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Aider ses proches à faire face à la mort d'un bébé

43 ans 2087
Merci à toutes vraiment.... :oops:
36 ans 323
je suis desolé pour ton frere! perdre un enfant detruit une vie c'est une plaie ouverte a jamais!

on ne peut pas oublier il faut simplement vivre avec et essayer plus ou moins de s'en sortir!

Ma mere a perdu mon frere a 3 mois il etait né le 23 Mai 1987, un beau petit garçon il s'appeler Ludovic, malheuresement mon frere etait atteint de la maladie du bébé bleu et de multiple deformation des organes :cry: il s'est battu jusqu'au bout!

Aujourd'hui 22 ans plus tard la douleur et toujours la, on oublie pas, on a la photo de Ludovic dans notre maison et chaque jours on le vois comme si il eté encor la! on en parle souvent, on pense a lui, la douleur et encor profonde même avec les années et chaque naissance dans la famille réouvre la plait, malgrés la joie ma mere et triste et déchiré!

Suite au décés de mon frere les docteur on dis a ma mère de vite refaire un bébé, même si celui ci ne remplacerais pas l'enfant perdu il soulagerait la peine et aiderait a se battre chaque jours! Ma mere a esperé pendant les premier mois de grossesse retomber enceinte d'un garçon, qu'il ressemblerais peut etre a son petit ange.... une réincarnation finalement! :?
mais apres l'échographie surprise le petit garçon tant ésperé etait une petite fille :!: :!:

et finalement tant mieux! Ludovic le petit garçon brun mate et tellement courageux a "laisser place" ( c'est peut etre mal di je ne sais pas comment dire :( ) a une petite Elodie blonde aux yeux bleux blanche comme un cachet d'aspirine et caline ( meme trop lol), aujourd'hui ma mere me dis que si elle ne m'aurait pas eu elle aurait surement sombré, plus la force de lutter elle vivait sous antidepresseur, j'ai toujours été la, tres fusionel avec elle, et sans le savoir je l'est pousser!

22 ans plus tard Ludovic et toujours dans nos coeurs on en parle souvent, on pense a lui, jamais nous l'oublirons! ton frere doit faire son deuil même si c'est tres dur il faut qu'il debarasse petit a petit cette chambre, il ne faut pas qu'il se referme sur lui, au contraire meme si sortir parait au dessus de ses force c'est le seul moyens!!
je leurs souhaitent beaucoup de courage! dites vous que rien est fini et que chaque jours c'est petit anges sont la autour de nous qu'ils nous protegent et veillent sur nous :roll:

gros bizoux a toutes et a tous :oops:
62 ans Cadix (Espagne) 710
Je vais peut-être mettre les pieds dans le plat mais ne serait-ce pas ta belle-soeur qui a laissé un post sur le site que dont te parlait une vlrienne (désolée, je ne me souviens plus de son pseudo)?

Si c'est elle, ton courrier aura servi à quelque chose et peut-être commence t'elle à faire son chemin vers le deuil.

Bon courage à ton frère et à ta belle-soeur et bravo à vous qui les soutenez.

:kiss:
43 ans 2087
Merci Deloin, car je ne l'avais pas vu. Effectivement, je lui ai envoyé les adresses et je crois avoir bien fait finalement (j'avais peur qu'elle l'ait mal pris)...
Merci Brikabrake pour ton histoire.
113 ans 2475
Je crois qu'il n'existe rien de pire que la perte d'un enfant et qu'il est impossible de savoir exactement à quoi ressemble la détresse des parents.

Ma soeur aînée a perdu sa fille. Ma filleule. Julie est décédée la veille de ses 5 mois. C'était une enfant calme, gentille, qui ne pleurait presque jamais ; un petit ange. Elle s'est éteinte un après-midi du mois de Mai, chez la nounou, pendant sa sieste. Mort subite du nourrisson.

Aujourd'hui encore, je n'arrive pas à l'évoquer sans que les larmes me montent aux yeux. Ma soeur a été détruite par son décès. Cet après-midi là, elle a vu passer les pompiers, le smur et la police, parce que la fenêtre de son bureau donnait dans la rue de la nounou. Elle ne s'est doutée de rien, jusqu'à ce qu'on l'appelle. Elle a du être hospitalisée tout de suite après.

Je me souviens que lorsque j'y suis allée (elle habite l'est et moi le nord), elle s'est jetée dans mes bras pour pleurer. Je me souviens d'une chose en particulier : elle vociférait contre Charles Trenet qui fêtait ses 80 ans, comme pour dévier sa colère et son incompréhension sur "un vieux qui aurait du crever à la place de sa fille".

Lorsqu'elle est rentrée de l'hôpital chez elle, il n'y avait plus rien de sa fille dans l'appartement. Son mari nous avait demandé de tout mettre à la cave. Elle ne voulait plus rien voir. Nous l'avons ramenée chez nous et elle est restée prostrée dans le canapé pendant quelques jours. Ensuite elle a voulu rentrer chez elle.

Son mari et elle ont refusé toute aide extérieure. Ils ont fait face, tant bien que mal, à ce vide cruel et à cette douleur que je n'arrive toujours pas à mesurer.

Ils se sont assez vite décidé à ravoir un enfant et Margot est née même pas 3 ans après. Mais depuis le décès de Julie, leur couple battait de l'aile et comme ma soeur s'est énormément occupée de sa seconde fille et a "laissé tomber" le couple, ils ont fini par divorcer.

Je ne sais pas comment ma soeur a fait... Mais c'est vrai qu'elle s'est vite "remise sur pieds". Elle s'est battue. Elle n'oublie pas, non ça c'est impossible, mais elle réussit à vivre bien malgré ça. J'ai toujours été étonnée de sa capacité à faire face, parce que quand nous étions gamine, elle était la plus trouillarde, la plus pleurnicheuse de nous deux. Et curieusement elle peut en parler sans se mettre à pleurer, contrairement à moi. A chaque anniversaire, à chaque Toussaint et à chaque Noël elle va porter une composition fleurie sur sa tombe, mais elle ne vit pas quotidiennement dans le souvenir. C'est peut-être ça le secret...

Je crois, après t'avoir lue attentivement, que tu as fait ce qu'il fallait de ton côté. On ne peut pas vivre la douleur avec ceux qui ont perdu un enfant. Je pense qu'on n'a pas le droit (enfin c'est ce que je m'étais dit à l'époque) pour ne pas les "enfoncer" encore plus. Mais tu leur a ouvert une porte en leur montrant qu'ils ne sont pas les seuls à vivre cette douleur et qu'il est possible d'être aidé.

L'essentiel, vu ce que tu décris, c'est qu'ils se décident à se faire aider ensemble, à évacuer leur colère et leur douleur, sinon ils risquent vraiment de mettre leur couple en péril.
B I U