourssement, encadrement scolaire, niveau scolaire, etc ...) je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas appel à des prestataires extérieurs au fonctionnariat pour reduire les couts ...


Ce qui n'est pas le cas.

J'ai travaillé pas mal de temps à l'éducattion nationale dans la gestion des profs et je peux te dire qu'un vacataire (prestataire extérieur si tu veux) n'a absolument pas les mêmes compétences pour enseigner à des élèves qu'un prof formé.

J'ai vu et j'ai testé les dégats également en tant qu'élève et je le souhaite à personne.

Même chose pour les professiosn de santé.

Désolée de paraître dure mais je prèfère également de loin la formation scientifique et difficile de nos médecins et infirmières français que d'aller recruter des médecins dans les pays étrangers aux formations plus "ouvertes" on va dire.

De plus, j'aimerais bien qu'on m'explique en quoi les privatisations sont une bonnes choses pour les "clients" ? Si j'en juge par les exemple de le gestion des trains en Angleterre ou de l'énergie eux States c'est pas l'extase.
Qt au formidable exemple de la privatisation des renseignements français, ça se passe de commentaire.

Enfin une service public n'a jsutement pas à être rentable, puisque justement c'est un service rendu au public.

Enfin, de toute manière, cette discussion va une nouvelle fois tournée en eua de boudin entre les pro et les anti fonctionnaire. C'est toujours la même histiore et c'est toujours aussi déprimant.

Sinon je vous invite à lire ça, histoire de changer un peu du discours habituel et ça fait du bien :

POLITIQUE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
Gaspillages, fonctionnaires : la TPE de Jacques Marseille
Grâce au Point, l'économiste Jacques Marseille est devenu le spécialiste du gaspillage public et, plus que ça, le journaliste ultralibéral dont la profession n'osait plus rêver depuis Jean-Marc Sylvestre. Pourfendeur jamais repu des dépenses publiques, il traque sans relâche le centime d'euro public.



Jaques Marseille est à la dénonciation du gaspillage de l'argent public ce que la pile Duracell était à son lapin : une énergie quasi-inépuisable pour taper mécaniquement toujours plus longtemps et avec la même vigueur sur son tambour. Si le lapin de Duracell avait de l'énergie, personne ne nous a jamais vraiment dit s'il avait un cœur et un cerveau. On en vient parfois à se demander s'il n'en est pas de même avec Jacques Marseille.
En bon économiste, il raffole des chiffres. Des gros chiffres ! La rubrique de Jacques Marseille dans Le Point ne doit rien au hasard, elle s'intitule «Le chiffre de Jacques Marseille». En général un pourcentage, ou un bon gros chiffre tout en milliards, abstrait mais qui dit bien l'étendue des dégâts et l'ampleur du désastre.


La dernière enquête de Jacques Marseille sur les dépenses de santé
Jacques Marseille : des gros chiffres, des milliards et des pourcentages
Cette semaine dans Le Point Jacques Marseille a même droit à 5 pages, intitulées sobrement : «Santé : enquête sur les scandales d'un système à bout de souffle». Et là, le pourfendeur du gaspi public s'en donne à cœur joie : que des pourcentages et des bons gros chiffres partout ! Trente sept gros chiffres sur les deux premières pages de son enquête fouillée. Des euros, des milliards d'euros, des pourcentages, des morts, des vies, des frais d'ambulance : 600 000 euros, 250 millions d'euros, 67 milliards d'euros…A en avoir la nausée.
Songez , par exemple, que «350 hospitalisations résultent d'effets pervers de prescriptions non justifiées ou incompatibles entre elles». Le saviez-vous ? Sans doute pas. Et maintenant ? Ben…Vous le savez. Merci Jacques Marseille. Beaucoup de tableaux et des infographies aussi. Apparemment, Jacques Marseille aime les tableaux et les infographies. Surtout quand les courbes de dépenses montent.

