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Don de gamète finis l'anonymat?

45 ans 04 5576
nature a écrit:
nous n'avons pour le moment pas besoin de faire appel à un donneur donc je ne peux pas répondre à tes questions, maintenant tout ça c'est  
juste mon sentiment si les gens n'avaient pas déjà cette peur d'être rattrapé par des enfants qu'ils n'ont pas désiré je pense que plus donneraient...


ah bon ?
Tu sais, si j'étais eligible (c'est à dire si j'avais déjà des enfants), je le ferai ce don, sans aucune hésitation. La peur d'être rattrapée ? si un jour on m'appelle en me disant "je suis né de ton ovule", je répondrai à toutes les questions de la personne, et je lui rappellerai qu'elle a de vrais parents qui ont parcouru un chemin très difficile pour l'avoir. Qui ont un amour véritable.
Je ne deviendrai pas la mère de l'enfant... que ce soit pour les avantages ou les inconvénients. Je sais pas, j'ai peur être du mal à me rendre compte en fait.
V
74 ans 5070
Je pense que tu es un cas à part toad ;)
45 ans 04 5576
nature a écrit:
Je pense que tu es un cas à part toad ;)


Je ne pense pas. M'enfin, c'est quand même contraignant de faire un don, c'est de la reflexion, on se doute bien qu'on fait cela non pas pour sauver une vie comme dans le don de sang ou le don d'organe c'est vrai mais pour permettre à d'autres parents de donner la vie. Du coup je ne vois pas en quoi cela change. Il faut déjà à la base un certain état d'esprit pour le faire, alors en quoi le risque, d'après Libé, de recevoir une lettre un jour demandant si un enfant issu de nos cellules -pour moitié, d'ailleurs - peut nous contacter et de savoir que si on dit non, il saura quel était notre profession et notre lieu d'habitation au moment du don ? Quelle est la différence avec le risque pour un homme en tout cas, qu'on frappe un jour à sa porte et que la personne lui dise "vous avez couché avec ma mère il y a 19 ans... 9 mois avant ma naissance" ?

Sérieusement ?
trisss a écrit:
la loi ne pouvant pas etre rétroctive, nous ne serons pas concernés mais si nous devions recourir à un don après l'entérinement de cette loi, nous y refléchirions à 2 fois.

Donner une identité au donneur, c'est faire entrer une 3eme entité dans le couple parental et c'est un de trop, à mon sens( surtout que la loi ne donne aucun droit à ce donneur, et aucun lien ne peut exister avec lui et les enfants à naitre)

Voilà qui ne va pas faciliter, pour le parent receveur du don, le chemin psychogique à parcourir pour se sentir parent à part entière, malgré l'absence de liens biologiques. :roll:

+1 avec triss.
si la loi change je ne sais pas si il y aura un bébé2 chez nous.
en tant que maman d'un bebe "iad" je trouve que l'identité du donneur n'a rien a faire dans notre histoire.c'est nous les parents,la genetique c'est vraiment superflu.et le donneur serai un intrus dans notre vie.
B
46 ans Là ou nous sommes pauvres mais fiers lol 2300
Toad a écrit:
Bonjour,


D'autre part, personne ne débarquera pour s'insérer entre deux parents et leur enfant puisque la procédure ne permettra qu'à l'enfant d'entamer la démarche. Pas au géniteur !



Non ?


Justement si l'enfant veut rencontrer son pere, moi je parlais en tant que donneur on a pas envie de le voir debarquer. Je donnait le point de vu en tant que geniteur et non en tant qu'enfant de don.


IL y a 20 ans c'etait anonyme, aujourdhui on leve un peu plus le voile et dans 20 ans?????
B
46 ans Là ou nous sommes pauvres mais fiers lol 2300
Puis ca doit etre une déformation professionnelle, je bosse en psy, mais je n'aurai pas envie qu'un fils biologique de mon homme se pointe chez moi se reclamant de la famille alors que je ne sais rien de lui. Genes ou pas genes.
A
112 ans 6176
j'aurai quand même vraiment les boules que cette loi soit rétroactive ; je me demande même si c'est légal puisque jusqu'à présent on a garanti aux donneurs/couples receveurs, dont nous sommes, l'anonymat complet de part et d'autres. Je connais des couples qui n'auraient pas eu recours au don en sachant cela.

Alors effectivement si aujourd'hui elle est rétroactive sur ça, rien n'empêche dans 10 ans qu'une nouvelle loi passe et que l'accord du donneur ne soit plus necessaire, pourquoi pas ? Il suffira d'en faire la demande et votre identité de donneur sera dévoilée.

