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48 ans 93 1174
Bonjour

Je viens de perdre ma maman assez brutalement. Elle était malade certes mais pas mourrante.
C'est la première fois que je suis confrontée à la mort d'une personne proche.
Je  
suis assez désemparée devant ma tristesse et celle de mon père.
Je crois que je n'arrive pas à gérer ça, je crois que j'ai besoin qu'on me parle du deuil et de la mort et de comment l'affronter.
R
39 ans 15384
J'ai perdu brutalement,d'une crise cardiaque,mon père dans la nuit du 1er au 2 mai 2006. J'avais 13 ans et demi,et putain ca a été DUR,j'étais et je suis toujours anéantie. Le soir même,on a du m'hospitaliser car sous le choc j'en ai fait une crise de tétanie ... Encore aujourd'hui j'ai du mal a m'en relever,je pleure souvent presque 5 ans après ... Si je devais te donner ne serait qu'un conseil,ce serait d'en PARLER. Ne reste pas enfermée dans ton chagrin en pensant etre forte malgré tout,bref ne fais pas la même connerie que moi :(
Trouve un bon psy si ce n'est pas déjà fait,et vide ton coeur,pleure,laisse aller ta peine,retenir ses larmes c'est comme remuer le couteau dans la plaie. Si tu as besoin d'etre arretée quelques jours,demande le a ton médecin. J'ai repris l'école a peine deux jours après l'annonce du décès,et ca a été atroce,en gros je ne foutais rien,j'étais agressive envers tout le monde,et je suis tombée dans une profonde dépression.

On est toujours désemparé et perdu face a son chagrin et celui de ses proches. Je ne vais pas te faire la lecon genre " faut rester forte " parce que moi même j'ai du mal.
Mais fais toi aider dans ta détresse. Bon courage,un deuil ca prends beaucoup de temps,il faut en quelque sorte "guérir". Du courage :kiss:
113 ans Bretagne 1920
huitre a écrit:
Bonjour

Je viens de perdre ma maman assez brutalement. Elle était malade certes mais pas mourrante.
C'est la première fois que je suis confrontée à la mort d'une personne proche.
Je suis assez désemparée devant ma tristesse et celle de mon père.
Je crois que je n'arrive pas à gérer ça, je crois que j'ai besoin qu'on me parle du deuil et de la mort et de comment l'affronter.


Je te présente toutes mes condoléances, je suis vraiment désolée pour toi.

J'ai encore mes deux parents, moi c'est le décès de ma grand-mère qui a été très difficile à vivre, elle m'avait quasiment élevé. Cela fait 3 ans maintenant et je ne crois pas avoir passé une journée sans penser à elle depuis sa mort. Elle me manque...

Que te dire, sinon que j'espère que le temps adoucit et émousse la douleur. Quant à la sensation de vide, je crois qu'elle est toujours présente quand on perd un être cher, je ne sais pas si elle passe avec le temps.

Bon courage à toi :kiss:
Je suis vraiment désolée...

J'ai encore mes 2 parents mais il y a un peu plus de 6 mois, Chéri a perdu son papa brutalement aussi et on a du mal à s'en relever.
Je suis désemparée face à son chagrin. Face au mien aussi. Parce que, moi qui pensait pouvoir gérer, je ne gère rien du tout.
On a beaucoup de mal à en parler et quand on le fait on finit toujours par pleurer... Pour le moment il faut que "ça" sorte...

Moi non plus je ne vais pas te dire d'être forte parce que je ne sais pas si on peut l'être dans ces situations-là. Et je pense, qu'à trop vouloir l'être on finit par s'écrouler alors n'hésites pas à exprimer ta douleur...

J'espère que le temps adoucira ta (nos) peine(s)...

Bon courage à toi...
48 ans dans la lune 1661
Je suis désolée :kiss:
40 ans 5932
Sincères condoléances.

J'ai perdu tous mes grands-parents, ainsi que mes grands-parents de cœur. Ça c'est pour la famille et les vraiment proches.

Je n'ai jamais vécu deux décès de façon identique. Je crois qu'on réagit comme on peut, comme ça nous vient. Parfois on s'effondre, on pleure longtemps, parfois on ne réagit pas, parfois on se sent mal, on se sent abandonné/en colère, parfois on le prend bien, on positive (il/elle ne souffre plus, c'est mieux comme ça, etc), parfois on encaisse sur le coup et on pleurera plus tard. Il y a des gens qu'on finit par "oublier", d'autres dont on garde un souvenir ému.
Je ne pleure plus personne, même parmi ceux qui sont morts récemment, mais je pense régulièrement à ceux qui m'ont laissé un souvenir positif.

