42 ans
Montréal
1666
Oh non Maree, je comprends tout à fait qu'on puisse opter pour la péridurale, surtout après avoir vécu l'accouchement armée de mes seules hormones! Si elle avait été disponible alors que le travail stagnait depuis des heures, tu peux être certaine que je l'aurais prise et je ne juge pas du tout le fait de la prendre! J'ai eu, comme toi, un accouchement de 36 heures, et les dernières heures étaient définitivement plus vivables que les premières...
Tu as choisi un très bon hôpital. C'est surement là que je serais allée si je n'avais pas eu de place en maison de naissance.
Pour la péri, je trouve que c'est toutefois banalisé. Rapidement, il y a bien sur des risques, minimes, à la procédure elle même, mais je suis profondément convaincue que des tas de complications seraient évitées si on y avait pas recours aussi systématiquement (tout comme les inductions qui sont la majorité du temps inutiles, mettent des risques pour le bébé et plus de souffrance pour la maman!!!). Elle ralentis souvent le travail et il faut donc le réactiver, ce qui augmente le risque de souffrance foetale, de césariennes et de complications de toute sorte pendant et après la naissance. L'augmentation de température qu'elle provoque cause aussi parfois des problèmes d'allaitement. Sans parler de toutes celles qui sont mal dosées et où la maman ne sent rien, menant à des expulsions longues ou des malpositions, des déchirures inutiles, etc... Au bout du compte, on a des bébés qui souffrent et des mères qui ne comprennent pas comment elles en sont arrivé là, qui mettent ça sur le dos de pas-de-chance, alors qu'elles ont été menées là. Et souvent aussi, tout va bien!
C'est certain que mes études de sage-femme m'ont donné des connaissances sur le sujet mais je crois que ces connaissances là devraient être accessibles à toutes, et je n'ai pas accouché en tant qu'aspirante sage-femme mais en tant que femme sans expérience et devant autant d'inconnu qu'une autre. L'hopital était une option que je me suis toujours laissé ouverte. Bien des gens pensent savoir ce que je pense de telle ou telle chose vu ma profession, mais ce n'est pas toujours exact!
Bien sur qu'une naissance médicalisée peut être douce, probablement même plus qu'une naissance naturelle sous certains aspects. Il y a quelque chose de très animal à se laisser aller dans cette douleur là, et un état hormonal qu'on ne ressentira probablement jamais hors accouchement. Mes souvenirs d'accouchement, ce n'est pas que du tendre. Il y a du découragement profond, de la douleur insupportable, des cris (qui m'ont fait un bien fou quand je m'y suis laissée aller!)...
J'ai choisi d'affronter la douleur parce que je suis convaincue que c'était le meilleur choix pour mon bébé, pas par masochisme ou parce que j'étais convaincue de l'importance du rite de passage.
Je n'aurais pas cru que ça m'aurais aussi permis, au passage, d'affronter quelques souvenirs traumatiques enfouis et au final, de me sentir plus forte, guérie... C'est quand la douleur arrête qu'on comprends qu'elle a vraiment servi à quelque chose et que c'est une douleur différente des autres parce qu'elle nous laisse grandie! Mais ce n'est pas nécessaire non plus!
Je respecte profondément celles qui ont accouché autrement. C'est un passage qui fait toujours mal d'une façon ou d'une autre et qui nous transforme toutes, et il faut le faire de la façon qui nous semble la mieux! L'important, c'est d'avoir une petite famille prête à reçevoir avec enthousiasme le petit nouveau venu!
Je suis une étudiante sage-femme aux idées pas très orthodoxes dans mon milieu. Moi, je rêve que les femmes et leur partenaire puissent être bien accompagnées dans la venue au monde de leur enfants, et encore plus pour celles qui sont terrifiées ou qui sont vulnérables et qui n'entrent pas dans notre clientèle habituelle, quels que soient leurs choix de lieux et de manière de donner naissance... L'accouchement naturel, ce n'est pas pour tout le monde, et j'aimerais sortir de ce carcan là en tant que professionnelle!
