Voici l'article que je viens de lire
[u]Un prématuré mort faute de soins à Namur [/u]
Le parquet de Namur a souligné aujourd'hui l'attitude "aberrante" du personnel soignant dans la mort
vendredi d'un bébé prématuré, à l'hôpital Sainte-Elisabeth de Namur. Le bébé avait été laissé sans soin à ses parents après que ceux-ci eurent expressément demandé de ne pas le soigner.
Les parents ont prévenu tôt jeudi soir l'infirmière accoucheuse, une dame de 39 ans, de leur volonté de ne pas faire soigner l'enfant, dont la naissance à 29 semaines était prévue dans la nuit suivante, a indiqué Bernard Happart, procureur du Roi faisant fonction de Namur. L'infirmière accoucheuse a alors prévenu la pédiatre et un entretien psychologique a eu lieu avec les parents. A la fin de cet entretien, la pédiatre a donné ses instructions pour veiller à ce que l'enfant soit bien pris en charge. Cette dernière "a également demandé d'être alertée si l'accouchement s'annonçait", a expliqué M. Happart.
Mais vers 1h55 vendredi matin, les parents, persévérant dans leur attitude, signaient un document. "Ce document indiquait qu'étant donné les circonstances de naissance prématurée, les parents demandaient que leur enfant leur soit remis dans leurs bras après la naissance, sans assistance médicale". Un tel document, a souligné le procureur du Roi, n'enlève en rien l'obligation du personnel soignant de tout faire pour tenter de maintenir l'enfant en vie. Vers 4 heures du matin, l'enfant naît, en présence du gynécologue personnel des parents, un homme âgé de 64 ans. Le bébé est soumis aux tests idoines, qui donnent un résultat de 9/10. "L'enfant, même prématuré, était tout à fait viable, mais malgré cela, et de manière totalement incompréhensible, l'accoucheuse remet l'enfant dans les bras des parents, sans lui procurer de soins, sans fournir de couverture chauffante, ni effectuer des exercices respiratoires". Le gynécologue, pour sa part, rentre chez lui.
Ce n'est qu'après 7h00 que l'accoucheuse, s'inquiétant de la situation, prévient sa chef de service. Celle-ci alerte aussitôt la pédiatre, qui n'avait pas été mise au courant jusque-là, pas plus qu'une assistante de garde, qui dormait dans l'hôpital.
Lorsque la pédiatre rentre peu après dans la chambre des parents, ceux-ci s'opposent physiquement à la remise de l'enfant. La pédiatre affirme avoir reçu des coups. A l'issue d'une réunion vers 8h15, appel est fait au parquet de Namur, qui exige que les dispositions soient prises au plus tôt pour sauver l'enfant. Une équipe de police est envoyée sur place, mais le bébé est déjà décédé. A 9h05, l'avis de décès est rédigé. Parquet, juge d'instruction et médecin légiste interviennent alors pour procéder aux auditions et à une autopsie du bébé.
Samedi après-midi, l'infirmière accoucheuse est placée sous mandat d'arrêt et inculpée d'infanticide, tout comme une assistante en gynécologie âgée de 28 ans, et qui était présente cette nuit-là. Interrogé hier matin, le gynécologue est à son tour arrêté et inculpé d'infanticide.
L'article 396 du code pénal est clair : un infanticide est un meurtre prémédité sur un enfant au moment de sa naissance ou juste après. "Il n'est même pas question de s'interroger sur la viabilité, il suffit que l'enfant ait été vivant", a souligné le substitut du procureur du Roi Laurence Wauthier, en charge du dossier. "Imaginez que cet enfant a été laissé agonisant pendant 5 heures entre les bras de ses parents", a encore déploré M. Happart qui, en l'état actuel des choses, ne voit pas de justification à un tel acte.
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Je suis extrêmement choquée par ce que je viens de lire et ma première réaction, serait de condamner les parents plus que le personnel soignant de cet hôpital.
Qu'en pensez-vous ?