cool, t'emporte pas, sakurasparrow...
Perso, je ne suis pas pour l'apologie de la rondeur, mais le problème de la pub là, et de notre réaction, ce n'est pas parce qu'on pense que c'est mal de montrer des gros à la télé. Ce qui est mal, c'est de stigmatiser les ronds, comme ils le font dans cette pub.
Ils montrent que c'est ridicule d'être gros (wah, t'as vu, il est trop gros pour rentrer dans son vaisseau !), que c'est pas bien, etc, et ensuite, ils disent qu'il faut aller chez Flunch parce qu'on mange équilibré chez eux. C'est de l'hypocrisie de leur part, mais passons.
Avec un discours comme ça, où il faut faire bouger les enfants et les faire manger équilibré, on risque d'obtenir l'effet inverse, de se mettre à traquer le moindre kilo en trop, etc... l'enfant qui est en surpoids va alors vivre un enfer avec des parents qui l'obligent à faire du sport (alors que le sport, il faut aimer ça, sinon ça ne sert à rien), qui le privent de ce qu'il aime (et il va alors se goinfrer en cachette et ne plus penser qu'à la nourriture), et pire que tout, il va être stigmatisé par ses autres camarades qui vont se moquer de lui, qui vont le comparer à ces super-héros qui sont trop gros pour courir ou rentrer dans leur vaisseau. Et forcément, comme tant de ronds l'ont fait avant lui, il va se réfugier dans la nourriture pour y retrouver cette affection dont son entourage le prive.
Crois-tu que c'est la meilleure chose à faire de leur part, de faire passer cette pub ? Une pub intelligente de leur part aurait été de montrer, par exemple, un enfant qui va au Flunch, qui joue à des jeux "actifs", qui se sert lui-même au self service et prend des haricots verts, du poulet ou une salade avec une petite portion de frites, et qui se régale... bon, ça fait un peu idiot comme ça, mais le message passerait mieux et ne stigmatiserait pas inutilement les ronds, tout en éduquant l'enfant pour lui montrer qu'il n'y a pas que les frites qui sont bonnes au Flunch.
Quand j'étais petite, ma mère, à chaque fois qu'elle m'emmenait au Flunch, elle ne voulait pas que je prenne de frites. J'en prenais quand même pour le seul plaisir de la défier. et toujours maintenant, à cause de son acharnement, j'ai beaucoup de mal à manger autre chose quand je vais dans une cafétéria, parce que pour moi, cafétéria = frites, puisque c'était la seule occasion que j'avais de manger des frites, car à la maison, y en avait pas.