Flemme ou dépression??

Pour répondre à la question de ton titre je dirais ni l'un ni l'autre. mais je ne suis pas psy. Je ne pense pas quand même que tu aies la flemme de faire les choses car tu dis que tu t'occupes de tes chats.C'est déjà un bon point. Pour le boulot de nos jours c'est très difficile de trouver quelque chose de stable et de correct.
Par contre si tu te sens dans cet état là tu devrais aller voir un psy qui pourrait te conseiller, avant d'en arriver aux médicaments c'est peut être mieux, car crois en mon expérience personnelle je ne peux plus arrêter maintenant les anti-dépresseurs et je regrette de ne pas être allée voir un psy plus tôt. Je précise que je ne suis pas accro aux AD quand même.
Je te souhaite d'aller mieux et de reprendre une vie quasi normale.

Bon.. eh bien je vois que je suis pas la seule.

Chômage ou travail, mon appart est toujours un foutoir..

Mais encore plus foutoir durant les périodes de chômage.

Je me demande dailleur comment font les autres, avec des enfants qui plus est pour réussir à avoir des chez-eux toujours nickel.

C'est un fait que les périodes ou je me trouve mal avec moi-même, le sommet en terme de foutoir est atteint.

Alors bon.. je me pose la même question que toi : flemme ou dépression ?

Pour ce qui est du désordre, j'ai une théorie: quand tu travaillais, tu n'avais certes pas le temps ni l'énergie de faire le ménage, mais tu ne l'avais pas non plus de mettre le bordel! Mais comme tu avais un rythme, que tu étais bien obligée de bouger, tu faisais quand même un rangement minimaliste.

Je ne sais pas si tu fais une vraie dépression, mais le fait de t'isoler, de ne rien faire de tes journées, ça y ressemble. Peut-être qu'effectivement voir un psy te ferait du bien. C'est dingue parce que par ailleurs tu as l'air pleine d'énergie, ton style est vif et facile à lire. Si tu ne décrivais pas ta situation dans tes messages, je pourrais croire que tu es une nana très active dans la vie.

Si ta mère vient demain et que tu voudrais absolument ranger avant, prends les choses une par une, fais le plus urgent. Par exemple, occupe-toi uniquement de ce qui traîne par terre.

J'espère que ça ira mieux bientôt, courage!

maybesomeday

Quand je te lis je me revois.

J'étais comme toi mon appartement ressemblait à un dépotoir, Bon j'ai toujours travaillé mais le week-end je restais chez moi à manger et je n'avais jamais l'énergie de ranger, mais cet état me rendait malheureuse.

Quand j'ai rencontré mon homme, la première fois qu'il est venu chez moi, il a eu un choc. Il n'y avait qu'un petit chemin pour arriver jusqu'à mon lit tout le reste de la chambre était rempli. Il m'a dit ta chambre ressemble au dépotoir du vaisseau spatial de la guerre des étoiles.

Par contre comme toi, je m'occupais de mes chats. Je sais maintenant rétrospectivement que cet état me rendait très malheureuse et renforçait le regard négatif que je portais sur moi.

Je m'en suis sortie petit à petit, thérapie, j'ai recommencé à avoir une vie sociale petit à petit. J'ai changé mon regard si dur sur moi. Mais cela ne s'est pas fait en 1 jour, loin de là. Je me rends compte maintenant que je n'arrivais rien à faire de positif pour moi, car je pensais que je n'en valais pas la peine dans le fond.

Mais par contre, les autres (les chats par exemple) je ne les aurais jamais négligés. Du coup pour mes enfants j'ai réussi à faire des choses que je ne me donnais pas le droit de faire pour moi. Ma psy me disait tout le temps, oui madame, c'est bien de vouloir le faire pour votre mari, vos enfants, mais vous irez vraiment mieux le jour ou vous ferez les choses pour vous, car vous avez autant de valeur. Cela a mis longtemps à faire son chemin.

Je te recommande de voir quelqu'un parce que moi cela m'a beaucoup servi, mais c'était très long. Du coup, maintenant, chez moi il y a toujours un peu de chenis, car je ne supporte pas non plus quand tout est trop bien rangé, mais c'est un chenis que j'accepte et que je vis bien. On peut venir boire un café chez moi à l'improviste sans faire une crise cardiaque.

Quand tu dis que tu t'occupes de tes chats, cela me fait penser que tu auras plus de facilité à faire quelque chose pour les autres, mais que pour toi, c'est beaucoup plus dur. Je ne pense pas m'avancer trop en disant qu'à la lecture de plusieurs de tes posts, tu as une mauvaise image de toi et tu te traites bien durement. Je suis sûre qu'il est toujours possible de s'en sortir et je sais que des fois je "soule" un peu avec mon optimisme béat comme on me la dit mais bon j'ai inversé le processus, avant je voyais tout en négatif, maintenant à chaque situation négative j'essaie de trouver du positif et cela m'aide.