Pour moi, on n'affronte pas la mort, le deuil, on l'accepte parce que ça fait partie de la vie. On part tous un jour. C'est malheureux pour ceux qui restent, mais c'est ainsi.
Peut-être qu'une fois le choc de la mort de ta mère, tu seras plus apte à l'accepter et, donc, à la vivre de façon plus sereine en quelque sorte.
S
89 ans 4951
Je suis désolée pour toi et je te présente mes condoléances également.

J'ai perdu mon papa il y a bientôt 22 ans et il m'arrive régulièrement d'avoir les larmes aux yeux quand j'y pense.

Et je pense très souvent à mon papa. C'est triste effectivement la mort de quelqu'un qu'on aime. Simplement on fait avec, la vie continue. Moi j'aime bien parler de mon père, souvent je le glisse dans la conversation, j'en parle à mes enfants, je leur raconte une anecdote, je parle des bons souvenirs et j'ai un peu occulté les mauvais.

Je ne suis pas croyante donc je n'ai pas l'espoir de le retrouver un jour ni lui, ni ma tante, mon oncle, ma grand-mère et les autres, simplement il sera toujours vivant dans mon coeur.

Par contre cette mort m'a aidé à progresser dans la vie dans mes relations avec mes proches car j'essaie de régler rapidement les conflits car je sais que la vie peut basculer et qu'on peut rester avec des regrets de s'être quittés sur une dispute. Cela m'a aidé à relativiser certains problèmes que je rencontre en me disant je suis vivante donc il faut que je profite des bonnes choses de la vie en arrêtant de me prendre la tête pour certaines choses.

Courage
:kiss:
A
38 ans Caen 6651
toutes mes condoléances Huitre

si ta maman est décédée à l'hôpital, tu peux peut-être demander à ses médecins s'il existe une "équipe d'accompagnement" avec un psychologue (ou des infirmières très spécialisée dans le deuil) pour t'aider à gérer ce choc

il y a deux choses difficiles à encaisser dans ton histoire :
- ta maman est morte
- ta maman est partie brutalement

en général, les gens souhaitent une mort calme et apaisante (s'ils ont assez de recul, sur leur maladie par exemple, pour envisager la mort comme un soulagement bien sûr) : ta mère et son entourage n'ont pas bénéficié de cet instant d'acceptation mais je t'assure qu'il existe (je le sais car je travail dans une "équipe d'accompagnement" et surtout car mon père est décédé d'une longue maladie de son propre chef quand j'avais 18 ans)

courage et n'hésite pas à venir en parler :kiss:
48 ans 1805
huitre a écrit:
Bonjour


Je crois que je n'arrive pas à gérer ça, je crois que j'ai besoin qu'on me parle du deuil et de la mort et de comment l'affronter.


Ne pas arriver à gérer c'est normal et je dirai même: "ne cherche pas à gérer." Laisse-toi dériver...
Laisser la porte ouverte à sa peine, sa tristesse, sa colère, son refus, son indignation, sa rage, son abdication et enfin l'acceptation est le meilleur des remèdes...

Idem: il ne s'agit pas d'affronter un deuil mais de vivre avec et de finir par réussir à l'accepter (mais ça il m'a fallu des années pour y arriver).
C'est long, plus ou moins selon les personnes.

Quand j'ai perdu mon père à 28 ans, j'ai, comment dire perdu le sens des réalités pendant un temps court (quelques semaines): je me sentais être spectateur de tout, comme si j'étais dans une quatrième dimension: je voyais les gens autour de moi, je les voyais parler, je voyais le chat là, là bas dans le jardin, mais tout ça comme dans un lointain écho. Comme si tout ce monde était si loin, n'avait plus d'importance (car plus rien n'avait d'importance - mon papa plus là, celui, le seul qui me connaissait si bien..., mon papa avec son triporteur....crotte v'là que je chiale maintenant) et moi qui planait au dessus d'eux. On a vu l'assistante sociale (pour tenter de nous aider sur un plan financer), puis le notaire, puis tous ces gens tristes. Et moi là, je restais à les voir tous ces gens mais à les entendre loin, très loin.

Et puis après sont venus d'autres sentiments une fois redescendu sur terre...Ce travail est propre à chaque individu.
Chacun est différent. Ne te fie pas aux expériences des autres.
;) Courage
37 ans perdue dans un monde qui est devenu fou 539
J'ai également perdu mon papa, fin novembre. Il était malade mais son état s'est dégradé en quelques jours. J'ai au moins eu la chance de lui dire au revoir. Mais il n' y a pas grand chose à dire dans ces cas là finalement...
A ce moment là, j'ai été très en colère après la vie, après les medecins, après lui aussi.