Citation:
oin de moi l'idée de lancer un débat, mais tu sais, opter pour l'hopital et la péridurale ne signifient pas que l'arrivée de bébé ne se fait pas en "douceur"...
Moi j'adore l'idée du débat. De tout ça, on ne parle que trop rarement!
Tu as choisi un très bon hôpital. C'est surement là que je serais allée si je n'avais pas eu de place en maison de naissance.
Pour la péri, je trouve que c'est toutefois banalisé. Rapidement, il y a bien sur des risques, minimes, à la procédure elle même, mais je suis profondément convaincue que des tas de complications seraient évitées si on y avait pas recours aussi systématiquement (tout comme les inductions qui sont la majorité du temps inutiles, mettent des risques pour le bébé et plus de souffrance pour la maman!!!). Elle ralentis souvent le travail et il faut donc le réactiver, ce qui augmente le risque de souffrance foetale, de césariennes et de complications de toute sorte pendant et après la naissance. L'augmentation de température qu'elle provoque cause aussi parfois des problèmes d'allaitement. Sans parler de toutes celles qui sont mal dosées et où la maman ne sent rien, menant à des expulsions longues ou des malpositions, des déchirures inutiles, etc... Au bout du compte, on a des bébés qui souffrent et des mères qui ne comprennent pas comment elles en sont arrivé là, qui mettent ça sur le dos de pas-de-chance, alors qu'elles ont été menées là. Et souvent aussi, tout va bien!
C'est certain que mes études de sage-femme m'ont donné des connaissances sur le sujet mais je crois que ces connaissances là devraient être accessibles à toutes, et je n'ai pas accouché en tant qu'aspirante sage-femme mais en tant que femme sans expérience et devant autant d'inconnu qu'une autre. L'hopital était une option que je me suis toujours laissé ouverte. Bien des gens pensent savoir ce que je pense de telle ou telle chose vu ma profession, mais ce n'est pas toujours exact!
Bien sur qu'une naissance médicalisée peut être douce, probablement même plus qu'une naissance naturelle sous certains aspects. Il y a quelque chose de très animal à se laisser aller dans cette douleur là, et un état hormonal qu'on ne ressentira probablement jamais hors accouchement. Mes souvenirs d'accouchement, ce n'est pas que du tendre. Il y a du découragement profond, de la douleur insupportable, des cris (qui m'ont fait un bien fou quand je m'y suis laissée aller!)...
J'ai choisi d'affronter la douleur parce que je suis convaincue que c'était le meilleur choix pour mon bébé, pas par masochisme ou parce que j'étais convaincue de l'importance du rite de passage.
Je n'aurais pas cru que ça m'aurais aussi permis, au passage, d'affronter quelques souvenirs traumatiques enfouis et au final, de me sentir plus forte, guérie... C'est quand la douleur arrête qu'on comprends qu'elle a vraiment servi à quelque chose et que c'est une douleur différente des autres parce qu'elle nous laisse grandie! Mais ce n'est pas nécessaire non plus!
Je respecte profondément celles qui ont accouché autrement. C'est un passage qui fait toujours mal d'une façon ou d'une autre et qui nous transforme toutes, et il faut le faire de la façon qui nous semble la mieux! L'important, c'est d'avoir une petite famille prête à reçevoir avec enthousiasme le petit nouveau venu!
Je suis une étudiante sage-femme aux idées pas très orthodoxes dans mon milieu. Moi, je rêve que les femmes et leur partenaire puissent être bien accompagnées dans la venue au monde de leur enfants, et encore plus pour celles qui sont terrifiées ou qui sont vulnérables et qui n'entrent pas dans notre clientèle habituelle, quels que soient leurs choix de lieux et de manière de donner naissance... L'accouchement naturel, ce n'est pas pour tout le monde, et j'aimerais sortir de ce carcan là en tant que professionnelle!
Citation:
oin de moi l'idée de lancer un débat, mais tu sais, opter pour l'hopital et la péridurale ne signifient pas que l'arrivée de bébé ne se fait pas en "douceur"...
Moi j'adore l'idée du débat. De tout ça, on ne parle que trop rarement!