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Je le Déteste !!

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Je fais remonter le post pr savoir où tu en es... Je n'avais pas vu la conversation à la base ne temps voulu.

Moi ce que je trouve étonnant c'est qu'il  
n'y ait eu personne pour te dire de peser le pour et le contre...

Je suis bien placée pour savoir qu'à 17 ans, et même à bien plus, on est encore jeune dans ses réactions. On a pas forcément le recul nécessaire pour comprendre parfois ce qui anime nos parents dans leurs décisions.
Je ne connais pas ton histoire ni celle de ton père mais est ce que tu ne réagis pas de façon excessive, comme le font la plupart des jeunes à une certaine époque ?

Je ne te dis pas ça méchamment, je ne te juge pas, c'est juste que j'ai vécu la chose et ça s'est mal fini, et maintenant je le regrette infiniment.

A 15 ans avec mon père c'était trés conflictuel. Je ne voulais rien de lui, rien faire comme lui, il ne s'interessait pas tellement à moi et inversement. On se tolérait, tout juste. S'il lui arrivait de faire un pas vers moi je lui faisais payer ses erreurs et je le laissais en plan. Du coup on se faisait que ça, s'engueuler ou s'éviter.
Lors d'une big engueulade avec tte ma famille il a pris ma défense, mais moi j'étais tellement conditionnée et aveuglée que je l'ai renié, et j'ai été méchante avec lui, je l'ai trahi alors qu'il avait été le seul à me comprendre.
J'étais tellement persuadée qu'il ne m'aimait pas.
J'ai svt souhaité sa mort.
Quelques mois aprés c'est arrivé, je l'ai trouvé étendu devant les toilettes.
Il était malade, soucieux, stressé. Il était aux ASSEDICs, il venait d'être licencié et attendait d'être en pré retraite pr qu'on puisse vivre tranquille.
Il avait une épée de Damoclés sur la téte avec un anevrisme de l'oarte qui menaçait de rompre.
Moi je n'ai rien capter... Il s'est fait opéré je n'ai rien calculé, à aucuns moments je n'ai compris qu'il était réellement malade.

Savoir pourquoi je l'ai largué à un moment j'en sais rien, il est surement fautif à la base, mais bon. Avec le recul je me rends compte que j'ai été une sale petite peste.
A l'époque j'étais focalisée sur ses défauts.

Maintenant je me rends compte, je me souviens de milles petites choses qu'il a faites pr moi et qui sont passées inaperçues dans mon esprit. Il a du se sentir bien seul.

Comme toi j'étais tjrs avec ma mère, trés fusionnelle, et elle tenait tjrs avec moi. Ma mère ns a conditionnés, sans le vouloir, contre lui, parce qu'elle ns montrait qu'elle tenait plus à nous qu'à lui. Il passait aprés tt le monde.

Maintenant il n'est plus là, j'ai vieilli et je suis moi même maman. Je suis terrorisée à l'idée que ma fille ne m'aime pas et me rejette comme je l'ai fait avec mon père. Je suis comme lui, je ne suis pas démonstrative, alors que mon mari bcp, donc j'ai peur que la situaton se reproduise.

Juste pour que tu te rendes compte à quel point celà peut marquer une personne.

Alors prends bien le temps de réfléchir, de te dire que malgré tout ça il est ton père. Tu n'en aura tjrs qu'un.
Je ne sais pas comment il est, c'est sur que si c'est un cas extréme je te conseille de prendre le large, mais sinon essaie de prendre du recul et de le voir avec un autre oeil, un oeil extérieur.
Peut etre que ce que tu prends pour des afronts ne sont en réalité qu'une façon de te protéger. Mets toi à sa place, essaie de voir ce que toi tu ferais si tu étais toi même maman.
39 ans Toulouse 525
+1 avec madame proutprout

Ma mère est morte quand j'étais adolescente et en pleine crise. ça n'a jamais été aussi conflictuel que ce que toi tu dis vivre mais j'avoue que depuis qu'elle est morte je me sens miteuse car même si j'ai réalisé que j'allais la perdre, j'ai jamais pris le temps de lui dire que je l'aimais avant qu'elle parte.
57 ans Out of Africa... 4355
En ce qui me concerne, de par mon expérience, j'aurais tendance à dire aussi qu'il n'est pas rare d'idéaliser soudainement les morts !
Ils deviennent alors aimants et merveilleux ce que, parfois, ils n'ont jamais été dans la réalité.

On ne peut pas se forcer à aimer les gens, à leur chercher à tout prix des qualités parce qu'ils vont mourir un jour. Ca n'a pas de sens.
57 ans Out of Africa... 4355
madame_proutprout a écrit:
Je suis terrorisée à l'idée que ma fille ne m'aime pas et me rejette comme je l'ai fait avec mon père. .


Si tu aimes RELLEMENT ta fille alors il n'y a aucune raison qu'elle ne t'aime pas et qu'elle te rejette.

Tu n'es pas ton père et elle n'est pas toi. Elle a une autre histoire que la tienne.

Ca vaut le coup de se poser et de s'interroger maintenant sur ce que peut être l'amour pour toi.
39 ans Toulouse 525
Oui enfin je n'idéalise pas vraiment ma mère non plus. Je sais qu'elle était violente et j'ai encore des souvenirs d'engueulade ou je me suis faite tirer par les cheveux et encore mes frères peuvent surement plus de choses...

Je veux juste dire qu'il faut quand faire attention avant de dire qu'on deteste une personne surtout de sa famille car ça arrive qu'on le regrette
1547
En même temps si j'"idéalise" mon père c'est surtout qu'il est mort alors que j'étais ado. Et je pense qu'adolescente je n'étais pas armée pour comprendre certains agissements de mes parents vis à vis de mon comportement !

