Oh lyloo t'as du bol ! J'attends encore le mms de la photographe de la maternité :( , d'ailleurs comme d'habitude j'ai gaffé je me suis plantée en donnant le numéro du papa ](*,)
Bon que je vous raconte un peu :après mon épisode faux travail de la nuit de dimanche à lundi , j'ai commencé à avoir des contractions à 4h du mat mardi.
J'ai cru encore à un faux- travail mais ça s'est intensifié à partir de 6 h .
A 10h30 ne tenant plus ( toutes les 3 minutes et fortes malgré un spasfon ) je cherche à joindre ma mère qui faisait ses courses ... elle débarque très vite et hop on part à la clinique .La pauvre : mon père l'a faite appeler par la caisse centrale ( elle bossait dans ce magasin avant ) parce qu'elle n'entendait pas son portable , ses collègues ont dû l'aider à ranger ses courses ... ;)
On arrive à la clinique :la sf m'examine et je l'aurais embrassé quand elle m'a annoncé : le travail est commencé , vous êtes dilatée à 3 , on peut vous poser la péridurale !!! Il est 11 h
Mon mari arrive , l'anesthésiste part ailleurs pour une urgence , je patiente en serrant les dents jusqu'à 13 h 30 ... je m'en moque d'avoir mal, mon bébé arrive c'est cool ...
J'ai enfin ma péri : le monde est beau , ce truc c'est divin . Tout continue doucement j'en suis à 4 , 5 ...
Sauf que mon petit n'aime pas les contractions : son rythme cardiaque passe de 160 à 100 à chaque fois . On me fait essayer diverses positions : sur le côté à droite ça a l'air de se calmer.
Pour aider le travail , on finit par tenter l'ocytocine ... et là ma première immense frayeur ( et mon mari je ne vous raconte pas - le pauvre ! ) : son coeur descend à 60 après seulement 3 gouttes de produit !
Là branle bas de combat , on me prépare pour la césarienne en urgence . Je tremble des pieds à la tête , comme jamais ( j'ai peur pour le petit et égoistement pour moi )
On me descend : l'anesthésiste qui est un ange m'explique tout ... j'ai un mal fou a me bouger du lit au brancard , du brancard à la table vu que j'ai encore la péri .
J'ai peur , j'essaye de vomir , je n'y arrive pas . Mon mari arrive déguisé en schroumpf . Je me calme pour ne pas l'affoler .
L'anesthésiste cet amour me dit : ben vous sentez là ? Je dis quoi donc ? C'est commencé madame ! Cet homme je l'adore.
Bon je vous passe les bruits et les sensations ... Le gynéco ronchonne , l'anesthésiste lui balance : " arrête , elle a déjà peur , n'en rajoute pas ! "
On sort mon petit et là commence les moments les plus longs de ma vie ... on l'embarque et je ne l'entends pas pleurer . Mon mari est blanc comme un linge , je fais la forte mais j'ai envie de hurler ... Son apgar était à 4 , il a fallu aspirer tout un tas de truc. L'anesthésiste - encore lui - nous dit : " ça y est , vous l'entendez ? "
On le donne à mon mari et je suis tellement dans les vapes que je n'ai pas pu profiter comme je le voulais de ce moment que j'attendais tant : mon mari tient son fils !
Il part avec lui en néo nat où Gabriel restera 2 h , moi 2h en salle de réveil où l'anesthésiste viendra me voir 3 fois ... Je me répète mais ce mec est un ange .
Je monte en chambre , je suis branchée de partout mais réveillée , on m'amène enfin mon fils !!!!
J'essaye de dormir après le départ de tout le monde . Mon séjour va se réveler une sorte de mélange entre souffrances ( la césarienne - ça ferait hurler de douleurs : des gaz rentrent pendant qu'on est ouvert et le temps de les évacuer on a des douleurs du pubis jusqu'aux épaules - comme des pieux plantés dans les 2 épaules malgré la perf d'antidouleurs ) , de culpabilité ( je suis tellement retournée que je n'ai plus de colostrum alors que j'en ai eu tout le dernier trimestre ) ...
On me pousse a l'allaiter mais rien ne vient . Gabriel hurle de faim après une journée passée à mon sein qui ne donne rien ... je me dis que je n'arriverais jamais à être maman. Les sages femmes s'acharnent à me faire allaiter jusqu'à ce qu'une comprenne et me donne enfin son 1er bibi de complèment ! Ouf !
En berçant mon petit affamé , j'ai arraché la perf d'antidouleurs ... j'ai mal à en crever . On essaye de me repiquer après avoir d'abord tenté les cachets . 6 fois avant de réussir à me piquer avec une aiguille pour bébé.Je passe une nuit d'enfer et sans mon fils vu que je ne peux plus bouger .
Entre temps je fais une allergie géante ( poissarde jusqu'au bout ! )à cause des draps ... ma mère m'amène des draps et je dégonfle en 1/2 h . J'ai jamais fait ça et j'ai eu très peur que ce soit une allergie aux médocs...
Gabriel boit toujours ses bibis de compléments , je commence à pouvoir profiter et apprécier : il n'est plus affamé , c'est le plus doux des bébés. Elles s'acharnent : je fais des pesées tétées , il ne prend rien ... mais je dois continuer . Mes seins ont chacun un suçon mais je m'en fous : ça me désole de ne pas arriver à le nourrir .
Je rentre à la maison , j'essaye la tireuse : rien ne sort.... j'ai mal partout encore : au dos , au ventre ...Je suis épuisée . Je pleure un bon coup et prend la meilleure décision de ma vie : mon fils va boire des biberons .
Je vous passe le couplet " baby blues " : je n'ai pas pu lui donner un ovocyte , je n'ai pas pu le mettre au monde naturellement et je n'ai pas pu le nourrir ... ça m'a obsédé pendant tout le séjour à la clinique.
Nous sommes maintenant à la maison depuis dimanche : je revis ! Je n'ai plus mal au dos ( leur lit à la clinique c'est pourri ) , j'ai mal au ventre mais ce n'est plus en continu et surtout : mon fils mange ! Il boit tous ses bibis , lui donner est un plaisir sans fin , il dort comme un ange et il pousse comme un champignon :)
ça y est : on est heureux tous les 3 ( fallait juste nous laisser le temps et des biberons ! )
Je découvre maintenant le bonheur d'être maman - comme je le veux et comme je le ressens ...
Je vous mets une photo tout à l'heure , c'est l'heure du bibi :) !
Bisous les filles !