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Comment reagir et soutenir un couple en PMA ?

74 ans 3528
J'ai lu dans cette section de nombreux posts ou remarques sur les attitudes de l'entourage "deplaces" ou "qui ne comprennent pas".

J'ai moi meme quelques amies en PMA, certaines n'en  
parlent pas, une autre me raconte des details... bref, comment reagir? Comment aimeriez-vous/auriez-vous aimé que votre entourage reagisse?

Quelles sont les questions/attitudes a eviter ?
A
112 ans 6176
je crois que le genre de phrase à eviter à tout prix c'est les phrases du style " vous y pensez trop! je connais un couple qui a reussi à avoir un enfant quand ils ont arreté d'y penser" et "je comprends ce que tu vis" quand ça émane de filles qui n'ont pas eu de souci pour tomber enceinte ( tant mieux pour elles mais elles sont à cent mille lieux de pourvoir comprendre)

ça enerve graaaaaaaaaaaave :evil:! et ça c'est pas bon , surtout qu'avec les traitements hormonaux qui jouent sur l'humeur, on n'est pas à prendre avec des pincettes parfois :lol: !

Après c'est difficile de te dire comme réagir avec tes amies, c'est tellement variable de l'une à l'autre. Comme pour tous les sujets sensibles, il faut savoir etre présent quand le besoin s'en ressent mais pas trop, pour ne pas devenir lourdingue ! Prendre des nouvelles, être encourageant et optimiste ( mais pas compatissant, la pitié c'est pas bon pour le moral). Pour celles qui acceptent d'en parler, ça peut etre un bon moyen de dédramatiser la pma que d'en discuter avec l'entourage, comme ce fut mon cas : Plus j'en parlais plus ça devenait anodin et normal de recourir à la methode, et ça aidait mon entourage, a comprendre en partie ce que je vivais. J'en ai vu d'autres par contre qui n'arrivaient même pas à en parler, même pas à leurs parents ou à leur conjoint,question de pudeur peut-etre.

Dans l'absolu, on ne pourra pas te donner la meilleure manière de faire (ce n'est malheureusement qu'avec ton coeur d'amie que tu sauras le mieux comment etre avec elles), mais qu'importe, le principal c'est que tes amies sachent que tu seras presénte pour elles, si elles en ressentent le besoin.
53 ans quelque part sur la route du bonheur 621
Coucou,

ce qui me fait souffrir c'est les conversations où on m'explique comme c'est dure d'être mère, comme on est obligé de s'oublier, comme j'ai de la chance de pouvoir sortir, hein, d'être en amoureux (et oui, meme de la part des personnes qui savent), que faut être optimiste, que les miracles ça arrivent, d'ailleurs "je connais untel qui au bout de 15 ans ......" ("euh ouais, en meme temps dans 15 ans j'aurai 55 ans, alors je crois que ça risque pas de m'arriver, hein!!".)

Demander un minimum de nouvelles, sans insister si il y a une réticence, mais demander qd meme.
On se sent très seule en pma, exclue très souvent en société qd celle-ci est composée de couples avec enfants. Au bout d'un moment on a peut-être tendance à se replier sur soi-meme.
Je crois que écouter déjà c'est bien, et puis tu peux toujours prevenir "dis-moi si ce que je dis te fait souffrir, parce que je ne peux pas savoir ce que tu ressens, et je ne veux pas te blesser, seulement je suis là pour t'écouter..." enfin tu vois quoi ...
74 ans 3528
Oui, c'est bien ca qui m'embete, c'est que je n'ai pas eu de soucis pour avoir ma fille, et qu'effectivement, ma vie tourne en grande partie autour d'elle...

Du coup savoir doser entre parler de moi (et ma fille), la pma et la sensibilite de chacune... C'est pas evident. D'autant que je ne veux blesser personne, mais des fois, quand je vois par exemple sur le forum, des phrases qui me semblent anodines peuvent etre mal interpretees du fait de la situation de la personne qui la recoit...

J'essaie d'etre optimiste, mais c'est vrai que de peur de dire des betises, je tombe souvent dans des cliches "la medecine fait beaucoup de progres, il faut y croire, ca va marcher, y'a pas de raison etc. etc."

En fait ca ne me derangerait pas qu'une amie me dise que je l'ai blessee ou que je dis des betises. Ce dont j'ai peur c'est que par pudeur, politesse ou que sais-je, elles n'osent pas... :(
53 ans quelque part sur la route du bonheur 621
tu sais meme quand tu est dans le parcours, tu ne trouves pas toujours les mots pour consoler tes copines de galère, peut-être parce que tu sais au fond de toi, qu'on est toujours seul pour affronter les épreuves... mais s'enquérir de l'autre ça fait du bien... Cette après-midi une collègue enceinte et qui accouche dans 3 semaines est venue nous voir. Elle est au courant de ma situation, elle m'a simplement demandé discrétement " et toi quoi de neuf", j'ai dit en 2 mn, mais ça m'a fait du bien, j'existais à nouveau;

Tu sais parfois j'ai le sentiment d'être "pestiférée", les gens savent tellement pas quoi dire, qu'ils sont indifférents... et ça fait mal et ça fait se sentir seule et différente....

