Peut on faire comprendre son désir de mourir?

j n'ai pas parlé d'occulter mais si cet argument peut donner la motivation pour trouver d'autres solution je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas l'employer

parfois il faut se resigner à laisser les gens partir, c'est terrible bien sur mais on ne peut pas obliger quelqu'un a vouloir vivre, à aimer cela et a être heureux

Je partage pas mal les questionnements de Lalwende...
Et puis, quand on est au fond du trou, est-ce que ça nous intéresse vraiment, ce que peuvent ressentir les autres? Il n'y a que sa propre souffrance, qui prend toute la place.
Ou peut-être aussi qu'on peut penser qu'on fait déjà souffrir nos proches maintenant, avec nos problèmes et notre souffrance insurmontable, et qu'on leur rend aussi service en "partant", qu'on les débarrasse d'un fardeau... :(
Des réflexions égoïstes mais je pense que le suicide est un acte qu'on décide justement quand on se sent complètement seul, pas compris, pas digne d'interêt.

rossia a écrit:
Ca par contre je suis complètement pas du tout d'accord!
On ne peut jamais se résigner à laisser partir les gens! On peut éventuellement (mais très éventuellement) comprendre, on peut être en colère, on peut se sentir coupable de ne pas pouvoir aider, mais se résigner à laisser quelqu'un se suicider, certainement pas! C'est un constat d'échec le suicide, pour tout le monde. Je crois profondément que pour chaque situation de détresse psychologique, les solutions existent. Mais ça n'est pas toujours facile de les trouver, de les mettre en place, parfois c'est trop tard... C'est sans doute très bateau de dire "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir", mais moi j'y crois... (je met de côté les questions du suicide assisté dans des cas de maladie incurable, c'est un autre sujet).

oui bien sur sarnia je ne vais pas laisser quelqu'un en train de preparer ses cachets ou sa corde pour se pendre sous mes yeux, sans reagir.. :roll:

mais je suis d'accord avec lawlence (dsl si j'ecorche le pseudo) penser aux autres c'est une solution à court terme...quand on n'est a un tel degre de souffrance on ne peut pas penser aux autres c tout..

rossia a écrit:

alors qu'il le fasse sans appeler à l'aide parce que quoiqu'on dise quelqu'un qui veut vraiment mourir, il passe pas en phase visible de dépression, et ne se loupe pas. et là JE sais de quoi je parle puisque ct mon cas (de pas passer en phase de dépression visible bien sur). un de mes meilleurs amis d'enfance s'est pendu et crois moi, PERSONNE n'a rien vu venir. et du coup, personne n'a rien pu faire.

mais comme je l'ai dit sur un autre post, pour moi c'est vraiment trop facile le suicide et je le pense.

oups trop vite : et je ne crois pas l'espoir. je suis pas du tout du genre optimiste.

louis_cyfer a écrit:


un point commun!! j'adore ta citation.. ;)

Pardon de déterrer un peu ce post, mais ça m'a fait beaucoup de mal de lire certaines choses.

Ne croyez pas qu'une personne qui pense au suicide, qui passe à l'acte, ne pense pas aux autres et au mal qu'elle peut faire autour d'elle. Parfois, la douleur est vraiment trop importante pour trouver la force, l'énergie de continuer. Il a été dit, et c'est vrai, que continuer à vivre pour ne pas faire de mal à un proche est une mauvaise solution, qui ne peut être que temporaire. Je l'ai fait, ça clashe à un moment ou à un autre.
Je m'explique : j'ai toujours eu un certain mal-être, depuis très jeune, et je me disais dans ma tête "si j'ai rien trouvé qui me raccroche à la vie d'ici mes 18 ans, je me suicide". Ca fait débile dis comme ça, mais ça m'a permis de vivre en me refoulant plein de choses au fond de la tête jusqu'à cet âge. Mais quand j'ai eu 18 ans, j'étais en couple avec l'amour de ma vie... Gros questionnement. Mes problèmes ont refait surface plus que jamais, parce que l'âge fatidique était passé, et j'ai pas trouvé qqch de nouveau à quoi me raccrocher, et j'ai continué à vivre pour lui. Jusqu'à ce que ça devienne intenable et que je fasse une TS. Avec une culpabilité énorme, mais à ce moment là de ma vie, c'était pas possible autrement.

J'ai pesé le pour et le contre. J'ai hésité. J'en ai pas parlé autour de moi... Lâcheté, égoisme, tout ce que vous voulez, peut être. Mais SURTOUT, et AVANT TOUT, une dépression très profonde, très ancrée, une douleur insurmontable.
Alors arrêtez de jeter la pierre aux personnes qui se suicident. Parce que les "t'as tout ce que tu veux, t'as un toit, tu manges à ta faim, etc etc, t'as même pas de vrais problèmes, secoue-toi, se suicider c'est minable", j'ai lu, j'ai entendu, et ça fait mal. Même ces années après, ça fait mal. Parce que ça donne l'impression d'un mur d'incompréhension. Ca conforte dans une idée que personne ne nous comprend, qu'on est seul au monde, et accroît le mal-être. Des "il suffit de se donner un coup de pied au cul", :evil: "moi aussi, dès fois j'ai un coup de blues, mais je fais pas chier le monde", c'est dès réactions irresponsables face à quelque chose de grave et pas anodin, révélateur d'une dépression.
Car oui, c'est ça. Quand on parle de se suicider parce que y'a pas d'autre chose possible dans sa vie, c'est que y'a un fond dépressif derrière. Et la personne qui prend par la main cette personne qui parle de suicide pour l'amener à consulter au plus vite un psychothérapeute/psychiatre me paraît plus louable que celle qui la traite de minable.

Parce que oui, on peut s'en sortir...ou pas. Ca dépend des gens qu'on rencontre, et des réflexions qu'on peut avoir. J'espère (vu que ce post datait), que cette personne a pu avoir d'autres messages d'aide que les premières réponses à ce post, très violentes selon moi, pour quelqu'un psychologiquement fragile.

Le suicide n'est pas une solution, je parle en connaissance. J'ai fait des TS, & une amie en a fait une aussi, elle est malheureusement décédée à l'age de 14 ans. Maintenant depuis 3ans. J'ai réalisé que celà n'était pas une solution, depuis je n'ai plus refais de TS. Une seulement il y'a un an. Mais depuis je revois des psys qui m'aide.
La vie vaux le coup d'être vécu, mais si tout n'est pas toujours rose.