Effectivement, on risque de voir le nombre de donneurs baissés ( déjà qu'il n'etait pas très important avec l'anonymat garanti! anynomat finalement plus garanti à postériori d'ailleurs ) et pire encore peut-etre, psychologiquement pour l'enfant s'il vient à le découvrir, le nombre de parents receveurs garder sous silence l'origine de leur procréation atypique à leur enfant IADé. Et qu'on ne me dise pas que la levée de l'anonymat peut favoriser le don croisé, comme ils envisageraient de le faire pour le don d'organes, puisque pour etre donneur, il faut etre déjà parent( d'ailleurs, j'espère qu'ils envisagent de lever aussi l'anonymat pour les dons d'organes. Y'a pas de raisons que ça ne se fasse pas non plus, puisqu' àprès tout, l'anonymat n'aura plus lieu d'etre dans le don de gamètes)

Petshogirl, tu parles du bouquin d'Arthur Kermalvezen. C'est un des principaux militants en france pour la levée de l'anonymat du don. Ce qui me gène avec lui, c'est qu'il donne l'impression que tous les enfants iadés veulent connaitre leur origine, mais en fait les dernières recherches sur le sujet, d'après la psy qeu nous avions vu au cecos, montraient qu'il étaient moins de 20% à vouloir en savoir plus sur leur donneur. Je trouve dommage que pour satisfaire 20% des familles, on risque de déstabiliser les 80% restants ( d'ailleurs, je pense que je vais attendre de voir si la loi passe et si elle est vraiment rétroactive avant d'en parler à Mr Trisss ).

A priori, dans l'etat actuel des choses, le donneur n'a aucun droit mais après tout, rien n'empêchera d'une part la loi d'évoluer et d'autre part, dès aujourd'hui, un donneur d'adopter de manière simple, un de ses "enfants de sang" une fois celui ci adulte ( le consentement des parents "légaux" n'est pas nécessaire pour l'adoption simple d'adulte).

Bref, je reste persuadée que Roselyne aurait dû se retenir sur ce coup-là...elle ne peut que foutre le bordel ( ce n'est pas pour rien que les psy des cecos sont contre la levée de l'anonymat et ils sont bien placés pour parler de ce sujet) . Elle aurait du lire mon père, c'est mon père de JL Clément pour avoir une vue d'ensemble. Pfff!!! S'ils voulaient vraiment faire de bonnes choses, ils auraient mieux fait d'ouvrir le don aux couples homos, et de légaliser les mères porteuses. En plus, Roselyne a demandé qu'il n'y ait plus de révision obligatoire des lois bioéthiques tous les 5 ans, donc autant dire que de nouvelles lois sur le sujet faisant avancer la cause des mères porteuses et des couples homos désireux de procréer, on est pas prêt d'en revoir.

Pour répondre à ta question, Toad, je ne connais que la question de la Suisse pour avoir vu un docu la dessus. Lors qu'ils ont levé l'anonymat des dons, ces derniers ont chuté de manière catastrophique. au bout de quelques temps, le nombre de dons a recommencé à augmenter mais pas au niveau d'avant malgré tout.

Quant à la difficulté du don, pour les femmes, il est clair que c'est pénible mais pour les hommes, c'est certes fastidieux du fait des differents rdv, examens et recueils qu'il faut faire, mais y'a jamais eu rien de douloureux à s'asticoter la nouille, hein :lol:

Par contre , je me demande, par extension, puisque les enfants iadés vont avoir le droit d'acceder à leur origine sous le pretexte du droit aux origines, pour n'en serait-il pas de même pour les enfants adoptés( en adoption plénière, qui pourtant efface légalement toutes traces de leur passé), nés sous X, etc...?
merci pour ton bouquin triss car j'en chercher moi sur l'iad ;)
A
112 ans 6176
d'ailleurs à propos d'A.Kermalvezen, son assoc' milite non pas pour la levée de l'anonymat si le donneur le veut bien, mais pour un don non anonyme.

Citation:
Nous continuons notre action afin que ce projet de loi soit amendé : le donneur doit accepter AU MOMENT de son don, que son identité SERA divulgués à ceux qui sont issus de son don !!
Un don réellement solidaire doit être RESPONSABLE.
Le donneur doit donner en toute connaissance de cause et de connaissance.
Si le donneur ne veut pas être identifié…. Il ne donne pas….


Elle milite également pour une abolition du don d'embryon ..on se demande bien pourquoi.

Je persiste et maintiens que cette recherche du donneur est malsaine et émane d'enfants qui ont pour la plupart des relations tendus avec leur père et cherchent dans le donneur un substitut de père.