Des articles anti-fonctionnaires au kilomètre
A croire que Jacques Marseille pond ses articles anti-dépenses publiques à la chaîne. Des articles pré-écrits avec des cases où il n'est que de changer les chiffres et remplacer «santé» par «école» ou «armée» selon la commande : «un papier de 8 000 signes anti-Education nationale avec beaucoup de chiffres de dépenses pour cet aprèm. C'est parti, coco !» ; «5 000 signes sur la fonction publique territoriale avec des courbes qui montent! C'est comme si c'était fait» ; «6 feuillets sur les déficits publics. Roule ma poule !». Même aisance et productivité sur les médias audiovisuels : «un show de 12 minutes sur le coût de l'immigration. Ok, je me recharge, je me rase et j'arrive».

Le Jean Montaldo de la fonction publique
A l'instar de celle de Bashung, la petite entreprise de notre Jean Montaldo de la fonction publique ne connaîtra jamais la crise. Le poujadisme anti-fonctionnaires aura toujours ses partisans, convaincus qu'un fonctionnaire ne fout jamais rien, exceptés les flics, les pompiers, les infirmières, les profs, etc. Rendons justice tout de même à Jacques Marseille, en ceci qu'il n'est jamais inutile de pointer les dérives d'un système, et que la fonction publique n'échappe pas aux abus. Mais à trop proclamer sa foi mystique et utopique en un système public pur et parfait qui serait dirigé comme une entreprise -c'était l'utopie sarkozyste, elle a vécu- Jacques Marseille participe d'un racisme anti-fonctionnaire un peu bêta.

Juin 2006: une enquête sur les Tricheurs du chômage
Faut pô gâcher !
Pour ce qui est de son côté Guy Roux façon Guignols de l'info «c'est pô bien. Faut pô gâcher !». Peut-être qu'un psychanalyste chevronné saura nous dire de quel traumatisme infantile relève cette angoisse du «zéro défaut» public...surtout chez un prof qui aura finalement fait toute sa carrière en milieu universitaire.

Une petite entreprise qui tourne en rond
Considéré par ses groupies du Point comme un esprit «clair, sain et objectif» , Jacques Marseille semble avoir perdu tous ses repères face à la virevolte sarkozyenne: ses tchats enthousiastes où il déclarait que nous devrions «voir les résultats de la politique économique de Nicolas Sarkozy dès septembre ou octobre 2007» se lisent aujourd'hui avec délectation. Soeur Jacques Marseille, je ne vois toujours rien venir ?
Pour se refaire une santé, nous suggérons donc à cet esprit «clair, sain et objectif» d'aller traquer le gaspi dans le privé: EADS, Vivendi, Axa ou Microsoft. Même dans ces entreprises ultra-performantes, il trouvera sans doute quelques dépenses de fonctionnement abusives à dénoncer ou un stylo oublié sous un bureau qui attend qu'on le retrouve. Une façon de s'aérer des méninges sans doute lassées de bouffer du fonctionnaire depuis 30 ans, et une opportunité de saisir un nouveau marché pour sa petite entreprise. Car à trop tourner en rond sur soi même, le risque est grand de perdre l'équilibre. Un comble pour Jacques Marseille.

Jeudi 10 Avril 2008 - 00:10
Régis Soubrouillard
Lu 12218 fois
45 ans 04 5576
Effectivement ce topic va, comme tous les autres, finir en eau de boudin :roll:
mais bon tant pis, j'apporte ma petite pierre :

Pour ma part, je suis pour les réformes, y compris celle de l'emploi. Mon souhait n'est bien sur pas de générer du chômage ou de mettre des gens à la rue mais tout comme Tryskella, je pense qu'une entreprise (et la fonction publique est une entreprise, qu'on le veuille ou non) doit être performante.

Et être performant signifie "qualité" au sens "économique" du terme, c'est à dire le compromis entre le meilleur "produit" ou "service" au meilleur coût et dans les meilleurs délais.