Ah oui et avoir de la flemme pour moi cela ne veut rien dire, on a tous la flemme quelque fois, on se repose un coup et cela repart, par contre quand cet état dure, il faut consulter, car on part dans une culpabilisation qui nous tire en bas.

:kiss:

Ça fait plaisir quelque part de voir que je ne suis pas la seule. En même temps ça me fait vraiment me demander ce qui ne va pas chez nous.

Je suis restée 2 ans comme toi, à ne rien faire de mes journées et à vivre sur mes économies. A regarder des séries toute la journée et à manger, manger et encore manger. Pas d'énergie pour autre chose que manger ou faire les courses pour manger.
J'ai trouvé un boulot, puis un autre, mais il y a quelques mois j'ai quitté mon dernier job et depuis c'est à nouveau la dégringolade. Moins parce que je ne suis plus célibataire, donc plus possible de trop me décaler, mais je sais que si je vivais seule je finirais à nouveau par me coucher à 4h du mat toutes les nuits.

Moi aussi je me suis souvent posé cette question, flemme ou dépression. Mais aujourd'hui je suis certaine qu'il s'agit bien de dépression et non de paresse. Un manque chronique d'énergie vitale, dont j'ai bien du mal à identifier la cause.
C'est tellement difficile de distinguer les causes des conséquences. La mauvaise image de soi, cause du problème ou symptôme de quelque chose de plus profond ? L'immobilisme et l'extrême difficulté à se pousser pour faire les choses qu'on doit faire, cause ou symptôme ?

Bref je n'ai pas de réponses, et j'ai l'impression que la psychologie ne connaît pas encore très bien les gens comme nous. Mais en discutant entre nous, on arrivera peut-être à trouver des réponses ?

Alinghina a écrit:

Ca fait du bien de savoir que je ne suis pas seule avec ces problèmes et que d'autres se posent la même question!!
Je déteste qu'on me dise que je suis feignasse, ce n'est tout simplement pas vrai. Bordélique, oui, assurément, et ça ne date pas d'hier :)


Maiadi a écrit:

Effectivement, c'est logique ! Je le mettais un peu quand même, mais jamais à ce point là.

Maiadi a écrit:

C'est gentil et oui, c'est vrai. En général, tant que je suis pas chez moi, j'ai plutôt du mal à tenir en place. Je parle très très très vite aussi. Les gens sont toujours un peu surpris parce que physiquement, j'ai l'air d'un gros sac, mais bon, le gros sac il va vite.

Maiadi a écrit:

TOUT est par terre :oops: les draps les fringues, les assiettes, les poubelles....


princessezelda a écrit:

:lol: Pas mal comme image!!!
Le jour où le mec sur lequel je craque est venu chez moi, c'était pas prévu,j'ai absolument pas eu le temps de ranger quoi que ce soit. C'était en milieu de semaine et j'avais pas eu de jour de congé depuis un bail. L'horreur!!! Y'avait un avocat à demi bouffé sur le canapé, des soutifs partout... il était assez effaré! Après systématiquement au boulot il me disait d'aller ranger ma chambre :roll:


princessezelda a écrit:

C'est très vrai. En fait je range quand je sais qu'il y a des gens qui vont venir chez moi, parce que j'ai honte de l'état de mon apart, et puis parce que je veux que les gens se sentent bien. Mais pour moi même, bof, j'ai pas la motivation. Le pire c'est que quand je commence à vraiment déprimer, je ne fais même plus attention à moi, je ne me coiffe même pas, quand je sors de la flotte j'attache mes tifs, c'est tout. Bonjour les noeuds après.
En fait, je me sens tellement crade et moche, que ça me dérange pas plus que ça de vivre là dedans. L'intérieur est assorti à l'extérieur,quoi!

Pahz a écrit:

Je ne pourrais pas continuer 2 ans comme ça, au rythme ou je vais, je pourrais plus passer par la porte. Déjà j'ai repassé la barre des 130, alors que je m'étais promis, plus jamais... Pour arranger le tout, ma soeur, qui avant ne bossait pas et pesait 20kg de plus que moi, à un travail et maintenant pèse moins que moi. Je sais, c'est pas une compétition, mais ça me fout le cafard.

Pahz a écrit:

Tu te levais à quelle heure ? Moi je recommence à vivre à l'envers, c'est pas compatible avec la recherche de boulot, c'est compatible avec rien d'ailleurs. Mais je me sens mieux quand il fait nuit, j'ai moins l'impression qu'il y a des gens qui vivent autour.
Même quand le mec vient je fais pas d'effort. C'est comme ça que je sais qu'en fait, il ne compte absolument pas pour moi. De toutes façons, il vient pour une seule raison et c'est pas mon parquet!

maybesomeday a écrit:

Je me levais super tard, vers midi ou dans l'après midi. C'est clair que c'est pas compatible avec une recherche de boulot. D'ailleurs pendant cette période, je ne cherchais même pas. Je me disais chaque jour qu'il fallait que je cherche un boulot, mais je le faisais pas. Avec culpabilité évidemment.