Quand je lis dans les témoignages de certains comme:
- F.35 ans, dit "j’aimerais retrouver mon père biologique pour retrouver un père, un vrai ! "

- Anne 26 ans: "Le plus difficile c’est de savoir que je ne saurai jamais qui est mon "père", car pour moi il n’est ni un géniteur, ni un donneur... c’est mon père, biologique évidemment, mais mon père tout de même"

- Fanny née en 81 : "aujourd’hui j’ai un petit garçon d’un an et je souhaite que plus tard il puisse remplir en entier son arbre généalogique." ( donc elle considère bien son donneur comme un "père")

....je m'inquiète pour les donneurs :roll: d'autant qu'en lisant les autres témoignages, on se rend compte que beaucoup rêvent sur leur géniteur.
A
112 ans 6176
Toad a écrit:
ah bon ?
Tu sais, si j'étais eligible (c'est à dire si j'avais déjà des enfants), je le ferai ce don, sans aucune hésitation. La peur d'être rattrapée ? si un jour on m'appelle en me disant "je suis né de ton ovule", je répondrai à toutes les questions de la personne, et je lui rappellerai qu'elle a de vrais parents qui ont parcouru un chemin très difficile pour l'avoir. Qui ont un amour véritable.
Je ne deviendrai pas la mère de l'enfant... que ce soit pour les avantages ou les inconvénients. Je sais pas, j'ai peur être du mal à me rendre compte en fait.


et si la personne insiste en te disant que vous etes liés génétiquement, que tu as fait un don et qu'en tant que personne responsable, tu dois assumer ce lien biologique aujourd'hui, qu'elle a besoin d'en savoir plus sur toi, sur ta famille, de rencontrer ses frères et soeurs biologiques, d'entrer dans ta vie pour l'aider à contruire son identité, etc ,etc... je ne sais pas pour toi, mais j'en connais beaucoup que ça rebuterait de donner finalement.
A
112 ans 6176
hypocampe13 a écrit:
merci pour ton bouquin triss car j'en chercher moi sur l'iad ;)


il y en a d'autres. Quand je rentrerai en décembre, je te donnerai le nom des autres bouquins ;)
B
46 ans Là ou nous sommes pauvres mais fiers lol 2300
trisss a écrit:
Toad a écrit:
ah bon ?
Tu sais, si j'étais eligible (c'est à dire si j'avais déjà des enfants), je le ferai ce don, sans aucune hésitation. La peur d'être rattrapée ? si un jour on m'appelle en me disant "je suis né de ton ovule", je répondrai à toutes les questions de la personne, et je lui rappellerai qu'elle a de vrais parents qui ont parcouru un chemin très difficile pour l'avoir. Qui ont un amour véritable.
Je ne deviendrai pas la mère de l'enfant... que ce soit pour les avantages ou les inconvénients. Je sais pas, j'ai peur être du mal à me rendre compte en fait.


et si la personne insiste en te disant que vous etes liés génétiquement, que tu as fait un don et qu'en tant que personne responsable, tu dois assumer ce lien biologique aujourd'hui, qu'elle a besoin d'en savoir plus sur toi, sur ta famille, de rencontrer ses frères et soeurs biologiques, d'entrer dans ta vie pour l'aider à contruire son identité, etc ,etc... je ne sais pas pour toi, mais j'en connais beaucoup que ça rebuterait de donner finalement.



Voila ce que je voulais dire et le pourquoi du fait que je ne serais plus chaude pour que Mr donne.
trisss a écrit:
d'ailleurs à propos d'A.Kermalvezen, son assoc' milite non pas pour la levée de l'anonymat si le donneur le veut bien, mais pour un don non anonyme.

Citation:
Nous continuons notre action afin que ce projet de loi soit amendé : le donneur doit accepter AU MOMENT de son don, que son identité SERA divulgués à ceux qui sont issus de son don !!
Un don réellement solidaire doit être RESPONSABLE.
Le donneur doit donner en toute connaissance de cause et de connaissance.
Si le donneur ne veut pas être identifié…. Il ne donne pas….


Elle milite également pour une abolition du don d'embryon ..on se demande bien pourquoi.

Je persiste et maintiens que cette recherche du donneur est malsaine et émane d'enfants qui ont pour la plupart des relations tendus avec leur père et cherchent dans le donneur un substitut de père.

