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Un prématuré mort, faute de soins, à Namur (Belgique)

58 ans Vielsalm, Belgique 535
Voici l'article que je viens de lire

[u]Un prématuré mort faute de soins à Namur [/u]

Le parquet de Namur a souligné aujourd'hui l'attitude "aberrante" du personnel soignant dans la mort  
vendredi d'un bébé prématuré, à l'hôpital Sainte-Elisabeth de Namur. Le bébé avait été laissé sans soin à ses parents après que ceux-ci eurent expressément demandé de ne pas le soigner.

Les parents ont prévenu tôt jeudi soir l'infirmière accoucheuse, une dame de 39 ans, de leur volonté de ne pas faire soigner l'enfant, dont la naissance à 29 semaines était prévue dans la nuit suivante, a indiqué Bernard Happart, procureur du Roi faisant fonction de Namur. L'infirmière accoucheuse a alors prévenu la pédiatre et un entretien psychologique a eu lieu avec les parents. A la fin de cet entretien, la pédiatre a donné ses instructions pour veiller à ce que l'enfant soit bien pris en charge. Cette dernière "a également demandé d'être alertée si l'accouchement s'annonçait", a expliqué M. Happart.

Mais vers 1h55 vendredi matin, les parents, persévérant dans leur attitude, signaient un document. "Ce document indiquait qu'étant donné les circonstances de naissance prématurée, les parents demandaient que leur enfant leur soit remis dans leurs bras après la naissance, sans assistance médicale". Un tel document, a souligné le procureur du Roi, n'enlève en rien l'obligation du personnel soignant de tout faire pour tenter de maintenir l'enfant en vie. Vers 4 heures du matin, l'enfant naît, en présence du gynécologue personnel des parents, un homme âgé de 64 ans. Le bébé est soumis aux tests idoines, qui donnent un résultat de 9/10. "L'enfant, même prématuré, était tout à fait viable, mais malgré cela, et de manière totalement incompréhensible, l'accoucheuse remet l'enfant dans les bras des parents, sans lui procurer de soins, sans fournir de couverture chauffante, ni effectuer des exercices respiratoires". Le gynécologue, pour sa part, rentre chez lui.

Ce n'est qu'après 7h00 que l'accoucheuse, s'inquiétant de la situation, prévient sa chef de service. Celle-ci alerte aussitôt la pédiatre, qui n'avait pas été mise au courant jusque-là, pas plus qu'une assistante de garde, qui dormait dans l'hôpital.

Lorsque la pédiatre rentre peu après dans la chambre des parents, ceux-ci s'opposent physiquement à la remise de l'enfant. La pédiatre affirme avoir reçu des coups. A l'issue d'une réunion vers 8h15, appel est fait au parquet de Namur, qui exige que les dispositions soient prises au plus tôt pour sauver l'enfant. Une équipe de police est envoyée sur place, mais le bébé est déjà décédé. A 9h05, l'avis de décès est rédigé. Parquet, juge d'instruction et médecin légiste interviennent alors pour procéder aux auditions et à une autopsie du bébé.

Samedi après-midi, l'infirmière accoucheuse est placée sous mandat d'arrêt et inculpée d'infanticide, tout comme une assistante en gynécologie âgée de 28 ans, et qui était présente cette nuit-là. Interrogé hier matin, le gynécologue est à son tour arrêté et inculpé d'infanticide.

L'article 396 du code pénal est clair : un infanticide est un meurtre prémédité sur un enfant au moment de sa naissance ou juste après. "Il n'est même pas question de s'interroger sur la viabilité, il suffit que l'enfant ait été vivant", a souligné le substitut du procureur du Roi Laurence Wauthier, en charge du dossier. "Imaginez que cet enfant a été laissé agonisant pendant 5 heures entre les bras de ses parents", a encore déploré M. Happart qui, en l'état actuel des choses, ne voit pas de justification à un tel acte.
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Je suis extrêmement choquée par ce que je viens de lire et ma première réaction, serait de condamner les parents plus que le personnel soignant de cet hôpital.

Qu'en pensez-vous ?
2436
dommage que la chaise électrique n'existe plus!

je saurai pas dire ce que je ressent devant de tels actes,c'est une horreur sans nom....
42 ans 3372
je ne comprends pas du tout l'attitude des parents...

alors là je suis vraiment sur le cul quoi... :shock:
46 ans Les pieds dans l'eau 1060
Moi, je ne sais pas trop quoi penser de ça, étant donné que je n'ai pas tous les éléments à disposition... mais à mon sens, ça pose un sacré problème éthique, entre la volonté des parents et la déontologie médicale...
58 ans Vielsalm, Belgique 535
J'ai retrouvé d'autres informations (témoignages sur l'article) qui précisent que la maman est infirmière dans un hôpital (ou clinique) pour enfants handicapés. Ce ne serait pas son premier enfant prématuré, les autres l'ont été aussi et ont maintenant des séquelles.