Il ne faut pas tout rapporter à des névroses.
L'adolescence est une grosse période de transition, on est quasi obligé de passer par une période de rebellion, d'engueulades, pour pouvoir passer à autre chose. Couper le cordon, s'affirmer en tant que personne responsable, unique, qui est capable de faire des choix.

Qu'elle s'oppose à son père c'est normal, on est tous passés par une phase ou même si on adore ses parents, on ne les supporte plus. On ne supporte plus leurs choix, on ne supporte plus les rêgles en général, parce que ça met un frein à la liberte à laquelle on aspire.

Bien svt avec le recul on se rend compte que nos parents avaient raison, parce qu'on était de vrais ptis cons, insolents, gatés.
Ca n'a rien à voir avec le fait qu'il est mort. Il pourrait etre vivant, je penserais la même chose.
La seule différence c'est qu'aujourd'hui il n'est plus là pour savoir qu'au fond je le comprends, maintenant.
Et je me sens trés conne pour ça. C'est juste un problème de contretemps, j'y peux rien, lui non plus, c'est la vie qui veut ça.
Mais si j'avais su ça avant peut etre que j'aurais plus réfléchi (Même si c pas dit parce que quand on est ado on est trés buté et borné)...

Parfois je pense qu'il faut arréter de faire de la psychologie à tt va.
Je sais que j'ai des problèmes psychologiques, mais ça ne fait pas toute ma personnalité.

Il y a énormément de parents aimants, qui adorent, idéalisent, idolatrent leurs enfants, au point de leur donner une mauvaise éducation. Ils les rendent gatés pourris, par amour justement. Ca n'empêche qu'en général ces mêmes enfants se retournent un jour contre eux. Parce qu'ils ont besoin d'air, parce qu'ils n'ont pas eu ce qu'ils voulaient, parce qu'ils sont habitués à etre écoutés et obéit au doigt et à l'oeil.
Ca n'empêche que leurs parents les aiment. Ils les aiment peut etre d'une mauvaise façon, mais qui peut réellement dire ce qu'est l'amour.
Chacun aime à sa façon et comme il le peut, selon ses moyens.

Mon père n'était pas démonstratif, ça n'était pas ds ses habitudes. Et il était écrasé par ma mère poule. Il avait ses défaults, c'est clair, j'en suis bien consciente. Mais quand j'étais ado c t pas ça que je lui reprochais, c'était des conneries matérielles.
S'il était vivant aujourd'hui je me dirais que j'étais une ado, logique. Je ne m'en veux pas à mort aujourd'hui, je sais que j'étais juste ado, je pouvais rien y faire, c'était la sale période. J'ai juste pas eu de chance car il est mort à cette mauvaise période. S'il était mort aujourd'hui seulement ça serait différent, car je n'aurais pas eu la même relation avec lui. On aurait dépassé ce cap.

Mais si je peux lui donner un conseil, c'est de temporiser. C'est une mauvaise période, avec le recul elle se rendra peut etre compte que c'était son comportement à elle qui était excessif.
On ne connait pas assez son histoire pr lui conseiller direct d'aller voir une assistante sociale.
57 ans Out of Africa... 4355
Tolosa a écrit:

Je veux juste dire qu'il faut quand faire attention avant de dire qu'on deteste une personne surtout de sa famille car ça arrive qu'on le regrette


Je pense que si c'est là, ça vaut le coup de regarder.

Après oui, je crois aussi qu'il est possible de re-cosntruire de saines relations avec ses parents s'ils se remettent en question eux-aussi.
Si chacune chemine, il y a du possible.

Mais si les parents ne veulent rien entendre et que la relation n'est plus possible, mieux vaut se protéger et ne pas regretter d'y avoir mis fin en idéalisant les personnes (ou en imaginant qu'elles auraient pu changer)
57 ans Out of Africa... 4355
madame_proutprout a écrit:
Je sais que j'ai des problèmes psychologiques, mais ça ne fait pas toute ma personnalité.

.


Je n'ai pas dit ça.
Je pense différemment de toi et j'exprime mes opinions c'est tout


Pour moi ce n'est pas "normal" de détester ses parents et l'adolescence à bon dos. Toujours pour moi c'est qu'il y a un problème grave sous-jaçent qui peut éventuellement se régler, SI le parent en question aime suffisament son enfant pour se remettre en cause (et non l'adolescent qui lui, par principe et en train de se construire)

De même que les parents qui pensent adorer jusqu'à idolâtrer leurs enfants ne sont pas dans l'amour.

Pour ma part, je pars du principe qu'il vaut mieux regarder la situation telle qu'elle est vraiment plutôt que de partir dans les illusions et se faire du mal : il y a des parents aimants oui et d'autres non. Et Melle Elodie sait certainement mieux que moi ce qu'il en est pour elle dans sa famille
Ca reste ma manière de penser et d'être ; si ça fait de moi quelqu'un qui fait de la psychologie à tout va, et bien j'assume !
57 ans Out of Africa... 4355
madame_proutprout a écrit:

Ils les rendent gatés pourris, par amour justement.


On ne pourrit jamais un enfant par amour : si c'est le cas c'est que ce n'était pas de l'amour.

L'amour c'est qui permet à l'enfant de construire sa sécurité intérieure, d'affronter la vie plus tard, de construire sa personnalité, de développer son potentiel, de se sentir serein, apaisé, de faire les bons choix, de surmonter les moments difficiles....

Le reste, pour moi, ce n'est pas de l'amour
B I U