Alors sois toi-même...
39 ans enfin de retour dans le Gers 543
trisss a écrit:
je crois que le genre de phrase à eviter à tout prix c'est les phrases du style " vous y pensez trop! je connais un couple qui a reussi à avoir un enfant quand ils ont arreté d'y penser" et "je comprends ce que tu vis" quand ça émane de filles qui n'ont pas eu de souci pour tomber enceinte ( tant mieux pour elles mais elles sont à cent mille lieux de pourvoir comprendre)

+ 100000000000000 !!!!! c'est les 2 phrases qui m'exaspèrent le plus ......... surtout la première, on arrête pas de me le dire !!!

après vu que tu es au courant de la situation de tes amies, je pense que tu peux te permettre de leur demander des nouvelles. comme l'a dit minouchette, être à l'écoute est déjà bcp !

et tu dis que tu as eu ta fille sans difficulté et que tout tourne autour d'elle mais c'est normal !!! perso, une de mes meilleures amies a accouché il y a 2 semaines et quand on se voit, la conversation tourne principalement autour de son bébé. le truc c'est que je ne le prend pas mal du tout pck elle prend quand même le temps de m'écouter. et au début de sa grossesse, elle avait peur que je réagisse mal, que je sois "jalouse", que je lui en veuille (surtout que c'était une grossesse "accident") et le fait qu'elle ait eu peur de ma réaction m'a permis de l'accepter et d'être présente tout au long de sa grossesse et même maintenant .... je sais pas si je suis très claire là loooool :roll: :roll: :roll: . ce que je veux dire, c'est qu'elle n'a pas pensé qu'à elle et ça m'a permis de ne pas penser qu'à moi !!!!!! bon d'accord, c'est toujours pas assez clair !!! je vais pas arriver à expliquer ce que j'ai ressenti c'est trop compliqué :roll: :roll: :roll: .

pour résumer, je pense que le principal pour tes amies c'est que tu sois présente et que tu te soucis de ce qu'elle vivent !!!! ;) ;) ;)
V
74 ans 5070
Comme l'ont dit les filles, le principal c'est d'être là.

Après tu peux juste demander comment ça va, et libre à eux de te répondre et de te donner les détails.
53 ans quelque part sur la route du bonheur 621
j'ai pensé à ta demande cette nuit, et ta phrase sur "les réflexions anodines" qui nous blessaient m'ont fait cogitée.

Je me suis dit qu'en effet, nous étions peut-être terriblement susceptibles, tout simplement parce que nous ne vivons pas la meme face d'une meme situation : le désir d'enfant. Comme si nous ne parlions pas la meme langue que celle des femmes fertiles... d'où les incompréhensions... dans ce cas personne n'a tort, il y a simplement une différence "culturelle" entre nous, qu'il faut surmonter et qui peut être enrichissante.

bon c'était ma réflexion philo de comptoir du jour....
V
74 ans 5070
je voulais ajouter un truc:

S'il y a quelque chose qui m'énerve aussi c'est quand on dit aux gens qu'on ne peut pas avoir d'enfant naturellement on a souvent eu le droit:

"Ha bon et c'est qui qui a le problème?"

Et franchement pour le coup ça c'est le genre de remarque difficile, je préfère largement quand on me répond:

"Et ça va vous deux? vous arrivez à gérer tout ça?"

(En même temps je vous dis ça, car c'est tout frais de ce matin encore cette remarque :roll: )
41 ans Au milieu des champs de l'Oise 1596
minouchette2007 a écrit:
j'ai pensé à ta demande cette nuit, et ta phrase sur "les réflexions anodines" qui nous blessaient m'ont fait cogitée.

Je me suis dit qu'en effet, nous étions peut-être terriblement susceptibles, tout simplement parce que nous ne vivons pas la meme face d'une meme situation : le désir d'enfant. Comme si nous ne parlions pas la meme langue que celle des femmes fertiles... d'où les incompréhensions... dans ce cas personne n'a tort, il y a simplement une différence "culturelle" entre nous, qu'il faut surmonter et qui peut être enrichissante.

bon c'était ma réflexion philo de comptoir du jour....
;) C'est clair! Mais comme l'a dit Trisss avec les hormones des fois nous ne sommes pas à prendre avec des pincettes!!!