Tout ceci pourrait, peut être, expliquer cet acte mais de là à l'excuser, il y a une marge !

Si ces gens-là ont déjà des enfants à problèmes (moteurs et/ou mentaux) pourquoi prendre le risque de mettre un autre enfant au monde ? Et en plus, pour en arriver à un tel acte de barbarie.
44 ans 78 3901
Je suis sidérée de lire ça. Comment on peut laisser un bébé viable sans soin ?? L'attitude des parents est compréhensible mais pas excusable. Il n'ont le droit de vie ni de mort sur quique ce soit... Et le gynéco qui part dormir sans se soucier de la santé du bébé... mais où va-t'on ??... :shock:
693
Cela dit, avant de condamner faut peut-être essayer de comprendre.
Quant à la peine de mort, je crois qu'elle a été abolie yria.

Yoj
58 ans Vielsalm, Belgique 535


Voici le lien de l'article.
46 ans Les pieds dans l'eau 1060
Bon, avec les compléments d'information, on a un début pour comprendre...

ça rejoint ce que je pense (mais je risque d'aller trop loin...) sur le suivi des parents (et surtout des mamans) lors de la naissance d'un enfant... on se soucie de la bonne santé de toute la petite famille, mais quid du bien-être psychologique? il est fort probable que ces parents-là aient un problème à ce niveau-là (ça n'est pas péjoratif) mais que personne n'a pris la peine de voir et de prendre en considération... on en arrive alors à des extrèmes parfois...dramatiques :roll:
50 ans 3697
Si les parents ne désiraient pas de cet enfant, ils auraient dû l'abandonner, il aurait eu au moins la chance de vivre et de grandir dans une famille qui le désirait.
On a beau être parent, un enfant ne nous appartient pas et personne n'a le droit de vie ou de mort sur quelqu'un.
Quant au personnel médical, le but de leur fonction est de tout faire pour sauver une vie et non de contribuer à la mort ( sauf cas exeptionnel où le malade souffre trop et refuse l'acharnement thérapeutique) or là cet enfant avait de trés grandes chances de survie, ils sont complices et ont une grande part de responsabilité dans ce qui s'est passé, ils connaissaient trés bien l'intention des parents vis à vis de leur enfant.
En ce qui concerne les parents, le fait qu'ils aient d'autres enfants qui ont gardé des séquelles de cette prématurité ne les excuse en rien.
C'est un acte abominable.
j'ai lu deux fois l'article pour etre sure de copremdre mais je crois que là... j'ai compris ...
je ne trouce meme pas de mot pour qualifier cela , je sais que ça me rend dingue et que penser à ce bébé me fait beaucoup de peine .
je ne sais pas quoi dire , je suis peut etre trop emotive mais en tout cas ça fait cinq minutes que j'en pleure !!!!!!
allez , un mouchoir , un café et tu vas te defouler dans la neige !!!

une pensée à tous les petits princes qui ne vivront pas la vie ...
7404
je suis boulversée depuis l'annonce de cette histoire. Ce qui paraît un sordide faits divers est pour moi une gifle terrible, je vous l'avoue...
cette mère travaille dans un milieu d'acceuil d'enfants handicapés?..moi aussi lors de ma première grossesse
son enfant est né prématurément.. le mien aussi
il pesait 1,3kg...le mien à peine plus(1,5kg)
ses tests de viabilité ont donné un résultat de 9/10...pour le mien c'était 7

j'en ai froid dans le dos, moi qui les ai supplié de tout faire pour sauver mon bébé...comment une mèr peut-elle en arriver là?
51 ans 76 10598
Honnetement, je ne sais trop quoi penser.

Je ne pense pas qu'il faille condamner les parents ou l'équipe médicale. Les premiers avaient apparemment un vécu qui leur a fait prendre cette décision et les seconds n'ont fait qu'obeir à la volonté des premiers. Bien sur, quand on lit qu'un enfant est mort faute de soins, on est indigné, outré, ecoeuré mais que sait-on de la vie qu'il aurait pu avoir? Aurait-elle été plus douce? C'est vraiment très dur de juger sans connaitre tous les tenants et les aboutissants et surtout, sans avoir vecu la même situation.

Je crois que dans ce cas-là, on rejoint un peu le débat ethique sur l'acharnement therapeutique, le droit à l'euthanasie.... C'est une question très contreversée et qui le sera certainement toujours.

Mais surtout, ne condamnons pas trop vite ces parents qui souffrent certainement déjà suffisamment.
54 ans belgique/arlon 11975
je n'ai pas de mots assez fort pour vous faire part de mon indigniation vis à vis des ses horribles personnages...c'est ça le corps medical en belgique!!!???et que dire de ces "parents"...
2436
Yojik a écrit:
Cela dit, avant de condamner faut peut-être essayer de comprendre.
Quant à la peine de mort, je crois qu'elle a été abolie yria.

Yoj



et ben c'est bien dommage,mais j'étais au courant!
B I U