Je ne pleure pas beaucoup, je n'arrive pas à me laisser aller. Je pensais consulter un psy. Je ne peux pas en parler avec mon entourage puisque chacun fait face à son chagrin.

Quand j'ai des "pics" de chagrin, j'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer. Je me sens vide, seule et incomprise.

J'essaie quand même d'aller de l'avant.

Bon courage à toi.
41 ans là ou le vent me porte ... 868
pas grand chose à te répondre pour t'aider puisse que j'ai moi même perdu mon papa il y a quelques années brutalement aussi et je n'ai jamais vraiment réeussi à "faire le deuil".. :oops:
donc je te souhaite bon courage et une grosse cargaison de bisous
48 ans 93 1174
Merci à toutes pour vos petits mots.
Effectivement là je n'accepte pas, ou plutôt si je sais qu'elle est morte mais je suis très en colère.
Parce qu'elle est morte d'un coup, paf, une mauvaise nuit "appelle l'Hopital" et paf plus rien, plus de maman.
Voilà je n'ai plus de maman, mon fils n'a plus sa mémère, mon père n'a plus sa femme. Elle était jeune et on avait encore plein de choses à vivre et c'est le plus dur à accepter finalement. Mon père se retrouve veuf alors que dans ma tête il allait mourrir avant elle (d'ailleurs eux aussi le pensaient puisqu'elle n'avait pas d'assurance vie à son nom) et je m'imaginais soutenir ma mère mais pas mon père.
Et là c'est mon papounet qui est tout seul qui me dit que ça va aller, c'est mon papounet qui l'a vu mourrir alors qu'elle allait si bien la veille.
Voilà c'est injuste, c'est moche, et je me laisse aller, mais j'ai peur aussi de me laisser trop aller. Pour l'instant comme l'une d'entre vous le monde tourne autour de moi et moi je suis là au milieu hébétée et je n'arrête pas de penser "je n'ai plus de maman".
Et comme une autre d'entre vous , je ne suis pas croyante et j'ai l'impression que quand on ne croit pas en Dieu, on n'a rien à quoi se raccrocher.
43 ans Bas-Rhin 1498
je suis vraiment désolée pour ta maman, je suis encore en plein dedans, ma BM est décédée le jour de Noël...

Pleure, extériorise, accroche toi à ta famille ...

J'évitais au possible de craquer devant ma fille, mais c'est très très difficile...

Courage !
41 ans Dans un petit village dans le Sud 2273
c'est une situation difficile. Je te souhaite toute mes condoléances.

Faire le deuil d'un proche, c'est dur. Faire le deuil de sa maman doit l'être encore plus. Perso j'ai ma mère et quand on se voit et que je remarque des petits changements tel que l'arrivée des cheveux blancs, j'ai les larmes aux yeux en me disant qu'un jour elle ne sera plus là.

Comme les filles, je te dirais d'extérioriser au maximum et même, d'en parler avec ton fils. c'est peut etre le moment de bien lui expliquer ce qu'est la mort.(enfin pas de suite mais quand tu te sentiras prête puis je ne connais pas l'age de ton fiston)

Effectivement, le fait de croire aide beaucoup. Ma famille est croyante et moi pas. quand j'ai perdu mon grand père, ma grand mère affirmait toujours ressentir sa présence auprès d'elle (et elle l'affirme toujours!) Perso, que je sois à la maison, au cimetière ou n'imprte où ailleurs, je ne ressent rien et j'avoue que ça me fait un mal.

Il faut en parler et essayer d'évoquer les bons moments que tu as eu avec ta maman, ils pourront t'aider à tenir le choc.

Bisous
48 ans 93 1174
Mon fils a 5 ans et je lui ai dit qu'il ne verrait plus mémère, qu'elle était dans une boîte au cimetière (elle s'est fait incinérée). Il a tout de suite voulu appeller mon père pour lui demander pourquoi mémère est morte. Et puis il l'a dit à tout le monde, à l'école, à nos amis.
Il m'a vu pleurer je lui ai expliqué que j'étais triste parce que c'était ma maman et il m'a demandé si je pleurerais aussi si lui mourrait ou si lui pleurerait quand je mourrais. Puis je lui ai demandé s'il était triste et il m'a dit non, méméère est morte et je ne la verrais plus mais pépère me poussera sur la balançoire.
Il l'a vu malade et pas bien, d'ailleurs il lui demandait toujours si elle avait encore mal au dos.
B I U