Aujourd'hui je ne peux plus vivre à l'envers comme tu dis, car j'habite en couple. Si je me décalais complètement, on ne se verrait plus et ça signerait la fin de mon couple. Mais c'est dur de se forcer à aller se coucher, la preuve tu as vu l'heure qu'il est ! lol

J'espère que tu as assez d'énergie pour chercher du boulot et que tu en trouveras bientôt. Ça pousse à la normalité !

Hello Maybesomeday,

Je me retrouve aussi pas mal dans ce que tu racontes...
Rien que regarder l'heure de mon post peut donner une petite idée d'ailleurs.
Comme toi je n'ai plus de taff en ce moment parce que j'ai quitté l'ancien (57h par semaine j'ai cru mourrir)et je me retrouve sans boulot à être éveillée la nuit et à dormir le jour...
En général je me couche vers 6-7h du matin pour me réveiller à 17h, donc forcément la vie sociale...
J'ai un chéri qui comprend bien le problème car il se décale facilement aussi, c'est assez bizarre car en ce moment on se croise, il se lève quand je me couche et rentre quand je me lève, au moins on a la soirée ensemble.
Dans mon cas le rangement n'est pas un problème, j'ai été agoraphobe (je crois qu'on peut dire que je le suis encore vu le flippe que j'ai à aller dehors à certaines périodes) donc j'ai pris l'habitude d'essayer d'être bien chez moi.
Même si j'ai déjà fait une dépression importante et que j'ai tendance à repartir vers le bas à certaines périodes difficile, je me pose aussi toujours la question, flemme ou dépression?? Je ne pense pas que ce soit de la flemme dans le fond, quand je bosse je suis speed et j'aime ça.
Perso j'ai rdv chez le psy à la mi-octobre pour essayer de comprendre tout ça! En plus avec mon chéri on a trouvé un nouvel appart qui va dépendre de mes revenus, donc je flippe, j'ai peur de pas assurer :oops:

Salut Maybesomeday,

Ca n'a pas l'air d'être de la flemme vu le contexte, la fatigue permanente est une des manifestations de la dépression, à cela s'ajoute le fait de t'isoler comme tu le décris, pas l'envie de faire certaines choses, manger beaucoup...
La meilleure solution est de voir un psy qui va pouvoir faire le point sur ta situation. Et plus c'est pris à temps et mieux c'est pour toi.

Bon courage à toi

Au fait, moi aussi en étant comme ça je viens de repasser ma barre de 130kg, moi aussi j'avais dit plus jamais!
Alors je compatis et je pense bien à toi, je sais à quel point ça peut être dur!

Ne perdez pas espoir, pendant 2ans j'ai aussi vécue en décalé, j'ai eu de très très gros soucis

à cette période j'ai cru mourir tellement j'étais mal, pour d'autres raisons personnelles aussi.

j'étais déscendue plus bas que terre, pendant plusieurs mois j'ai aussi vécu en décalé, je me couchée vers 7h du mat pour me réveiller aussi le soir, (en plus c'été l'hiver çà aidé pas lol) je me détesté a cette époque.

Quand j'y repenses... Je ne pourais plus jamais vivre çà!!!!!!

et puis j'ai rencontré mon copain, et là çà a changé énormément de choses dans ma vie (c'est un peu comme si à ce moment là c'était le prince charmant LOL)

je revivais !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! je me suis reprise en mains après les derniers mois de déchéance dans lesquelles je m'étais enlisé, j'ai fais des études d'esthétiques, meme si çà ne me plaisais pas au final LOL et aujourd'hui dans ma vis tout vas carrément mieux, (meme si je reconnais que j'aurais bien besoin de voir un psy)

enfin tout çà pour dire qu'on peux s'en sortir et que tout n'est jamais perdue meme quand on est déséspéré

COURAGE LES FILLES GARDEZ ESPOIR

Est-ce que les boulots pour lesquels tu postulent te plaisent ?
Parce que ça me paraît logique de ne pas être motivée quand on doit aller à un entretien et qu'on sait, dès le départ, que le poste ne nous plait pas.

Pour le reste, oui peut être qu'un cheminement sur toi-même pourrait t'aider à retrouver l'envie d'entreprendre. Si ton moral est bas, c'est normal aussi que tu n'aies pas l'énergie nécessaire pour des tâches, qui avouont le, n'ont rien de très passionnantes !

Quyant à ta mère, tu es chez toi, tu es majeure donc elle n'a pas son mot à dire sur ta manière d'entretenir ou non ton chez toi. Ca ne regarde QUE toi.

maybesomeday a écrit:

Ca peut être un bon début de cheminement. Effectivement comment prendre soin de ton intérieur - qui est en partie l'extension de toi-même, si tu ne te sens pas bien en toi.

Qu'est ce qui fait que tu te sens "crade" et "moche" ? Comment en es-tu arrivée à te voir ainsi ?
Les réponses ne viennent pas forcément instantanément,parfois il faut un peu de temps avant de pouvoir y répondre, donc apprendre à nouveau à avoir envie de prendre soin de soi.

caline dit tout à fait vraie !!!