Cela dit, avant de toucher aux emplois, je me demande si nos "chers" ministres se sont posé la question du système. Il y a forcément, partout, des taches que l'on peut alléger, faire autrement pour les rendre plus efficaces, ou mutualiser. Je ne parle pas là des taches "sur le terrain", qu'assument les personnels soignant, enseignant, la police, les pompiers etc etc. Je parle plutôt de la partie administrative autour.

Je crois que nous avons besoin d'une gestion plus efficace, ce qui ne veut pas dire moins d'emplois pour les personnes "animant" la fonction publique, mais une meilleure répartition des rôles, des administration qui ne sont pas doublons les unes des autres ou dont les décisions de l'une n'invalide pas celle de l'autre, obligeant à refaire tout le travail.

Et là, pour le coup, prendre exemple sur les entreprises privées ne seraient pas un luxe. Dans les entreprises privées, les organisations sont souvent telles que les personnes réalisant effectivement les choses sont plus nombreuses que les décisionnaires, lesquels sont clairement identifiés et responsables de la bonne marche des choses. Comme on dit dans ma boite, nomme un responsable, ça ira, nomme en deux, rien n'avancera, chacun se balancera la patate chaude et se cachera derrière l'autre.

Et je ne suis pas d'accord avec Finette sur les vacataires. Dans les entreprises privées, on a souvent la gestion prévisionnelles des emplois et carrières. Je crois qu'elle existe aussi dans les administrations : comment former quelqu'un si on lui fait pas faire les taches ?

Enfin et pour finir, moi ce que je crois c'est que pour le coup, la fonction publique devrait avoir, "en local" sur de petits secteurs, des critères qualités à satisfaire impérativement, et non pas se contenter d'une moyenne territoriale qui gomme finalement les disparités et cache les dysfonctionnement.

Je ne sais plus qui a dit, et je suis d'accord avec elle, que c'est toujours le fin fond de la Creuse qui est pénalisé et pas les grandes régions comme l'IDF. C'est vrai, et c'est simplement parce qu'au lieu de dire "il manque 30 personnes en IDF et 80 dans la creuse", on dit "il manque 110 personnes en france". En disant cela, y 9 chances sur 10 pour qu'on fasse moitié moitié, qu'il y ait "trop" (je me marre en écrivant cela parce que je sais bien que les chiffres sont toujours sous dimensionnés :roll: ) et pas assez dans la Creuse.

Bref, comme toujours, on s'attaque à la "dépense" la plus apparente (c'est à dire les salaires) sans se soucier de regarder si ce ne sont pas les méthodes qui sont à améliorer...
52 ans pépettesland 1803
Toad a écrit:

Et je ne suis pas d'accord avec Finette sur les vacataires. Dans les entreprises privées, on a souvent la gestion prévisionnelles des emplois et carrières. Je crois qu'elle existe aussi dans les administrations : comment former quelqu'un si on lui fait pas faire les taches ?

/quote]

Donc, tu penses que n'importe qui peut faire prof ? C'est bien ça ?

Parce qu'un vacataire dans l'éducation nationale c'est par exemple un ingénieur qui vient donner des cours de physique à des élèves de C (c'était mon cas), sans jamais avoir reçu aucune formation pour enseigner, sans savoir faire un cours, bref sans avoir aucune méthode d'enseignement.

Donc les élèves essuiront les plâtres, tant pis pour leurs études futures, mais grâce à ça ont aura fait économiser aux contribuables. Quoi exactement, j'aimerais bien le savoir ?
45 ans 04 5576
finette a écrit:
Toad a écrit:

Et je ne suis pas d'accord avec Finette sur les vacataires. Dans les entreprises privées, on a souvent la gestion prévisionnelles des emplois et carrières. Je crois qu'elle existe aussi dans les administrations : comment former quelqu'un si on lui fait pas faire les taches ?

/quote]

Donc, tu penses que n'importe qui peut faire prof ? C'est bien ça ?

Parce qu'un vacataire dans l'éducation nationale c'est par exemple un ingénieur qui vient donner des cours de physique à des élèves de C (c'était mon cas), sans jamais avoir reçu aucune formation pour enseigner, sans savoir faire un cours, bref sans avoir aucune méthode d'enseignement.

