Je ne suis pas allée au bout car l'CSI (faite après des inductions d'ovulation simples et des IAC) et surtout ses graves complications (grave hyperstimulation) ont fait que j'ai failli y rester.
J'ai pourtant tenté un TEC après, mais bien qu'il n'y ait pas eu de stimulation pour cela, j'ai quand même refait des complications assez sérieuses mais moins que lors de l'ICSI (c'est lié au fait que je n'ai plus d'hypophyse, donc plus d'hormones du tout). Pour un TEC on est quand même obligé de me donner des hormones à une dose assez élevée sinon mon endomètre n'épaissit pas et rend la nidation impossible. Et il aurait fallu continer les hormones jusqu'à ce que le placenta prenne le relais.
Le souci c'est que même le dosage pour un TEC m'a créé des complications, car mon organisme répondait de façon excessive aux hormones et mes ovaires se retrouvaient quand même stimulés alors qu'ils ne devaient pas l'être. Donc il a fallu tout abandonner. J'ai même accepté la destruction des embryons congelés qui me restaient (ça a été dur, mais pas le choix).
Et je ne pouvais pas recommencer de traitement car si mes chances de grossesse étaient proches du zéro, mes risques de refaire une hyperstimulation grave au cours d'une autre ICSI étaient quasiment de 100%. :?
Je crois que maintenant on peut mieux contrôler ce genre de problème, mais tant pis pour moi c'est top tard et même si on me disait que ça va marcher à 100% sans complication, je ne recommencerais pas ! :evil:
J'avoue avoir des souvenirs assez horribles de ces années de traitement, j'ai l'impression d'avoir vécu par procuration, entre parenthèses et d'avoir servi de cobaye plus qu'autre chose. Sans compter les répercussions sur mon couple... :?
Renoncer a été ma meilleure décision. J'avoue m'être sentie libérée d'un grand poids. Et puis l'échec permanent ça devient invivable. Il faut vivre pour soi, pour autre chose au bout d'un moment. J'ai vraiment l'impression d'avoir gâché presque 4 années de ma vie pour rien. Depuis j'ai vraiment fait mon deuil et je vis très bien. :D