Quand je lis dans les témoignages de certains comme:
- F.35 ans, dit "j’aimerais retrouver mon père biologique pour retrouver un père, un vrai ! "

- Anne 26 ans: "Le plus difficile c’est de savoir que je ne saurai jamais qui est mon "père", car pour moi il n’est ni un géniteur, ni un donneur... c’est mon père, biologique évidemment, mais mon père tout de même"

- Fanny née en 81 : "aujourd’hui j’ai un petit garçon d’un an et je souhaite que plus tard il puisse remplir en entier son arbre généalogique." ( donc elle considère bien son donneur comme un "père")

....je m'inquiète pour les donneurs :roll: d'autant qu'en lisant les autres témoignages, on se rend compte que beaucoup rêvent sur leur géniteur.

:shock: franchement je suis :shock: par ce que je lis.
ces temoignages me mette un peu sur le q,le donneur n'est pas un pere.le pere c'est l'homme qui eleve l'enfant,prend soin de lui, l'eduque et l'aime(et bien d'autres choses encore).
mais a mes yeux le geniteur n'a aucune place et encore moins celle du "pere",il n'a pas de place dans l'arbre genealogique.
on vit des moments assez dur quand on passe par des parcour iad,alors pourquoi rajouté des souffrances supplementaires?
45 ans 04 5576
boubou59 a écrit:
trisss a écrit:
Toad a écrit:
ah bon ?
Tu sais, si j'étais eligible (c'est à dire si j'avais déjà des enfants), je le ferai ce don, sans aucune hésitation. La peur d'être rattrapée ? si un jour on m'appelle en me disant "je suis né de ton ovule", je répondrai à toutes les questions de la personne, et je lui rappellerai qu'elle a de vrais parents qui ont parcouru un chemin très difficile pour l'avoir. Qui ont un amour véritable.
Je ne deviendrai pas la mère de l'enfant... que ce soit pour les avantages ou les inconvénients. Je sais pas, j'ai peur être du mal à me rendre compte en fait.


et si la personne insiste en te disant que vous etes liés génétiquement, que tu as fait un don et qu'en tant que personne responsable, tu dois assumer ce lien biologique aujourd'hui, qu'elle a besoin d'en savoir plus sur toi, sur ta famille, de rencontrer ses frères et soeurs biologiques, d'entrer dans ta vie pour l'aider à contruire son identité, etc ,etc... je ne sais pas pour toi, mais j'en connais beaucoup que ça rebuterait de donner finalement.



Voila ce que je voulais dire et le pourquoi du fait que je ne serais plus chaude pour que Mr donne.


et bien pour te répondre, Triss, je n'envisageais pas qu'un enfant cherche un de ses géniteurs juste pour prendre un café avec. J'imagine que je répondrais à ses questions, et que j'essaierai de lui apporter les réponses dont il a besoin, en lui expliquant que je ne suis pas sa mère. Quant à entrer en contact avec mes enfants ou ma famille, s'il y a accord de ces personnes pourquoi pas ?
Hyppocampe, tu te rends compte quand même, j'espere, que ce que tu dis c'est grosso modo "ces personnes souffrent de ne pas connaitre leur géniteur ? elles l'idéalisent ? ben qu'elles souffrent, dans le silence, et vivent avec. Leurs parents c'est ceux qui les ont aimés et élevés, point final, y a rien d'autres à savoir et s'ils sont pas contents / heureux, c'est pareil (voire, ce ne sont que des ingrats)".

Je ne sais pas, s'ils se posent ces questions, je trouve bon de leur apporter des réponses. De leur expliquer que, même idéalisé, un donneur de gamète n'est pas un parent mais qu'il a une histoire. Je comprend que la trouille des parents ayant un enfant issu d'une iad, celle de perdre leur gosse, celle de se dire qu'il y a l'"autre" qui pourrait le remplacer mais là vous oubliez quand même un truc quelque soit son histoire, nos parents sont ceux qui nous ont élevés. Un gamin qui a un ressentiment envers ses parents pourra être tenté de prendre le donneur à la place, mais quand on fait un don de gamète, on connait quand même les tenants et aboutissants, on ne fait pas cela pour devenir parent. Ce sera dur à expliquer à une personne à la recherche du parent idéal, certes, mais encore une fois, s'il a besoin de l'entendre pour le comprendre... ben... c'est mieux que le silence. Et si on ne s'en sent pas le courage, on peut toujours refuser qu'ils nous connaissent.

Je ne sais pas. A force de réfléchir et de vous lire, je me dis qu'il a forcément quelque chose que je ne comprend pas.
45 ans 04 5576
Une question quand même pour les mères d'enfants issus d'iad : Dans ce cas là, si le géniteur n'a pas de rôle à avoir, s'il ne doit pas exister etc... pourquoi dire à vos gamins qu'ils sont issus d'une iad ? il y a quelque chose dans le livret de famille ou autre qui vous oblige à le dévoiler ?
B I U