Donc les élèves essuiront les plâtres, tant pis pour leurs études futures, mais grâce à ça ont aura fait économiser aux contribuables. Quoi exactement, j'aimerais bien le savoir ?


Déjà zen, s'il te plait, si c'est pour me faire agresser, je préfère ne pas répondre.

Une personne de ma boite l'a quittée pour devenir vacataire : elle a eu une formation de l'éducation nationale et celle ci a validé sa formation. A aucun moment, un ingénieur ou qui que ce soit ne peut décider "tiens j'vais faire prof" et aller s'installer devant un tableau. Il y a une filière, des approbations à avoir. Si celle ci n'est pas au point, ben qu'on l'améliore !
Mais le fond de ma pensée ne change pas : pour faire des profs ou tout autre profession "de qualité" il faut bien qu'à un moment ou un autre, on aille se coltiner sur le terrain.

J'ai eu, quand j'étais gamine, une instit formée qui faisait la partie finale de ces études (je ne sais pas si on appelle cela un stage ou autre). Elle a pris une classe entière et a été une vraie catastrophe. Pas d'autorité, elle était désemparée devant les gamins, à telle point d'oublier de nous faire faire notre compo de géo. :roll:
Et dans ce cas précis, j'ai, avec une vingtaine d'autres gamins, essuyé les plâtres.
Je n'en suis pas morte et aucun des autres gamins non plus, parce que le système a su tirer la sonnette d'alarme quand il le fallait, et que cette instit a été remplacée par.. une vacataire. Hé oui. Une femme très appréciée des gamins.
Quant à la première, je ne sais pas ce qu'elle est devenue. J'espère qu'elle a eu une seconde chance si elle le souhaitait et qu'elle a finit par trouver sa voie.

Ce sont des exemples, bien sur et on ne peut pas en tirer une règle. Mais à ta question je répond "oui, avec un système d'évaluation adapté et éprouvé et dans des domaines ciblés. Les "fondamentaux" comme le français, l'histoire, les langues, les bases mathématiques et des sciences, doivent être enseignés par des professeurs de métier. Pour le reste, il peut être bon aussi de sortir un peu les élèves de leur cahier et de leur donner parfois un cours qui a du sens, c'est à dire "à quoi sert réellement la physique" etc etc. Pour moi les deux sont complémentaires. Mais là encore ce n'est pas une question de personnes mais de systèmes. Ce sont les programmes qu'il faudrait réformer.

Accessoirement, je suis ici pour dialoguer. SI tu me sautes à la gorge, on se dit au revoir ;)
50 ans albertville 1799
Je suis plutôt contre les privatisations et contre la suppression de la fonction publique.

Je suis toutefois d'accord avec Toad sur l'optimisation des tâches. Cela devrait être fait partout, public ou privé. Parce qu'après tout, si une administration fonctionne aussi bien en ayant économisé sur des tâches jadis lourdes et inefficace, cela fera toujours des crédits que l'on pourra mettre ailleurs (la recherche par exemple, mais aussi la secu, les protections sociales, les infrastructures, l'art etc....)

Et je trouve que les hauts fonctionnaires et ministres devraient être jugés véritablement sur leurs résultats. Dans le privé, un patron qui s'est planté dégage (certes avec un golden parachute pour certains et là non plus ce n'est pas normal) et ce qui m'agace au plus haut point c'est qu'un "grand de la fonction publique" qui fait une connerie, on le mute avec une promotion ou il se fait élire sénateur ou prendra un autre portefeuille ministériel etc....
52 ans pépettesland 1803
Désolée d'avoir été agressive, j'avais peu de temps pour poster donc j'ai été au plus vite ce qui me donne un ton sec et cassant en général.