Avec du recul je me dis simplement qu'est ce que toi tu aurais aimé ou pas aimé entendre si tu n'avais pas eu le grand bonheur d'avoir ta fille? (Même si tu ne peux pas te mettre à 100% à la place d'une femme qui vit la stérilité)

Ensuite, si tu es présente pour tes amies, certaine maladresse peuvent être excusées (nous ne sommes pas faites en porcelaine qd même).
La dernière trouvaille de ma mère lorsque je lui ai souhaité une bonne fête des mères "Merci, j'aurai aimé te dire la même chose mais bon..." j'ai senti qu'elle a regretté ses paroles avant même qu'elles ne soient sortie de sa bouche! Alors je suis passée outre...

J'ai horreur que les gens soient gêné mais en même temps comment ne pas l'être? Quoi dire? Je crois qu'il n'y a rien à dire, juste écouter. Continue de mener ta vie comme avant, de parler de ta fille etc...
Le monde ne s'arrête pas de tourner parce que certains couples ont plus de difficulté que d'autre à avoir des enfants.
34 ans 145
Personellement je manque cruellement de soutient alors quand j'ai des copines qui me repondent ah ok quand j'explique que je suis ttt, je suis très décue voir en colère ! Je prefere encore qu'on me dise t'inquietes pas ca va venir que l'ignorance.

J'aimerais me sentir soutenue mais il n'y a personne pour le faire, donc des paroles gentilles ca ne ferais pas de mal de temps en temps :lol!:
74 ans 3528
@9kristel7: je ne peux justement pas imaginer ce que ca aurait ete pour moi, car je suis tombee enceinte alors que je voulais un enfant mais sans qu'on soit deja en essais... Je n'ai meme pas eu le temps de me poser la question... Enfin, je sais pas, ca me semble tellement dur a imaginer.

Sinon, oui, j'imagine que je ne suis pas a l'abri d'une maladresse, en fonction de la sensibilite de la personne en face...
41 ans Au milieu des champs de l'Oise 1596
mamisha a écrit:
@9kristel7: je ne peux justement pas imaginer ce que ca aurait ete pour moi, car je suis tombee enceinte alors que je voulais un enfant mais sans qu'on soit deja en essais... Je n'ai meme pas eu le temps de me poser la question... Enfin, je sais pas, ca me semble tellement dur a imaginer.

Sinon, oui, j'imagine que je ne suis pas a l'abri d'une maladresse, en fonction de la sensibilite de la personne en face...
;) Je comprends, le plus difficile à gerer pour moi c'était de ne pas savoir si oui ou non 1 jour ça fonctionnerai. Tu subis la PMA et tu ne sais pas si tu pourras réaliser ton rêve, si 1 jour quelqu'un t'appellera "maman".

Quand le problème de stérilité vient de toi, tu t'en veux terriblement de faire subir ça à l'autre. Pour ma part j'ai l'impression d'avoir "menti sur la marchandise". Comme si j'avais laisser mon homme tombé amoureux de moi et puis une fois qu'il ne pouvais plus me laisser qu'il se rende compte qu'il y aurait énormément de concessions à faire.
Souvent je me dis mais quelle mouche m'a piqué le jour où j'ai insisté pour qu'il réfléchisse au fait qu'on fasse 1 bébé ensemble. Du coup il y a réfléchi, l'envie, le désir puis le besoin sont apparu alors qu'il n'avait rien demandé à personnne...

Voilà les 2 points qui pour moi sont le plus difficile à vivre.

Pour moi il ne faut pas minimiser la chose mais laisser l'autre en discuter. De temps en temps demandé non pas si ça à marcher mais plutôt comment elle le vit.
41 ans Au milieu des champs de l'Oise 1596
Ah oui! et parle lui aussi de VLR! En lui disant qu'ici elle trouvera du soutien et des femmes qui vivent ou qui ont vécu la PMA.
46 ans brest 3644
parfois le soutiens n'est pas là où l'on pense. Je pensais pouvoir compter sur mes amies, des amies d'enfance...ben non.
Elles ne m'en parles pas, ne me demande jamais si ça va...rien. Elles n'ose pas apparement...bref

Ma mère, mon Dieu ma mère c'est la pire...passons

Non le soutiens viens de ma collègue de boulot, bon c'est vrai c'est plus qu'une collègue, mais on ne se voit pas en dehors du boulot même si on est très proche. On a débuté en même temps au magasin, elle était là quand j'ai annoncé que mon mari et moi on voulait un bébé. Quelques mois plus tard, c'est elle qui m'annonce sa grossesse, elle était très mal à l'aise mais à tenu à me le dire en face. Ca m'a beaucoup touché.

Depuis, je ne suis toujours pas enceinte, elle va avoir son 2ème. Elle n'a jamais cessez de me demander où on en était, me demande de lui expliquer le traitement... et au fur et à mesure je parles de mes états d'ames, elle écoute.
Pas de conseils à la con.

Si j'arrive à avoir un enfant, je lui demanderais peut être d'être la marraine.
B I U


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