Pour les formations, a priori cela doit dépendre des académies (moi j'étais à Créteil) et du temps que les rectorat veulent bien accorder aux recrutements de leurs vacataires (je parle bien de vacataires, pas de remplaçants, on est d'accord) mais le fait est que pour être vacataire aucune formation enseignante n'est requise au départ :

http://www.ac-versailles.fr/rh/nontitulaires.htm

Par contre, il est peut être possible que suivant les académies et le nombres de profs manquants les rectorat recrutent plutôt des profs en cours de formation ou assurent eux mêmes au moins une mini formation avant de lacher le vacataire devant les élèves.

Par contre, pour ce que j'en ai vu à Créteil, c'est pas le cas (trop de profs à remplacer, pas assez de suppléants, délais de remplacement trop courts pour pouvoir assurer une formation).

Bref, c'était pas terrible en général, sauf trop rares exeptions.

Maintenant, je ne dis pas non plus que tous les enseignants formés à l'IUFM étaient des cadors, mais au moins ils étaient suivis, avaient des stages , des tuteurs qui vérifiaient leur travail et si vraiment ils étaient trop mauvais ils étaient recalés.
52 ans pépettesland 1803
Oups, je voulais pas dire remplaçants mais remplaçants CONTRACTUELS. :oops:
45 ans 04 5576
finette a écrit:
Désolée d'avoir été agressive, j'avais peu de temps pour poster donc j'ai été au plus vite ce qui me donne un ton sec et cassant en général.

Pour les formations, a priori cela doit dépendre des académies (moi j'étais à Créteil) et du temps que les rectorat veulent bien accorder aux recrutements de leurs vacataires (je parle bien de vacataires, pas de remplaçants, on est d'accord) mais le fait est que pour être vacataire aucune formation enseignante n'est requise au départ :

http://www.ac-versailles.fr/rh/nontitulaires.htm

Par contre, il est peut être possible que suivant les académies et le nombres de profs manquants les rectorat recrutent plutôt des profs en cours de formation ou assurent eux mêmes au moins une mini formation avant de lacher le vacataire devant les élèves.

Par contre, pour ce que j'en ai vu à Créteil, c'est pas le cas (trop de profs à remplacer, pas assez de suppléants, délais de remplacement trop courts pour pouvoir assurer une formation).

Bref, c'était pas terrible en général, sauf trop rares exeptions.

Maintenant, je ne dis pas non plus que tous les enseignants formés à l'IUFM étaient des cadors, mais au moins ils étaient suivis, avaient des stages , des tuteurs qui vérifiaient leur travail et si vraiment ils étaient trop mauvais ils étaient recalés.



Citation:
source II. 2. Les chefs d' établissement devront s' assurer de la compétence des candidats dans le respect des dispositions de l' article 2 du décret du 12 juillet 1989 qui précisent les titres ou diplômes, ou l'expérience professionnelle antérieure, qui sont requis.
Ces dispositions permettent de prendre en compte la diversité des situations, en particulier pour l'enseignement des disciplines technologiques et professionnelles.


Ce n'est pas une formation, c'est vrai mais il y a tout de même un responsable nommé qui doit, normalement, bien faire les choses.
De plus, apparemment, la vacation ne peut excéder 200h par an (je ne cite pas le décret mais vous le trouverez dans le texte de source).
Alors ok, on devrait plutôt écrire que chaque étudiant ne devrait pas avoir à recevoir plus de 200h de cours dispensé par un vacataire dans l'année, mais bon il me semble tout de même que la vacation est loin d'être la règle.

Bref, pour revenir au sujet, si tu reprend mes messages tu verras que je parle avant tout de réformer les méthodes et non de licencier des gens. Que je parle de critères de qualité à respecter, donc d'objectifs qui imposent les moyens. Et je pense, comme Mike, que si les responsables se prenaient une claque quand ils le méritent, comme dans le privé, cela irait un peu mieux. La sur-protection des fonctionnaires quand on parle d'incompétence, je trouve cela :roll: (et là attention à bien lire : je ne dis absolument pas que tous les fonctionnaires sont incompétents. Je dis que quand ils le sont, il faut les traiter comme tels, comme dans le privé c'est à dire en les sanctionnant ou en leur faisant changer de voie).
B I U